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Joe Biden accorde un asile temporaire aux résidents hongkongais aux États-Unis

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Le président américain Joe Biden, photographié à la Maison Blanche, le 30 juillet 2021
Le président américain Joe Biden a offert, jeudi, un "refuge" aux résidents d'Hong Kong aux États-Unis. Un asile temporaire que le ministère chinois des Affaires étrangères à Hong Kong a qualifié d'"intervention violente" dans les affaires de la ville.

Le président américain Joe Biden a décidé, jeudi 5 août, d'offrir un asile temporaire aux ressortissants de Hong Kong présents aux États-Unis face à "l'érosion de leurs droits et libertés", notamment causée par la loi sur la sécurité nationale imposée par la Chine.

"Le soutien des États-Unis au peuple de Hong Kong ne faiblira pas", écrit Joe Biden dans un décret pris jeudi et diffusé par la Maison Blanche. Selon l'administration américaine, les personnes concernées par la proposition se compteraient "en milliers".

"Face aux arrestations et aux procès politiques, à la mise sous silence des médias, aux restrictions imposées aux élections et à l'opposition démocratique, nous continuerons à agir", a prévenu sa porte-parole Jen Psaki.

La Chine a "totalement bouleversé les institutions de Hong Kong et réprimé les libertés" de ses habitants, a dénoncé pour sa part le secrétaire d'État Antony Blinken, qui parle d'un "message clair" envoyé au régime chinois.

L'annonce américaine a été qualifié d'"intervention violente" dans les affaires de la ville, par le ministère chinois des Affaires étrangères à Hong Kong. "En offrant un soi-disant 'refuge sûr', il tente de dire du mal de Hong Kong, de salir la Chine et de s'engager dans des actions visant à détruire la prospérité et la stabilité de la ville", a déclaré vendredi le ministère dans un communiqué.

"Sursis à expulsion"

Le texte publié jeudi enjoint aux autorités migratoires américaines d'accorder aux ressortissants de Hong Kong résidant aux États-Unis un sursis de 18 mois avant toute obligation de quitter le territoire américain.

Le dispositif juridique choisi, un "sursis à expulsion", est une prérogative directe du président des États-Unis. Il leur sera aussi permis de travailler aux États-Unis. Ce sursis pourra être refusé sous certaines conditions, par exemple à des repris de justice.

L'ambassade chinoise aux États-Unis a dénoncé une décision qui "s'ingère de manière grossière dans les affaires internes de la Chine".

"La perception américaine de la situation à Hong Kong confond le noir et le blanc", a dit jeudi son porte-parole, arguant que depuis la mise en place de la loi sur la sécurité nationale il y a un an, "l'ordre social" avait été "restauré" et l"État de droit" "garanti".

"Ennemi imaginaire" 

Les États-Unis font cette offre d'asile alors que la reprise en main de l'ancienne colonie britannique, pourtant censée bénéficier de plus de libertés que le reste de la Chine, se poursuit inexorablement. Le Royaume-Uni avait d'ailleurs décidé dès le 31 janvier de proposer des visas prolongés à des millions de Hongkongais et de leur proposer la naturalisation.

Le 27 juillet dernier, un Hongkongais a été reconnu coupable de terrorisme et incitation à la sécession lors du premier procès instruit en vertu de la loi drastique sur la sécurité nationale que Pékin a imposée pour venir à bout de la dissidence.

Le 16 juillet, Washington avait pour sa part déjà averti les entreprises américaines de "risques croissants" pour leurs opérations à Hong Kong, après la mise en place de restrictions par Pékin visant ce centre financier historique.

La décision prise jeudi par Joe Biden intervient alors que les relations entre Pékin et Washington semblent se tendre un peu plus chaque jour. La toute première visite en Chine d'une haute responsable de l'administration Biden, il y a quelques jours, s'est fort mal passée.

"Les Américains voient la Chine comme un ennemi imaginaire", avait tempêté le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Xie Feng, lors d'une entrevue avec la numéro 2 de la diplomatie américaine, Wendy Sherman, en visite à Tianjin (nord).

Il ne se passe pas une semaine sans que les deux premières puissances mondiales, désormais engagées dans une course ouverte à la domination économique, technologique et militaire, ne s'accrochent.

Et quand ce n'est pas Hong Kong, c'est par exemple Taïwan. Pékin a ainsi dénoncé jeudi une "violation de sa souveraineté" et menacé de "représailles" après le feu vert des États-Unis à une vente de canons à Taïwan, destinés à aider l'île contre une potentielle invasion chinoise.


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