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Kyriakos Mitsotakis, l’héritier qui veut relancer l’économie grecque

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Kyriakos Mitsotakis, l’héritier qui veut relancer l’économie grecque

Candidat du parti de droite Nouvelle démocratie, Kyriakos Mitsotakis a devancé son prédécesseur Alexis Tsipras lors des élections générales de dimanche. Il doit être investi de ses fonctions lundi.

Fils d’un ancien Premier ministre, frère d’un ancien ministre des Affaires étrangères et oncle du fraîchement élu maire d’Athènes, le futur Premier ministre grec, dont le parti Nouvelle démocratie a remporté 158 des 300 sièges du Parlement grec, dimanche 7 juillet, est loin d’être un inconnu. Un héritage politique familial avec lequel Kyriakos Mitsotakis, 51 ans, a eu à cœur de prendre ses distances durant sa campagne.

"Jugez-moi sur mon CV, et non pas sur mon nom", a-t-il répété. "D'ailleurs, où que j'aille, tout le monde m'appelle par mon prénom, Kyriakos. Cela montre qu'ils me reconnaissent pour ce que je suis, et non parce que je suis le descendant d'une dynastie", affirme-t-il.

Les Grecs ont choisi cet ancien consultant, diplômé de Harvard et de Stanford, pour succéder à Alexis Tsipras. Ce dernier a reconnu sa défaite et dit espérer "que le retour de la Nouvelle démocratie au pouvoir ne mènera pas à la vengeance", en particulier en ce qui concerne les réalisations sociales tels que la sécurité sociale et les droits des travailleurs.

Le nouveau Premier ministre doit prendre ses fonctions et annoncé la composition de son gouvernement lundi 8 juillet. Ses ministres prendront leurs fonctions dès mardi et leur premier conseil doit se tenir mercredi.

Relancer l'économie et créer des emplois

Marié à Mareva Grabowski, cocréatrice de la marque de vêtements de luxe Zeus + Dione, ce quinquagénaire a promis du sang neuf en présentant de nombreux candidats de moins de 40 ans aux élections de dimanche, et dans son futur gouvernement, avec des personnalités "de sa génération ou plus jeunes".

Dans un pays où le népotisme est une tradition, celui qu'Alexis Tspiras a baptisé "le prince" a juré de ne pas nommer de membres de sa famille dans son cabinet, et se défend d'être élitiste.

Perçu comme un réformateur, proche des milieux des affaires, Kyriakos Mitsotakis – qui ne rechigne pas à être comparé à Emmanuel Macron, dont il se dit proche politiquement – entend mener son pays d'une "main forte" pour relancer l'économie et créer de meilleurs emplois.

"La société a délivré un message clair en faveur de la croissance, de la création d’emplois et de la sécurité", a-t-il déclaré, ajoutant que "la transparence et la méritocratie seraient de retour en Grèce".

Mais la tâche promet d’être ardue. "Kyriakos Mitsotakis a une épée de Damoclès au-dessus de la tête parce que, même si l’économie grecque va mieux, il y a encore beaucoup d’inégalités. Au quotidien, on ne ressent pas cette embellie économique. Il va donc devoir baisser les impôts comme il l’avait promis, il va aussi devoir convaincre les 800 000 cerveaux qui ont quitté le pays ces dix dernières années ainsi que les investisseurs étrangers de miser sur la Grèce", explique Alexia Kefalas, correspondante de France 24 en Grèce.

Homme de poigne

De nombreux Grecs se souviennent qu’en tant que ministre de la Réforme administrative en 2014, en plein cœur de la crise, il avait été chargé de licencier 15 000 fonctionnaires sous la pression des créanciers du pays.

La réduction des effectifs a été interrompue par les élections anticipées de janvier 2015, mais l'étiquette de Mitsotakis en tant qu'homme de poigne a perduré.

Si son objectif principal est la création d’emplois, le candidat de Nouvelle démocratie a également soigné l’aspect sécuritaire de sa politique, faisant campagne sur le renforcement des effectifs de la police, la lutte contre le vandalisme de groupes anarchistes et le retour à la frontière des migrants illégaux.

À gauche, Kyriakos Mitsotakis est d’ailleurs vu comme celui qui a changé son parti en un mélange nationaliste et néolibéral. Dès son élection en 2016 à la tête de Nouvelle Démocratie, il a nommé comme vice-président du parti Adonis Georgiadis, ancien membre d'un parti d'extrême droite, LAOS.

Georgiadis avait alors dû présenter des excuses publiques en 2017 pour avoir fait la publicité d'un ouvrage antisémite dont il affirmait qu'il était son "livre préféré".



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