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La Cour Internationale de Justice rejette la plainte du Soudan contre les Emirats Arabes Unis

Auteur: AFP

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La Cour internationale de justice (CIJ) a rejeté lundi la plainte du Soudan accusant les Emirats Arabes Unis de complicité de génocide, se déclarant "manifestement incompétente" pour statuer sur cette affaire.
Khartoum a attaqué en mars les Emirats devant la CIJ à La Haye, les accusant de complicité de génocide à l'encontre de la communauté masalit, en raison de leur soutien présumé aux Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) qui combattent l'armée soudanaise.
Lorsque les Emirats ont signé la convention sur le génocide en 2005, ils ont émis une "réserve" à l'égard d'une clause-clef permettant aux pays de s'attaquer mutuellement devant la CIJ en cas de litige.
"A la lumière de la réserve émise par les Émirats arabes unis... la Cour est manifestement incompétente pour juger la demande du Soudan", a déclaré la Cour.
La guerre qui oppose depuis avril 2023 l'armée régulière, dirigée par Abdel Fattah al-Burhan, aux FSR, avec à leur tête son ancien adjoint Mohamed Hamdan Daglo, a fait des dizaines de milliers de morts au Soudan, déraciné 13 millions de personnes et plongé certaines régions dans la famine, provoquant "une des pires catastrophes humanitaires" au monde, selon l'ONU.
Plus de 540 civils ont été tués dans le nord du Darfour au cours des trois dernières semaines, a indiqué l'ONU jeudi, en estimant que "le bilan réel est sans doute beaucoup plus élevé".
La CIJ s'est déclarée "profondément préoccupée par la tragédie humaine qui se déroule au Soudan et qui constitue la toile de fond du présent différend".
"Le conflit violent a un effet dévastateur, entraînant des pertes en vies humaines et des souffrances indicibles, en particulier dans le Darfour occidental", a ajouté la Cour.
Lors d'audiences le mois dernier, le ministre intérimaire soudanais de la Justice, Muawia Osman, avait affirmé que le "soutien" présumé des Emirats aux milices constituaient "le principal moteur du génocide".
Une accusation contestée par les Emirats qui ont dénoncé devant la Cour des allégations "au mieux trompeuses et au pire de pures fabrications", destinées selon eux à détourner l'attention des efforts visant à mettre fin à la guerre.
Le Soudan avait demandé aux juges d'obliger les Emirats à mettre fin à ce soutien présumé et à verser des "réparations complètes", y compris des indemnités aux victimes de la guerre.
Les décisions de la CIJ sont définitives et contraignantes, mais la Cour n'a aucun moyen de les faire respecter.
Auteur: AFP

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