Dakar, 8 jan (APS) - La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme (RADDHO) a condamné ‘'tout recours à la violence comme moyen de solution à la grave crise politique qui secoue le Tchad'', selon un communiqué reçu dimanche à l'APS.
La RADDHO qui a aussi condamné ‘'l'enrôlement forcé d'enfants soldats sur le front de l'Est'', a invité le gouvernement tchadien, l'opposition et la société civile à ‘'engager d'urgence un dialogue politique national pour explorer les voies de sortie de crise''.
L'ONG de défense des droits de l'homme a en outre exigé ‘'la libération immédiate et sans condition des personnes détenues arbitrairement et le respect des engagements internationaux du Tchad sur les droits humains'', souligne le texte qui a demandé à l'Union Africaine d'''agir immédiatement et exercer une pression forte sur Idriss Deby (chef d'Etat tchadien) et sur les acteurs politiques pour trouver des voies de sortie de crise par un dialogue politique''.
‘'La France et la communauté internationale doivent absolument soutenir l'Union Africaine dans cette tâche avant qu'il ne soit trop tard'', estime la RADDHO, ‘'fortement préoccupée par la détérioration continue du climat politique et militaire au Tchad''.
‘'La rupture du dialogue entre le pouvoir et l'opposition, la tension militaire croissante avec les attaques de garnisons de l'armée le 18 décembre dernier, par le Rassemblement pour la Démocratie et la Liberté (RDL), du capitaine Mahamat Nour, sont de signes concrets annonciateurs d'une guerre civile'', note le communiqué ajoutant : ‘'cette situation résulte du verrouillage des institutions politiques, de l'absence de possibilité de changement politique par des voies démocratiques et pacifiques et des atteintes récurrentes aux droits de l'homme''.
0 Commentaires
Participer à la Discussion