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Macron lance son deuxième chantier social

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Trois semaines après la promulgation des ordonnances réformant le Code du travail, Emmanuel Macron a lancé jeudi le deuxième chantier social de son quinquennat en entamant des consultations avec les partenaires sociaux sur les réformes de la formation professionnelle, de l‘apprentissage et de l‘assurance chômage. Cette nouvelle vague de réformes, promesses de campagne du chef de l‘Etat, doit déboucher sur un projet de loi qui sera présenté au printemps prochain - en avril - pour une entrée en vigueur des réformes au 1er janvier 2019.

Premier leader syndical à être reçu à l‘Elysée jeudi matin, le secrétaire général de Force ouvrière (FO) Jean-Claude Mailly a présenté ses lignes rouges sur ces sujets. “On a fait un premier tour d‘horizon”, a-t-il dit à la presse à l‘issue de son entretien avec le chef de l‘Etat. Parmi les mesures phares de ces réformes, l‘ouverture de l‘assurance chômage aux indépendants et, une fois tous les cinq ans, aux salariés démissionnaires.

Le coût de ce dispositif a été estimé, selon Les Echos, entre 8 et 14 milliards d‘euros la première année puis entre trois à cinq milliards d‘euros les années suivantes, un chiffre que n‘a pas souhaité confirmer la ministre du Travail, Muriel Pénicaud “J‘ai insisté sur le fait que nous tenions à avoir notre responsabilité en ce qui concerne les salariés, sur la définition des prestations et de l‘indemnisation”, a dit Jean-Claude Mailly, en référence à la promesse d‘Emmanuel Macron pendant la campagne de “prendre en charge le pilotage du système d’assurance chômage”.

Pour l‘instant le régime est dirigé par les organisations patronales et syndicales. “Quand on gère à trois, il y en a toujours deux contre un et ça tourne, je ne pense pas que ce soit le meilleur système” a ajouté le leader syndical. “FAIRE LE TRI” Le gouvernement souhaite par ailleurs entreprendre une refonte totale de l‘apprentissage et de la formation professionnelle, un secteur qui a coûté 31,6 milliards d‘euros à l‘Etat, aux entreprises, aux collectivités publiques et aux ménages en 2014, selon le ministère du Travail, et qui a été épinglé par la Cour des comptes en février dernier pour ses risques “d‘irrégularités et de fraude”.

Il a annoncé, à cette fin, un investissement massif additionnel de 15 milliards d‘euros sur l‘ensemble du quinquennat pour former un million de chômeurs et un million de jeunes. “Il faut faire le tri dans les organismes de formation. Aujourd‘hui, tout le monde peut monter une boite de formation, il suffit de s‘inscrire sur internet, il n‘y a aucune évaluation, aucun contrôle qui est fait”, a dit Jean-Claude Mailly à propos des 66.362 organismes de formation qui existaient en 2013.

Pour Jean-Claude Mailly, cette rencontre était aussi l‘occasion de parler des conditions de travail des fonctionnaires, qui étaient plus de 209.000 à manifester le 10 octobre dans les rues, selon le ministère de l‘Intérieur. “J‘ai à nouveau demandé, j‘espère cette fois que je serai entendu, qu‘il y ait un vrai débat sur le rôle et les missions du service public”, a-t-il dit, précisant que le président de la République avait été “sensible” à sa demande.

CLIMAT SOCIAL TENDU

Emmanuel Macron doit recevoir ensuite Philippe Martinez (CGT), François Hommeril (CFE-CGC), Alain Griset (U2P), Pierre Gattaz (Medef), Philippe Louis (CFTC) et François Asselin (CPME). Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger sera lui reçu vendredi matin pour des raisons d‘agenda. L‘ensemble des partenaires sociaux seront ensuite reçus entre le 17 et 19 octobre par le Premier ministre Edouard Philippe avant d‘entamer à proprement parler les discussions avec Muriel Pénicaud. Le lancement de ce chantier intervient dans un climat social tendu.

Le projet de loi de finances pour 2018, présenté fin septembre, a été jugé “déséquilibré” au bénéfice des catégories aisées par l‘opposition et des membres de la majorité. L‘incertitude plane sur l‘attitude qu‘adopteront pendant les discussions les partenaires sociaux, notamment FO qui fait face à une base désireuse d‘en découdre et mécontente de la concertation sur la réforme du Code du travail. Réunis lundi soir, les syndicats n‘ont trouvé aucun terrain d‘entente sur une nouvelle journée de mobilisation contre la loi travail. Ils ont prévu de se revoir le 24 octobre. La CGT a, elle, appelé à manifester une nouvelle fois le 19 octobre pour le retrait des ordonnances, qui sont entrées en vigueur fin septembre.

Caroline Paillez et Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse



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