« Aucune élève ne peut être exclue en fonction de la longueur ou couleur de sa jupe », selon Najat Vallaud-Belkacem. La ministre de l’éducation est revenue, jeudi 30 avril sur RTL, sur la polémique autour d’une jeune fille musulmane de 15 ans qui s’est vue refuser à deux reprises l’entrée de son collège, à Charleville-Mézières, au motif que la jupe qu’elle portait était trop longue. Néanmoins, pour la ministre, « l’équipe pédagogique a fait preuve du discernement nécessaire » et n’a pas jugé la tenue mais « le prosélytisme de la part de l’élève » et a instauré un dialogue avec sa famille dans le respect de la loi de 2004, sur le port ostentatoire de signes religieux.
Interrogé par ailleurs sur sa réforme du collège, Najat Vallaud-Belkacem a défendu ardemment son projet. Après les polémiques autour du latin et du grec, puis autour de la disparition des classes bilangues et de l’affaiblissement de l’allemand, les critiques se concentrent désormais sur l’enseignement de l’histoire. Pour la ministre de l’éducation nationale, les « détracteurs » de la réforme « se focalisent » sur des options aujourd’hui « réservées à quelques-uns » car « ils pensent à leurs enfants », « cela leur fait perdre un avantage comparatif ».
La ministre a affirmé que « ce ne sont pas les matières qui sont élitistes, mais il est des options qui sont aujourd’hui pensées comme des filières de sélection, de contournement », estimant que la réforme permettra à tous les collégiens de profiter de ces enseignements. « Ce n’est pas sur le fond de la réforme que les gens bataillent, a-t-elle regretté. En particulier depuis une dizaine de jours, des éditorialistes, des pseudos intellectuels, s’expriment sur cette question, sans avoir lu le contenu de cette réforme. »
« Discernement »
« Est ce que le latin disparaît ? Non (…). Il sera généralisé à tous demain (…) Est-ce que l’allemand est affaibli ? (…) On avance d’un an l’apprentissage d’une deuxième langue (…), c’est un gain pour les LV2 [deuxième langue vivante], et même double gain pour l’allemand, puisque nous promouvrons l’apprentissage de l’allemand en LV1 dès le CP. Pour l’histoire, (…) ce sont les programmes actuels qui avaient fait disparaître la chronologie, les nouveaux programmes la rétablissent. »
Pour la ministre, « on est rentré dans le grand n’importe quoi (…) et ça finit par créer des inquiétudes chez les auditeurs ».
Répondant à la remarque concernant le fait que Jean-Marc Ayrault avait signé une pétition en faveur de l’allemand, « il est revenu sur ses propos et a même dit qu’il soutenait de tout son cœur la réforme du collège », a tranché la ministre.
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Anonyme
En Mai, 2015 (05:47 AM)Participer à la Discussion