Poutine fait l'éloge d'Obama à la veille du G20

Le président russe Vladimir Poutine a nié mercredi avoir un mauvais contact personnel avec son homologue américain Barack Obama, un "très bon interlocuteur" qui "sait écouter", à la veille du sommet du G20 à Saint-Pétersbourg."Le président des Etats-Unis est un très bon interlocuteur, c'est facile de lui parler parce que ce qu'il veut est clair, sa position est claire et il sait écouter la position d'une autre personne", a déclaré M. Poutine dans une interview à la chaîne publique russe Pervyi Kanal. 

 "Toutes nos discussions sont toujours très constructives, très concrètes et assez franches", a-t-il indiqué. "C'est intéressant pour moi de travailler avec lui", a souligné M. Poutine. Après le retour de Vladimir Poutine au Kremlin en mai 2012 pour un troisième mandat présidentiel, les relations russo-américaines se sont détériorées, notamment en raison de divergences sur le conflit syrien et la situation avec les droits de l'Homme en Russie.

 Les tensions entre Moscou et Washington ont atteint leur apogée cet été, après la décision de la Russie d'accorder un asile temporaire à l'ex-consultant du renseignement américain en fuite, Edward Snowden, recherché par les Etats-Unis. Le président Obama a alors annulé le sommet bilatéral qui devait avoir lieu à Moscou, à la veille du sommet du G20 à Saint-Pétersbourg (nord-ouest de la Russie) les 5 et 6 septembre. Le président russe a déclaré mercredi avoir été déçu par la décision d'Obama, tout en soulignant qu'il n'y voyait "rien de catastrophique".

"Nous comprenons que la position de la Russie sur certaines questions provoque l'irritation de l'administration américaine", a-t-il dit. "Mais il serait bien pour nous tous de ne pas nous irriter, mais d'être patients et de travailler pour trouver des solutions", a souligné M. Poutine. Même si aucune rencontre bilatérale entre MM. Poutine et Obama n'est officiellement prévue dans le cadre du sommet du G20,

 le président russe a déclaré "compter beaucoup sur une discussion avec son homologue américain" à Saint-Pétersbourg, notamment pour évoquer le conflit en Syrie. "Toutes nos rencontres précédentes ont été très constructives", a-t-il souligné.