"A horizon 2020, le marché du travail espagnol aura besoin d’environ 4 millions de nouveaux travailleurs issus de l’immigration", indique un communiqué diffusé par le gouvernement autonome catalan sur cette étude intitulée "Espagne 2020, un métissage inévitable".
"La nécessité croissante d’immigration découle de la forte diminution de la population active entre 2005 et 2020", explique le gouvernement autonome, soulignant que si le pays n’accueillait pas de nouveaux migrants, la population âgée de 16 à 64 ans, déclinerait de 1,2 million de personnes dans le pays.
Ce phénomène se conjugue à "l’augmentation de la demande (sur le marché du travail, ndlr) découlant de la croissance économique", ajoute le communiqué.
Le dynamisme de l’économie espagnole, qui affiche l’un des taux de croissance les plus élevés de la zone euro (hausse du PIB de 3,7% au deuxième trimestre 2006 et prévision de croissance de 3,2% pour 2007), dopera le marché du travail et poussera encore les besoins en main-d’oeuvre étrangère.
Selon le scénario le plus négatif pour l’économie espagnole retenu par cette étude, à savoir une faible croissance, le marché du travail espagnol aurait besoin de 2 ou 3 millions de travailleurs étrangers supplémentaires par rapport à la situation actuelle.
En cas de scénario très positif pour l’économie espagnole, les besoins en travailleurs immigrés totaliseraient 10 millions en 2020, selon l’étude de l’Institut d’études autonomiques (Institut d’estudis autonomics, IEA) de Barcelone.
Entre 1996 et 2006, le nombre d’étrangers légalement installés en Espagne est passé de 257.000 personnes à 2,8 millions. On estime parallèlement qu’entre 800.000 et un million d’immigrants clandestins résident dans le pays.
Le gros des immigrants en Espagne proviennent d’Amérique latine, du Maroc, et de pays d’Europe de l’est (principalement Roumanie, Bulgarie, Pologne).
Le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero a procédé en 2005 à la régularisation exceptionnelle d’environ 600.000 travailleurs clandestins, une mesure critiquée par certains pays de l’UE comme l’Allemagne et la France.
Le ministre espagnol du Travail, Jésus Caldera, a récemment souligné que la Sécurité sociale espagnole n’afficherait pas son important surplus actuel sans l’apport des cotisations des travailleurs étrangers.
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