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Tuesday 02 September, 2025
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Sur les lieux de la frappe qui a tué Nasrallah, silence et désolation

Auteur: AFP

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Un calme surréaliste règne dimanche sur le site dévasté où une frappe aérienne israélienne a tué vendredi le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah dans la banlieue sud de Beyrouth, réduisant à néant tout un pâté d'immeubles, a constaté un photographe de l'AFP.
Quelques hommes évoluent en silence dans l'immense cratère provoqué par la frappe, d'où s'échappent encore de la fumée et des volutes de poussière grise.
Accroupi au milieu des décombres, un homme lit le Coran, aux côtés de son épouse en pleurs.
Aucune pelleteuse, aucun sauveteur ne sont visibles sur les lieux, alors que le bilan de la frappe est toujours inconnu. Les autorités libanaises ont annoncé un nombre provisoire de six morts, mais le total est sans doute bien plus élevé au regard de l'ampleur des destructions.
La frappe, d'une violence inouïe, a touché selon Israël le quartier général du Hezbollah. Elle a tué Hassan Nasrallah, le puissant chef du mouvement pro-iranien, mais aussi un haut commandant militaire, Ali Karaké, et un général des Gardiens de la révolution iraniens.
Le Hezbollah, qui a confirmé samedi la mort de son chef, n'a pas précisé quand se tiendraient les funérailles.
Ailleurs dans la banlieue sud, pilonnée depuis plusieurs jours par Israël qui dit frapper des cibles du Hezbollah, règne un calme inhabituel, dans cette zone d'habitude grouillante de monde, ont constaté les photographes de l'AFP.
Les magasins sont fermés, les rues vides, et d'autres scènes de dévastation sont constatées: immeubles détruits, épaves de voitures calcinées.
Des milliers d'habitants de la banlieue sud ont fui dans la précipitation vendredi après des avertissements d'évacuation lancés par Israël dans plusieurs quartiers.
Des familles entières sont arrivées dans la nuit à Beyrouth, à quelques kilomètres, et ont dormi à même le sol, dans la rue, sur la Corniche.
Selon le Premier ministre libanais Najib Mikati, près d'un million de personnes au total pourraient avoir été déplacées par les frappes israéliennes sur le sud, l'est du pays, et la banlieue sud de Beyrouth, ce qui en ferait le plus grand déplacement de l'histoire du Liban.
Auteur: AFP

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