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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la guerre en Afghanistan sans jamais oser le demander

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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la guerre en Afghanistan sans jamais oser le demander
Wikileaks (un site qui agrège les documents qui ont fuité dans le monde entier, ndlr) n'est pas mort, il bouge encore : 90 000 pages de rapports classés militaires sur la guerre en Afghanistan ont fuité via Wikileaks ; 90 000, c'est beaucoup. De fracassantes et malheureuses révélations qui vont faire grincer plus d'une mâchoire gouvernementale aux US. Ces rapports secrets révèlent des opérations clandestines, des morts de civils dissimulées, la faiblesse de l'OTAN dans la région et l'implication de l'Afghanistan dans la résistance talibane.


Wikileaks a fort civilement communiqué ces documents au New York Times, aux Etats-Unis, au Guardian au Royaume-Uni, et à Der Spiegel en Allemagne, avant de mettre sur son propre site. Non, désolée, en France nous n'y avons pas eu droit. Ou bien un journal a courtoisement décliné ; ou bien nous avons été perçu comme trop occupés par nos petits scandales actuels - nous, c'est Woerth, sinon rien ; ou bien c'est Sarko qui leur fait peur. Bref, nous, rien.


Nombre de documents indiquent que de très nombreux civils ont été blessés ou abattus après avoir été pris pour des kamikazes. Les bombes talibanes auraient tuées également près de 2000 civils. Rien qui fasse bondir sur ces pieds, plutôt la confirmation que l'Afghanistan, même du point de vue militaire américain, est bien le bourbier que l'on soupçonne. Au moins, on y voit clair.


Par exemple, bien que le Pakistan reçoive 1 milliard de dollars annuels pour lutter contre le terrorisme aux côtés des Etats-Unis, les documents révèlent que les services de renseignement de ce pays soutiennent secrètement l’action des talibans en Afghanistan. On s'en doutait bien un peu ; mais rien d'un peu officiel n'avait filtré.

Les experts du New York Times sont parvenus à la déprimante conclusion que les 300 milliards de dollars dépensés depuis 2001 par les Etats-Unis n'ont strictement servis à rien : les talibans sont plus forts aujourd’hui qu’avant 2001 : ils sont, par exemple, armés de missiles Stinger leur permettant d’abattre des avions, ce que les autorités américaines avaient jusqu’à présent tenté d’occulter.


La lecture de ces documents fait douter sur la stratégie adéquate à adopter en Afghanistan....


La Maison Blanche a exprimé un vif mécontentement ; la fuite de ces documents met en danger l'armée et les partenaires des Etats-Unis. Elle a fait savoir que les difficultés révélées par les documents couvrent essentiellement une période de janvier 2004 à décembre 2009, qui correspond au mandat de Georges Bush. Maintenant que Barack Obama a parlé, tout va être différent.


En tout cas, pour l'instant, il semble qu'après Alexandre le Grand et l'armée soviétique (il y en a eu d'autre, mais je synthétise), le combattant afghan ait également mis en échec la plus puissante armée du monde... laquelle ne s'est pas avérée plus efficace dans les paysages arides et rocailleux de l'Hindu Kuch que dans la jungle d'Asie du Sud-Est.

http://www.lepost.fr/article/2010/07/26/2164316_tout-ce-que-vous-avez-toujours-voulu-savoir-sur-la-guerre-en-afghanistan-sans-jamais-oser-le-demander.html



Afghanistan : que révèlent les documents de WikiLeaks ?

Bavures, double jeu du Pakistan, incidents français… Live blogging sur le décorticage de 90 000 rapports confidentiels de guerre.

Le site WikiLeaks vient de rendre publics quelque 92 000 documents confidentiels de l'armée américaine sur les opérations de l'Otan en Afghanistan, de 2004 à fin 2009. Ces notes et rapports soulignent le double jeu qu'a pu jouer le Pakistan, témoignent des efforts pour dissimuler le nombre de victimes civiles, et mentionnent des incidents mettant en cause des soldats français. Tout au long de la journée, aidez-nous à éplucher ces documents.

Ce lundi matin, trois journaux étrangers publient en même temps leur analyse des 91 731 rapports d'opération de l'armée américaine que leur a fournis WikiLeaks : le New York Times, le Guardian et Der Spiegel (aussi en anglais).

Ces rapports sont riches d'enseignements sur les opérations militaires, mais aussi sur le rôle du Pakistan, principal allié américain dans la région, les relations des troupes de l'Otan avec les différentes composantes de la société afghanes, et l'action de l'armée française sur place.

Les serveurs de WikiLeaks.org étant pris d'assaut ce lundi, le site Owni.fr publie la base de données complète. Le Guardian propose une carte de 300 incidents clés recensés dans ces rapports.


Bavures en nombre, « état de choc »



Parmi les révélations des rapports se trouvent un certain nombre de bavures, mais aussi de tirs entre alliés.

L'un des rapports présente le bombardement de Kunduz (nord), le 3 septembre 2009. A la recherche de camions d'essence volés par des talibans, les forces de l'Isaf (la force multinationale en Afghanistan) les repèrent la nuit même, sur le bord d'une rivière, bloqués dans la boue.

Le rapport assure que les camions sont « entourés par 70 insurgés », qu'il n'y a « aucun civil » et « qu'une attaque aérienne est autorisée ». Le lendemain matin, le rapport cite la presse locale, qui dénombre 60 civils tués, ils venaient se servir en essence, dans les camions abandonnés par les talibans. L'après-midi, l'armée en compte 56, aucun d'eux n'est un « insurgé ».

Les rapports regorgent de bavures comme l'histoire de cet Afghan sourd et muet, blessé à la cheville par un tir, parce qu'il ne pouvait entendre les sommations.

Le Guardian révèle aussi les maladresses internes aux forces alliées. Le rapport recenserait 20 cas de tirs « bleu sur bleu ». Les confusions sont aussi importantes envers l'armée et la police afghanes. En mai 2006, un rapport décrit une attaque britannique blessant douze soldats de l'armée nationale afghane et tuant l'un d'entre eux.
La « Task Force 373 » : captures, assassinats, bavures

Autre élément gênant, l'obscure unité opérationnelle 373. Commando des forces spéciales américaines Delta Force, l'équipe aurait pour mission de capturer ou d'assassiner les chefs talibans regroupés sur la liste JPEL, aussi appelée « Tuer ou capturer ». Problème : l'unité a manqué sa cible à plusieurs reprises, provoquant la colère des Afghans.

Le 11 juin 2006, l'unité 373 organise une opération de nuit visant à capturer ou assassiner un commandant taliban. Alors que le commando s'approche, une torche est pointée vers eux, ce qui provoque un échange de tirs. L'ennemi est touché et la mission avortée. Le rapport final montre ensuite que les ennemis nocturnes n'étaient autres que des policiers afghans. Sept d'entre eux sont tués et quatre sont blessés.

Six jours plus tard, une nouvelle opération est montée à l'encontre d'un autre chef d'Al Qaeda. Cinq roquettes sont tirées sur un bâtiment censé contenir l'homme à abattre. A l'intérieur, le commando trouve finalement huit enfants. Un seul a survécu mais il est sérieusement blessé. Dans le rapport, l'armée affirme qu'un « état de choc » a parcouru la région, forçant le gouverneur à rencontrer les villageois pour leur expliquer les raisons de l'attaque.
Les pertes civiles sont-elles minimisées ?

La publication de ces documents devrait aussi confirmer les alertes lancées par des organismes de veille ou de défense des droits de l'homme.

Ainsi, la sous-estimation du nombre de victimes civiles en Afghanistan pourrait être révélée par les rapports publiés. Rachel Reid, qui enquête pour Human Rights Watch sur le sujet, a d'ailleurs émis cette idée le 25 juillet dans le Guardian :

    « Ces documents mettent en lumière une tendance lourde des Etats-Unis et de l'Otan : la dissimulation des pertes civiles. Malgré de nombreuses directives tactiques ordonnant la transparence des enquêtes lors de la mort de civils, certains incidents sur lesquels j'ai enquêté ces derniers mois montrent que ça n'est toujours pas le cas.

    La responsabilité n'est pas à endosser seulement lorsqu'on se fait pincer. Elle devrait faire partie de la manière dont les Etats-Unis et l'Otan se comportent en Afghanistan quand ils tuent ou blessent des civils. »

La France pointée du doigt

Dans le Guardian, on apprend que plusieurs documents mettent en cause l'armée française. En particulier sur ce qui s'est passé le 2 octobre 2008 : « Des véhicules français ont ouvert le feu sur un bus qui s'approchait trop de leur convoi. » Bilan : huit enfants blessés.



Les ratés de la guerre technologique

L'Afghanistan a été présenté comme une guerre high-tech. Les drones, ces avions sans pilote, patrouilleraient le long de la frontière en assaillant des paysans armés d'AK-47, de leurs frappes chirurgicales imparables. Deux assertions contredites par des rapports sortis par Wikileaks, qui révèlent que les technologies ne sont pas si efficaces et les talibans pas si archaïques.

Le 13 septembre, 2009, un drone de type Reaper -un appareil armé, de 20 m d'envergure- patrouille dans le sud de l'Afghanistan. Soudain, il ne répond plus aux injonctions de la base, qui le télécommandait depuis les Etats-Unis. Alors qu'il se dirige vers la frontière tadjik, l'armée décide de le torpiller : les forces aériennes sur place envoient un avion F15 pour le descendre au-dessus d'une zone désertique.

Au même moment, la base américaine reprend le contrôle du drone. Trop tard, son moteur est touché et l'appareil à 13 millions de dollars s'écrase.

Il n'est pas rare que les drones américains tombent au sol. Le Los Angeles Times révélait ce mois-ci que 47 Predator et Reaper s'étaient crashés en Afghanistan et en Irak dont 9 pendant les entraînements sur le sol américain. L'armement des talibans a aussi surpris les forces de l'ISAF. Outre les bombes artisanales (IED), véritable fléau pour les forces de la coalition, les rebelles afghans seraient également armés de technologies avancées.

Pour finir, le Guardian révèle que l'Otan a émis des doutes sur la sécurité des appels passés au siège de l'organisation à Kaboul. Selon un rapport de 2007, les talibans pourraient intercepter les conversations téléphoniques. Un coup de plus dans le mythe du combat entre un Goliath high-tech et un David moyen-âgeux.

Des talibans armés de missiles américains


Les Américains sont combattus avec leurs propres armes… Entre 1979 et 1989, alors qu'ils aidaient les moudjahidine afghans à combattre l'envahisseur soviétique, les Etats-Unis leur ont distribué deux mille missiles sol-air Stinger.

Les experts militaires américains considèrent que ces missiles sont aujourd'hui hors service. Néanmoins, vingt ans après, des rapports de WikiLeaks font état d'attaques au missile Stinger. L'un d'eux met en lumière un évènement passé sous silence en 2007 : sept soldats et un reporter sont mort dans l'attaque au missile Stinger d'un hélicoptère Chinook dans le Helmand.

Selon un rapport datant de 2005, un agent des services de sécurité afghans aurait été autorisé à payer 5 000 dollars pour de vieux missiles SA-7 et 15 000 pour un Stinger. La Direction nationale de la sécurité afghane a en effet ordonné le rachat de ces armes inutilisées, afin qu'elles ne tombent pas entre les mains des rebelles.

Le rôle ambigu du Pakistan


Le New York Times l'affirme : les documents montrent clairement que le Pakistan, officiellement allié des Etats-Unis qui lui versent plus d'un milliard de dollars par an, collabore avec les rebelles talibans :

    « Ces documents […] laissent penser que le Pakistan, allié ostensible des Etats-Unis, autorise des représentants de ses services secrets à rencontrer en personne des talibans lors de réunions stratégiques secrètes destinées à organiser les réseaux rebelles en lutte contre les soldats américains en Afghanistan et même à fomenter des complots visant à assassiner des dirigeants afghans. »

Une autre guerre, contre la drogue


Les forces de l'Otan tombent fréquemment sur des trafiquants de drogue, hacshich ou opium et ses dérivés (morphine ou héroïne). Pour les « seigneurs de la guerre » afghans comme pour les talibans, le trafic de drogue est une source de financement. Les Etats-Unis ont donc dépêché sur place des agents de la Drug Enforcement Administration (DEA).

Sur WikiLeaks, la catégorie « Drug Operations » raconte plusieurs épisodes qui montrent l'importance de la drogue dans le conflit afghan, et la manière dont l'Otan et les forces locales se partagent le travail.

En février 2007, environ 200 fermiers se rebellent dans l'est du pays contre la brigade antinarcotique des forces de police afghanes. Des coups de feu sont tirés et trois agents sont blessés.

Curieux épisode en mars 2007 : la police afghane surprend des trafiquants en possession de deux containers des forces de coalition, dont il n'est pas précisé s'ils ont été volés ou perdus par ces dernières. La précision serait utile, car l'un d'entre eux est ouvert et contient l'équivalent de cinq millions de dollars en drogues ! Notamment en hacshich et en alcool. Le second ne sera pas ouvert, mais restitué aux forces de la coalition.

Un matin d'avril 2009, à 8h30, la DEA découvre lors d'une opération trois tonnes de morphine pouvant servir à produire 1 500 kilos d'héroïne. Alors qu'ils cherchent à la détruire depuis plus d'une heure avec des grenades thermite, ils réclament des renforts car un groupe de civils les encercle et menace de les prendre en embuscade. Un hélicoptère Apache intervient et la destruction se termine.

En septembre 2009, la brigade générale a confisqué, 20 puis 25 autres kilos d'opium chez un individu. Il a affirmé que c'était pour son usage personnel et il a été relâché après que ses données biométriques ont été récupérées.

? Les stups américains en renfort en Afghanistan

? Les Etats-Unis désarmés face à l'opium afghan

Les réactions des puissances concernées

Les Etats-Unis

Dans un communiqué envoyé par mail aux journalistes américains, le conseiller de la Maison Blanche à la sécurité nationale, Jim Jones, a fustigé les fuites de WikiLeaks :

    « Ces fuites irresponsables n'auront aucun effet sur notre engagement actuel à approfondir nos partenariats en Afghanistan et au Pakistan. »

Il rappelle que « la période couverte par les document (janvier 2004-décembre 2009) s'arrête avant que le président n'annonce sa nouvelle stratégie ». Et d'ajouter :

    « Il est évident que WikiLeaks n'est pas un organe de presse objectif mais une organisation opposée à la politique américaine en Afghanistan. »

Mais l'un des plus importants alliés de Barack Obama, John Kerry, le président du Comité des affaires étrangères au Sénat, a paru saluer la publication des documents :

    « [Ils soulèvent] d'importantes questions sur le réalisme de la politique américaine envers le Pakistan et l'Afghanistan. […]

    Ces politiques traversent une phase critique, et ces documents pourraient bien souligner les enjeux et rendre plus urgents les ajustements nécessaires à leur mise en adéquation. »

Le Pakistan

L'ambassadeur pakistanais aux Etats-Unis, Husain Haqqani, a qualifié cette publication d'irresponsable, avant de minimiser la fiabilité des documents révélés :

    « Ces documents ne représentent rien d'autre que des commentaires individuels et des rumeurs, qui sont monnaie courante des deux côtés de la frontière pakistano-afghane et sont souvent démentis. [Ces documents] ne reflètent pas la réalité du terrain. »

Le Royaume-Uni

William Hague, secrétaire aux affaires étrangères, a minimisé les révélations, qu'il a qualifiées d'« insignifiantes » malgré le fait que l'armée britannique soit impliquée dans 21 incidents ayant causé la mort de civils :

    « [Ces révélations] sont insignifiantes pour les troupes britanniques. Nous travaillons à améliorer la sécurité au sol en augmentant les pouvoirs du gouvernement afghan, nous ne comptons pas commenter ces “fuites”. »

La France

Aucune réaction pour l'instant.

Que faut-il retenir des rapports ?


L'analyse de Gérard Chaliand, géopolitologue expert en guérilla.

Rue89 : d'une manière générale, certains points vous semblent-ils nouveaux ?

Cela confirme les analyses des gens sérieux qui, jusqu'à maintenant, étaient classés comme pessimistes. C'est un énoncé des faits, reconnaissant la situation telle qu'elle se présente : complexe, sans perspective de victoire.

Il y a deux ans, j'ai publié dans Le Monde une pleine page titrée « Victoire impossible en Afghanistan ». Qui m'a écouté ?

C'est aussi un constat courageux : ce n'est pas en France que l'on publierait ce genre de rapports. Ce lundi matin, il y a en avait des pleines pages en Grande-Bretagne dans le Guardian, en Allemagne dans le Spiegel et aux Etats-Unis dans le New York Times. Rien en France dans Le Figaro ou Le Monde…

Le double jeu du Pakistan ?

C'est une des clés majeures du conflit. Tant que vous avez une logistique et un sanctuaire garantis, avec des réserves inépuisables sur le plan démographique, vous pouvez tenir des années. Le temps travaille pour vous. Le Pakistan n'a jamais cessé de jouer un double jeu, dans la mesure où ses intérêts et ceux des Etats-Unis sont divergents. L'Afghanistan est son arrière-cour stratégique.

Quid de l'unité 373 des Delta Force, exécutrice d'un programme « Kill and capture » ?

Oui, j'ai entendu parler d'action de commandos spéciaux, de nuit, pour liquider des cadres talibans. La chose la plus difficile à remplacer dans un mouvement révolutionnaire, ce sont les cadres. Si vous les liquidez, vous gagnez du temps.

Ils reconnaissent aussi des échecs, avec des victimes civiles. Cela ne vous rend pas populaire, tout comme les bombardements de civils considérés comme des « dommages collatéraux ».

Je savais que ça existait des Navy Seals et des parachustistes formés à Monterey en Californie. Ce sont les marges de la guerre.

Les forces spéciales françaises y ont-elles participé ?

Je ne crois pas. C'est réservé aux Américains, avec peut-être quelques Britanniques sur les arrières ou quelques SAS australiens, de très bons niveaux. Les Américains préfèrent travailler en circuit fermé.

WikiLeaks et la publication des rapports


Le site WikiLeaks, dont le fondateur australien Julian Assange vit caché, publie -et encourage la publication- de données confidentielles, la plupart du temps institutionnelles (« We open governments » promet son compte Twitter), tels les millions de SMS interceptés le 11 septembre 2001 ou la liste des membres du BNP, le parti britannique d'extrême droite, incluant des policiers.

Lors d'une conférence de presse donnée ce lundi à 13 heures à Londres, Julian Assange a défendu la publication de ces données :

    « [La publication de ces documents] équivaut à l'ouverture des archives de la Stasi. […]

    Il appartient à un tribunal de décider vraiment si ces documents font état de crimes. Mais [dans ces rapports], il semble y avoir des preuves de crimes de guerre. […]

    Nous n'avons aucune raison de douter de la fiabilité de ces documents. […] Cela va nous permettre de comprendre ces six dernières années de guerre. […] Une nouvelle politique d'Obama ne signifie pas un changement de pratique au sein des forces américaines. »

Ajoutant :

    « Notre expérience démontre que le courage est contagieux. Les sources sont encouragées par ce genre d'opportunités. […] Après la diffusion de la vidéo [d'un hélicoptère Apache tirant sur des journalistes de Reuters], nous avons reçu davantage de soumissions. […] Il y a plus à venir. »

Dans une note à ses lecteurs, le New York Times, qui dit avoir travaillé « environ un mois » entre l'épluchage des rapports et leur recoupement, raconte que les trois journaux ont eu accès aux documents de WikiLeaks « il y a plusieurs semaines », sans que le site en renseigne la provenance.

    « Les trois journaux se sont mis d'accord pour publier simultanément leurs articles, mais les ont préparés séparément. »

Le journal évoque une décision « difficile » -sur son site, le Guardian assure n'avoir publié que des informations ne pouvant nuire aux troupes de l'Otan- mais en accord avec l'intérêt public :

    « A la demande de la Maison Blanche, le New York Times a exhorté WikiLeaks à ne pas publier sur son site de documents dommageables. »

Ajoutant :

    « Les représentants du gouvernement ne nient pas l'authenticité des informations. »

Sur Twitter, Mark Knoller, correspondant de CBS News à la Maison Blanche, affirme qu'un porte-parole du Président lui a assuré que Barack Obama n'ordonnera pas d'enquête sur la fuite de ces documents, bien qu'il en condamne la publication.






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