Aux Etats-Unis, un tribunal de Denver (Colorado) a reconnu le Gambien Michael Sang Correa coupable de complot et de tortures sous le régime de Yahya Jammeh. La peine de cet ancien membre des Junglers, (escouade paramilitaire clandestine ), sera déterminée par un juge fédéral. Ce qu’on peut déjà dire, c’est que Michael Sang Correa encourt 120 ans de prison.
« Ils m’ont dit que je devais avouer, sinon, ils me tueraient »
Lors du procès du militaire de 46 ans, plusieurs victimes des sévices des Junglers ont défilé à la barre pour raconter leur expérience. Parmi elles, le Sous-lieutenant Pharing Sanyang. Ce dernier a révélé qu’il avait été torturé par Correa et les Junglers en 2006, pour avoir supposément participé à un projet de putsch contre Jammeh.
« Ils m’ont dit que je devais avouer, sinon, ils me tueraient » a déclaré le Sous-lieutenant. Il reconnaît avoir finalement avoué pour sauver sa peau.
« J’ai refusé »
Le militaire a par ailleurs rapporté des injonctions qu’il aurait reçues de Yahya Jammeh en 2004. Selon ses dires, le natif de Kanilai lui aurait ordonné à deux reprises de supprimer Deyda Hydara, un journaliste critique du régime.
« J’ai refusé » assure le Sous-lieutenant, expliquant qu’il avait exhorté le président à emprunter les voies légales.
« Je lui ai dit, si Deyda a enfreint la loi, il devrait être arrêté par la police, inculpé et traduit en justice ».
Après avoir refusé la "mission", son nom serait apparu sur la « liste des personnes à assassiner ».
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