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Variant Omicron: l'évolution du Covid au Royaume-Uni est inquiétante pour la France

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Variant Omicron: l'évolution du Covid au Royaume-Uni est inquiétante pour la France
 Voilà moins de trois semaines que les chercheurs sud-africains ont lancé l’alerte à propos d’un nouveau variant préoccupant, Omicron. En une vingtaine de jours, les données se sont accumulées et nos connaissances à propos de cette nouvelle souche du coronavirus sont de plus en plus claires. Et s’il reste encore de nombreux flous, autant le dire clairement: la situation n’est pas réjouissante.

Certes, seuls 59 cas du variant Omicron ont été séquencés officiellement en France pour le moment. Mais ce qu’il se passe au Royaume-Uni et au Danemark, où le suivi des variants est plus développé que dans l’Hexagone, est plutôt inquiétant.

En résumé, il semble qu’Omicron se propage dans la population bien plus vite qu’aucun autre variant jusqu’alors, même si les raisons exactes sont encore peu claires. Au rythme actuel, il devrait être dominant d’ici la fin de l’année dans ces deux pays. Et si pour le moment, quelques indices peuvent faire penser que ce variant entraîne moins de formes graves de Covid-19, cette bonne nouvelle pourrait ne pas suffire à contenir une nouvelle vague, même si elle était confirmée.

Le variant Omicron se propage très vite

Il est toujours difficile de savoir si la circulation du virus dans un pays sera similaire dans un autre. Mais ces derniers jours, plusieurs analyses ont montré que l’explosion des cas en Afrique du Sud ne peut pas être liée au hasard. C’est bien le reflet de la facilité avec laquelle le variant Omicron contamine.

Dans un rapport anglais publié le 10 décembre, il est précisé que les cas d’Omicron doublent à peu près tous les trois jours. 48 heures plus tard, un rapport de surveillance hebdomadaire danois montrait lui aussi une hausse extrêmement forte et très similaire. Omicron devrait représenter 50% des cas de Covid-19 le 15 décembre dans le pays.

Même chose selon les dernières données écossaises, qui estiment qu’Omicron représentera 90% des cas d’ici le 20 décembre. Des chiffres qui collent parfaitement aux estimations réalisées pour l’Afrique du Sud, comme le précise le chercheur Trevor Bedford.

Difficile de savoir à quel point cet avantage d’Omicron sur Delta est lié à une transmissibilité accrue ou à la capacité de ce variant à infecter des personnes normalement immunisées. Mais il est certain qu’Omicron infecte beaucoup plus les vaccinés que les précédents variants. 74% des cas au Danemark étaient doublement vaccinés. Selon les données anglaises, une double dose de Pfizer n’est plus efficace qu’à 30% environ pour protéger de l’infection, mais la troisième dose permet de remonter à un niveau plus acceptable, rappelle l’épidémiologiste Meaghan Kall.

Ces données en vie réelle sont encore incertaines, car le nombre de cas est faible pour le moment, mais elles collent tout à fait aux études en laboratoire qui ont décelé une baisse de l’efficacité de nos anticorps face à Omicron.

Omicron plus léger? Pourquoi il faut rester (très) prudent

Au vu de tous ces éléments, il semble extrêmement probable qu’Omicron s’impose dans la plupart des pays, y compris la France, notamment grâce à sa capacité à réinfecter des personnes immunisées (naturellement ou via les vaccins). Mais est-ce que cela pourrait ne pas être grave? Depuis trois semaines, beaucoup de chercheurs s’interrogent sur la dangerosité du variant Omicron.

En effet, les premières données venues d’Afrique du Sud montraient que si les hospitalisations montaient, la courbe était moins rapide que celle des cas. En Angleterre, aucune hospitalisation liée à Omicron n’avait été enregistrée et c’est seulement ce lundi 13 décembre que le premier ministre Boris Johnson a annoncé qu’au moins un décès était dû au variant au Royaume-Uni. Au Danemark, à peine 1% des cas sont hospitalisés.

Mais plusieurs éléments appellent à la prudence. D’abord, il faut se rappeler qu’il y a un délai entre l’infection et la forme grave du Covid-19 qui conduit à l’hôpital. Surtout, comme ce fut le cas lors de précédentes vagues, le variant Omicron semble d’abord circuler chez les jeunes adultes (logique, ce sont ceux qui ont le plus de contacts physiques).

“Il y a très peu de cas dans les groupes à haut risque, y compris les personnes âgées”, note Meaghan Kall.

C’était également le cas en Afrique du Sud, même si c’est en train de changer, comme l’a rappelé l’épidémiologiste Michelle Groome le 10 décembre dans une présentation de la situation dans le pays. Sur les trois dernières semaines, la part des contaminations liées aux moins de 20 ans diminue, alors qu’elle augmente chez les plus âgés. En une semaine, les hospitalisations ont certes progressé moins vite que les cas, mais la hausse est tout de même de 455% et en majorité due aux non-vaccinés.

Comme le note Eric Topol, du côté des hospitalisations, ces cas plus légers sont une bonne nouvelle, mais la mauvaise, c’est “qu’il y a beaucoup plus de cas, donc même si la sévérité est plus faible, le nombre peut être élevé en valeur absolue”.

De plus, des travaux préliminaires font penser que la vaccination, si elle n’empêche pas d’être contaminé par Omicron, devrait diminuer le risque de faire une forme grave. Ce qui voudrait donc dire que le risque est plus élevé pour les non-vaccinés. Or, il ne faut pas oublier qu’environ 9% de la population adulte française n’est pas du tout vaccinée. Sur ces 9%, une part non négligeable n’a jamais attrapé le Covid-19. Si Omicron circule aussi vite, notamment grâce à sa capacité à infecter même les vaccinés, le risque, c’est donc qu’il finisse par contaminer très rapidement les non-vaccinés. Pour rappel, la première vague hospitalière n’a touché que 3% environ des plus de 65 ans et a suffi à saturer les hôpitaux.

Les incertitudes sont encore nombreuses sur la sévérité du variant Omicron et nous ne sommes pas à l’abri d’une bonne nouvelle. Il semble en tout cas probable que cette nouvelle souche s’impose dans la plupart des pays, y compris en France, et provoque une vague de cas importante. Qu’elle se transforme en vague hospitalière n’est pas dit, mais il est nécessaire de s’y préparer. Même le Royaume-Uni, qui tentait depuis 7 mois de “vivre avec le virus”, a rehaussé son niveau d’alerte ce 12 décembre.


2 Commentaires

  1. Auteur

    Vaccin

    En Décembre, 2021 (00:43 AM)
    Pourquoi certains son contre le vaccin. Merci de maider
    Top Banner
  2. Auteur

    En Mars, 2023 (11:33 AM)
    B­­o­­n­­j­­o­­­u­­r, j­­­e m'a­p­p­­­e­­­lle Alisa, j'ai 21 a­­­ns) Dé­bu­­t du mo­­dè­­le S­E­­­X­E 18+) J'a­­ime êt­­­re pho­­­to­­grap­­hi­ée n­­­u­­e) Veuil­­­lez no­­ter me­­s phot­­­os à l'adr­esse su­­­i­va­­­nte ->> W­­­W­­­W­.­X­­2­1.­F­­­U­­­N
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