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Affaire Hissein Habré : Ce qu'il faut savoir sur l'ex président tchadien

Auteur: Youssoupha MINE-Seneweb.com

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L'ancien president Tchadien, Hissen Habre (photo archive)

Aujourd’hui âgé de 73 ans, le président Hissein Habré est entre les mains des magistrats des Chambres africaines extraordinaires (Cae) qui, ce lundi 20 juillet vont procéder à l’ouverture de son procès pour déterminer le sort qui l’attend.

Né en 1942 à Faya-Largeau (Nord du Tchad), M. Habré est le troisième président de la République du Tchad. Membre du mouvement rebelle du Frolinat dans les années 1970, il a été brièvement Premier ministre avant de prendre la tête des Forces armées du Nord (Fan). Le 7 juin 1982, il renverse le président Goukouni Oueddeï. Après huit années passées au pouvoir, il est renversé à son tour par Idriss Déby, le 1er décembre 1990. C’est alors que Hissein Habré a fait ses valises et s’exile alors au Sénégal, pays qui lui accorde l’asile politique, indique une fiche de présentation de sieur Habré émanent de la Cae.

Dans ce document d’une page qui revient sommairement sur le passé de l’ex-président Tchadien, l’accent a été mis sur la date du 26 janvier 1983, moment où le président Habré avait crée, par décret, la Direction de la  documentation et de la sécurité (Dds). Cette centrale de renseignement intérieure et extérieure est accusée, en 1992, par une commission d’enquête nationale tchadienne, d’être au centre d’un système de répression à l’origine d’actes de tortures, d’exécutions et de disparitions. La description du lien présumé entre l’ancien président et la Dds figure au cœur du dossier judiciaire ouvert devant les Cae.

Il aura fallu, par la suite l’ouverture d’une longue enquête. Après dix-neuf mois d’instruction, les magistrats ont considéré que des charges suffisantes existent contre Hissein Habré pour le mettre en accusation, le 13 février 2015, pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture. La chambre d’instruction estime que la responsabilité de l’inculpé est susceptible d’être engagée au titre de l’entreprise criminelle commune pour le crime contre l’humanité et le crime de torture et en qualité de supérieur hiérarchique pour le crime de guerre. A ce jour,  l’heure est aux derniers réglages pour un bon déroulement de ce procès plus ‘’historique’’ qui va s’ouvrir ce lundi 20 juillet 2015, à Dakar, qui lui offert l’hospitalité 25 ans durant.

Auteur: Youssoupha MINE-Seneweb.com

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