Les défenseurs de l’environnement s’étaient donné rendez-vous ce matin devant le tribunal de grande instance de Thiès dans l’affaire opposant les populations de Cayar à l’usine de fabrication d’huile et de farine de poisson, Barna, rebaptisée Touba Protéine Marine. L’affaire sera vidée le 6 octobre prochain sur demande des avocats de la défense.
A l’origine de la procédure judiciaire, un groupe de femmes transformatrices de poisson, de pêcheurs artisans et d’autres habitants de la ville de Cayar convaincus que l’usine pollue la terre, l’eau et l’air à Cayar. Regroupés au sein de Taxawu Cayar, ces défenseurs de l’environnement engagés pour la préservation des ressources halieutiques, estiment que ce procès est une grande première. Maty Ndao, transformatrice de poisson et membre de Taxawu Cayar, s'en félicite. "Il semble que les propriétaires de l'usine aient besoin de temps pour trouver des excuses. Mais nous sommes prêts, les preuves scientifiques dont nous disposons révéleront au monde entier qu'ils ont enfreint la loi. Le fait que les anciens propriétaires s'enfuient après que nous ayons protesté contre eux nous rend encore plus déterminés dans notre combat. Ils polluent la terre, l'eau potable et détruisent la mer. Notre ville est empestée d'une terrible odeur nauséabonde. La santé de nos enfants et notre capacité à gagner notre vie sont en jeu. C'est pourquoi nous n'abandonnerons jamais.", confie la dame dans un document reçu de Greenpeace.
L'avocat du Collectif, Maître Bathily estime que "Les procès de ce type sont rares dans notre pays, voire dans la plupart des pays africains. C’est un moment historique pour nos institutions de protéger les droits environnementaux des communautés locales lorsque ceux-ci sont violés par des entreprises qui ne sont mues que par le profit. L'usine a enfreint à plusieurs reprises le code de l'environnement et l'étude d'impact réalisée avant son ouverture présente clairement d'énormes lacunes."
Pour sa part, Dr Aliou Ba, responsable de la campagne Océans de Greenpeace Afrique pense que les pratiques de cette usine concurrencent fortement les marchés locaux. "Les usines de farine de poisson comme celle de Cayar se permettent de priver les populations locales de leur poisson et de l'exporter sous forme de farine et d'huile en Europe et en Asie pour nourrir des animaux. Elles concurrencent les marchés locaux de consommation, poussent les acteurs de la pêche à la faillite et privent les ménages sénégalais de poisson abordable pour leur subsistance. Cette façon inhumaine de faire des affaires sur le dos des communautés locales sape la sécurité alimentaire de plusieurs millions de personnes et il est temps que cela s'arrête car elle ne profite qu’aux pays riches."
Greenpeace Afrique, pour rappel, a plusieurs fois mis en garde sur l’impact négatif du déclin des stocks de poissons sur les moyens de subsistance des 825 000 personnes au Sénégal qui tirent leurs revenus de la pêche.
9 Commentaires
Sow Elhadji Malick
En Septembre, 2022 (16:28 PM)Tammbakhara
En Septembre, 2022 (16:32 PM)Paroles d'un ancien acteur de la pêche qui connaît bien Kayar et la mentalité de ses populations.
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Et toi qui commente sans rien savoir de cayar et la mentalité de notre chere Commune. Comment peut-on juger fausse les dires des femmes transformatrices de Cayar en sachant qu'elles se donnent tous leur force pour Cayar.
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En Septembre, 2022 (10:35 AM)Comment peut-on implanter une usine de farine de poisson dans une cité qui vient de voir le jour et qui dispose plus de 1100 parcelles. Enplus je t'ai entendu dire l'usine utilise les restants des poissins pour en faire du farine, ce qui est totalement fausse. Primo, l'usine favorise la surpeche et pousse les pecheur a pecher les petites poissons, sugundo, depuis plus de 5 ans on a pas de poissons qui peuvent avoir des restants que l'usine peut profiter pour en faire cette farine et tercero, cayar ne peut pas cohabiter avec cette odeur nauseabonde.
En grosso, tu nous de quelqu'un qui connait cayar mais moi qui suis cayarois, connais mieux que quiconque mon village natale.shut up nigger
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Et toi qui commente sans rien savoir de cayar et la mentalité de notre chere Commune. Comment peut-on juger fausse les dires des femmes transformatrices de Cayar en sachant qu'elles se donnent tous leur force pour Cayar.
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En Septembre, 2022 (10:36 AM)Comment peut-on implanter une usine de farine de poisson dans une cité qui vient de voir le jour et qui dispose plus de 1100 parcelles. Enplus je t'ai entendu dire l'usine utilise les restants des poissins pour en faire du farine, ce qui est totalement fausse. Primo, l'usine favorise la surpeche et pousse les pecheur a pecher les petites poissons, sugundo, depuis plus de 5 ans on a pas de poissons qui peuvent avoir des restants que l'usine peut profiter pour en faire cette farine et tercero, cayar ne peut pas cohabiter avec cette odeur nauseabonde.
En grosso, tu nous de quelqu'un qui connait cayar mais moi qui suis cayarois, connais mieux que quiconque mon village natale.shut up nigger
Tancy
En Septembre, 2022 (21:38 PM)-
Insensé d'etre riche en etant malade. Tu nous parles de jalousie alors que tu connais rien de ce que nous combattons. Qui connait Usine de farine de poisson connait cette odeur qu'elle lance aux populations qui vivent avec. T'es entrain de gueler sans meme savoir de quoi on parle. Nous cayarois, on attend rien de l'etat en ce qui concerne le travail. Mais nous n'acceptons pas un soit disant Diallo DG de barna SN nous monopolise. on ne peut pas vivre avec l'odeur de cette usine de farine de poisson.
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En Septembre, 2022 (10:48 AM)Une usine qui s'sest implanté dans une nouvelle cité composant de plus 1100 parcelles, ça s'sest inpensable.
Pour conseil, l'état ne donne pas de travail, c'est a toi d'en creer et nous laisser combattre cette injustice nous vivons vis a vis de Barna