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Ibrahima Seck tué par un gendarme en faction chez Bécaye Diop en 2007 : L’Etat condamné à payer 20 millions à la famille

Auteur: Lequotidien.sn

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En faisant application de l’article 43 alinéa 2 du Code l’administration, le Tribunal militaire a con­damné hier l’Etat du Séné­gal à payer 20 mil­lions de francs aux pa­rents de Ibrahima Seck dont les intérêts étaient réservés. Ce dernier avait été fauché en janvier 2007 par une balle du gendarme Dé­thié Diar­ra, en faction à l’époque au domicile de l’ancien ministre des Forces armées, Bécaye Diop.

Le Tribunal militaire a rendu hier son verdict sur les intérêts civils portant sur l’affaire de coups mortels reprochés au gendarme Déthié Diarra, qui avait ôté la vie au jeune Ibrahima Seck, alors qu’il était en faction au domicile de l’ancien ministre des forces armées, Bécaye Diop. En statuant sur ses intérêts qui étaient réservés lors du jugement de cette affaire, le Tri­bunal a déclaré l’Etat du Sénégal responsable et l’a condamné à payer la somme de 20 millions de francs à la partie civile.
 Jugé par le Tribunal militaire pour coups mortels, le gendarme Déthié Diarra a été relaxé des fins de la poursuite. Pourtant le Par­quet avait requis 2 ans ferme. Ce gendarme, qui était en service au 3e escadron de la Légion de la gar­de présidentielle, a été désigné, au moment des faits, de garde au do­micile de l’ancien ministre des forces armées Bécaye Diop à la Cité Belle Vue, à Hann. Il avait tiré sur le jeune Ibrahima Seck, après plusieurs sommations. La victime, atteinte à bout portant, était sur les lieux dans la nuit du 15 au 16 janvier 2007.
Le gendarme l’avait arrêté et avait procédé à sa fouille. Il avait trouvé par devers lui du chanvre indien. Mais le jeune Ibrahima Seck, âgé en ce moment de 20 ans, avait pris la fuite. Le gendarme l’a sommé de s’arrêter, en tirant trois coups de feu en l’air. Le jeune garçon n’avait pas obtempéré. C’est par la suite que Diarra a tiré un quatrième coup qui l’atteignit, avant qu’il ne rende l’âme sur place. Des investigations menées par les enquêteurs avaient permis d’identifier le gendarme comme présumé auteur des faits. Lors de son jugement où il avait comparu libre après une liberté provisoire obtenue en 2008, le prévenu avait soutenu qu’il n’avait nullement l’intention de donner la mort. «Je n’avais pas l’intention de le tuer. Je voulais juste le neutraliser, car il ne s’était pas arrêté après, malgré les quatre coups de feu que j’ai tirés en l’air», s’était défendu Déthié Diarra qui disait aussi avoir réagi selon la loi et dans le cadre de l’exercice de ses fonctions. D’ailleurs, l’agent judiciaire de l’Etat avait estimé aussi que le gendarme avait agi dans le cadre légal. Un avis partagé par l’avocat de la défense Me Baboucar Cissé, qui avait indiqué que «tout le monde s’en désole, et que l’Etat a du mal à faire face à ce genre d’infraction». Il avait aussi révélé que l’Etat était prêt à réparer toutes les conséquences irrégulières, notamment le préjudice causé aux héritiers de Ibrahima Seck.
Auteur: Lequotidien.sn
Publié le: Samedi 01 Décembre 2012

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