«Notre profession doit avoir le courage de se remettre en question. L’avocat d’aujourd’hui ne peut plus se contenter des petites affaires du tribunal, ni même les grosses à la fois rares et exigeantes. De plus en plus, l’accompagnement juridique par de solides aptitudes en droit est attendu des avocats à la fois dans des affaires pour lesquelles la langue de travail n’est pas le français», a indiqué le bâtonnier lors de son discours ce mardi, durant la rentrée solennelle des Cours et tribunaux. De l’avis de Me Bâ, cela est nécessaire.
Car la concurrence des cabinets internationaux risque de leur faire perdre du terrain. «Comment rivaliser alors avec des cabinets d’avocat ou de conseils multinationaux dotés de compétences pointues et variées, alors que de manière quasi-générale, l’exercice individuel demeure la réalité de l’écrasante majorité des confrères au Sénégal».
Pour remédier à cette situation, l’ordre des avocats a pris des mesures, assure Me Bâ : «Le conseil de l’ordre a entamé une réflexion en profondeur sur le devenir et les changements majeurs à apporter à notre pratique professionnelle aux fins de promouvoir un nouveau profil d’avocat , indique Me Bâ. Ainsi, le règlement intérieur de l’ordre des avocats en vigueur depuis 1984 a été remanié pour aboutir à un texte d’une soixantaine de pages.
Pour remédier à cette situation, l’ordre des avocats a pris des mesures, assure Me Bâ : «Le conseil de l’ordre a entamé une réflexion en profondeur sur le devenir et les changements majeurs à apporter à notre pratique professionnelle aux fins de promouvoir un nouveau profil d’avocat , indique Me Bâ. Ainsi, le règlement intérieur de l’ordre des avocats en vigueur depuis 1984 a été remanié pour aboutir à un texte d’une soixantaine de pages.
Et parmi les mesures phares du nouveau règlement intérieur, il y a l’obligation de la formation continue qui astreint désormais chaque avocat à accomplir un certain nombre d’heures de formation continu par an. L’avocat devra aussi disposer d’une comptabilité rigoureuse et s’acquitter convenablement de ses obligations fiscales. Dans le nouveau règlement intérieur, il est également prévu une juridiction du bâtonnier pour trancher les litiges professionnels opposant l’avocat à ses confrères ou aux clients.
6 Commentaires
Anonyme
En Janvier, 2016 (20:01 PM)Dg Toulouse
En Janvier, 2016 (21:04 PM)Il faut que la profession soit ouvert à tous, surtout au plus méritant, sans distinction.
Anonyme
En Janvier, 2016 (21:05 PM)Il faut que la profession soit ouvert à tous, surtout au plus méritant, sans distinction.
Anonyme
En Janvier, 2016 (09:50 AM)Vous parlez d'un nouveau profil pour les avocats sénégalais...Vous motivez votre position par le fait qu'il est de plus en plus difficile pour les avocats sénégalais de rivaliser avec des confrères / gros cabinets étrangers, ayant des compétences pointues sur des domaines précis. C'est bien, sauf que vous n'êtes pas cohérent.
Vous ne voulez pas que les avocats sénégalais exerçant dans des barreaux étrangers (Europe, USA, Canada) viennent s'inscrire au tableau sénégalais. Vous avez toujours refusé cela jusqu’en 2009-2010 avec un semblant de réforme qui pose comme conditions : (1) un exercice depuis au moins 5 ans et (2) un examen de connaissance du droit sénégalais, alors que certains de ces avocats ont fait toutes leurs études supérieures au Sénégal....
Le mal qui gangrène cette profession au Sénégal c'est que seuls un nombre très réduit de cabinet s'accapare "le marché" du droit et se partagent les grosses affaires. L'Ordre des avocats du Sénégal a peur de la concurrence et c'est pourquoi il ne veut pas faciliter l'inscription des avocats sénégalais qui exercent à l'étranger car, oui, ces derniers font partie des confrères qui ont "ces compétences pointues" dont vous semblez avoir peur.
Par ailleurs, la formation continue dont vous parlez, c'est juste hallucinant qu'elle ne soit envisagée que maintenant.
A ce rythme, ne soyez surpris, Monsieur le Bâtonnier, que souvent, les très grosses affaires sont confiées à des cabinets étrangers car l'expertise locale fait défaut.
Vous êtes à la tête d'une profession libérale, donc ouvrez la et le barreau sénégalais sera plus forte, pour le bien des justiciables et des...avocats.
Architecte
En Janvier, 2016 (13:28 PM)A l'auteur de la lettre qui souhaite une ouverture, d'accord à condition qu'il y ait une véritable réciprocité.
Azili
En Janvier, 2016 (13:32 PM)Participer à la Discussion