Mamadou Diop, directeur général du Groupe Futurs Médias : « Le Président Wade a su faire preuve de dépassement»

De format culturel, la Télévision futurs médias (Tfm) est, désormais, passée à celui de généraliste. C’est, en effet, la décision qui est issue de l’audience que le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, a accordée, avant-hier, au chanteur Youssou Ndour. Une décision bien accueillie du côté de la direction du Groupe Futurs Médias, qui salue l’esprit de dépassement dont Me Wade a ainsi fait preuve.

C’est le 11 mai 2010 que le ministre de la Communication, Moustapha Guirassy, et le directeur général du Groupe Futurs Médias, Mamadou Diop, avaient procédé à la signature d’une convention de concession de service public de télévision culturelle, qui autorisait la Télévision Futurs Médias (Tfm) à démarrer ses programmes. Près de huit mois après, cette télévision est passée du format culturel à celui généraliste. 

La signature de la convention entre les responsables de la Tfm et l’Etat était prévue hier. Cette décision qui a été prise par le Président de la République au cours d’une rencontre qu’il a eue avec le propriétaire de ladite télévision, Youssou Ndour, a été vivement saluée par les responsables du Groupe. C’est le cas du directeur général dudit Groupe, Mamadou Diop. « Le Président a su faire preuve de dépassement et nous l’en remercions vivement », dira-t-il. Les remerciements du collaborateur du lead vocal du Super Etoile ont aussi été adressés au ministre du Tourisme, Thierno Lô, qui aurait joué un rôle déterminant dans la facilitation des retrouvailles entre Me Wade et l’artiste chanteur. 

Revenant sur le programme de la Tfm, M. Diop fera savoir que d’importants changements vont y être apportés pour le plus grand bonheur des Sénégalais. 

Pour rappel, la Tfm a démarré son programme au mois de septembre dernier, à la suite d’un bras de fer avec l’Etat qui aura duré près de deux ans. Une situation qui s’expliquait par des soupçons, selon lesquels la télévision aurait été financée par l’homme d’affaires français, Vincent Bolloré. « Nous n’accepterons pas que des étrangers viennent ici et conditionnent notre politique. Nous ne l’accepterons pas. 

Je n’ai aucune raison d’en vouloir à Youssou Ndour ou à un autre Sénégalais. Mais, la règle au Sénégal, c’est qu’un promoteur de télévision doit avoir les moyens et le prouve. Et jusqu’au moment où nous sommes, on ne nous l’a pas encore prouvé. Nous savons qu’il y a une société qui a perdu des marchés et qui voudrait faire une autre politique. Nous ne l’accepterons pas », avait alors martelé le chef de l’Etat, qui faisait ainsi allusion au groupe français, Bolloré, qui a perdu le marché de la gestion du Port autonome de Dakar au profit de Dubaï Port Word (Dpw).