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Médias

Un universitaire relève le caractère urbain et centralisé de la presse sénégalaise

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Un universitaire relève le caractère urbain et centralisé de la presse sénégalaise

L’ancien journaliste sénégalais Amadou Mansour Diouf a relevé, dans sa thèse de doctorat en sciences de l'information et de la communication, soutenu le 17 avril dernier, à l’université Michel de Montaigne (Bordeaux 3), le caractère urbain et centralisé de la presse sénégalaise.Le sujet de la thèse, soutenu avec mention la "Très honorable", est intitulé : ‘’Médias et identité urbaine. La construction de l’idée de modernité dans les espaces urbains africains à travers la presse : le cas du Sénégal’’.

 Selon un résumé parvenu à l’APS, ‘’la presse sénégalaise est urbaine et centralisée à l’image de la structure urbaine macrocéphale organisée autour de la capitale’’. Il relève aussi que ‘’le +système d’information urbain+ met les médias à son service et permet de percevoir les éléments d’un +grand récit de presse+ organisé autour de la ville’’. L’auteur constate que les médias ont ‘’du mal à s'affranchir de leur cadre de naissance et deviennent eux-mêmes un +lieu+ non spatial essentiel de l'aménagement du cadre de vie’’.

 ‘’Cela est perceptible à travers les usages que font les journalistes du terme modernité et dans les représentations de l'espace urbain. Il s'avère que la ville et les médias sont des éléments indissociables dans l'aventure de la modernité au Sénégal’’, estime-t-il. En fait, la thèse d’Amadou Mansour Diouf ‘’explore les relations entre les médias, la ville et la modernité à travers un corpus de 105 articles de la presse sénégalaise’’. ‘’Le Soleil, Walfadjri, Le quotidien et Sud Quotidien en ont fourni la matière’’. Le document explique que ‘’la logique du choix de ces supports est à chercher dans le fait qu’ils reconstituent, dans la durée, une histoire globalement cohérente de la presse au Sénégal’’. ‘’Le postulat de départ est que la ville sénégalaise est le cadre générateur des médias qui acquièrent une urbanité plus ou moins forte selon le type de support considéré (radio, télévision, presse, internet). Les conséquences présumées de cette proximité d’origine ont retenu notre attention. Il s’agit en vérité d’une véritable relation d’influence’’, explique le résumé. 

Il rappelle que ‘’cette relation débute au XIXe siècle à Saint-Louis dans un contexte colonial où naissent les premiers journaux suscités par la puissance coloniale’’. ‘’L'aménagement du cadre de vie par le colonisateur français, perçu comme un vecteur de modernisation et de domination des autochtones, à travers l'espace, ne manque pas de causer des affrontements. 

L’espace urbain a toujours été un espace de conflits qui vont au-delà de la compétition sur l’habitat’’. L’intérêt de l’auteur se porte aussi sur ‘’les modes d’habiter et la production de la citadinité qui lui est consubstantielle’’. ‘’La ville dans sa capacité à produire de nouveaux modes de vie, comme démontré par l’École de Chicago, s'impose alors comme l'emblème de la modernité. Cela est encore plus vrai pour le Sénégal et l’espace est utilisé comme un moyen de communication et comme mode de diffusion de nouvelles valeurs.

 Les médias y jouent un rôle plus que déterminant’’. ‘’Les représentations de l’urbanité dans les médias passent par la construction d’un mythe urbain qui prend corps dans le discours politique dès les lendemains de l’indépendance du Sénégal : +En l’an 2000, Dakar sera comme Paris+ avait prédit Senghor, premier président du pays. Le foisonnement médiatique de cette affirmation sert de prétexte à l’étude du fonctionnement des stéréotypes de l’imaginaire médiatique''. Amadou Mansour Diouf, qui fait partie de la première promotion de l'Institut supérieur de l'information et de la communication (ISSIC), ‘’est un ancien de Sud Quotidien et du quotidien Le Matin’’.

 ‘’ Il a également travaillé à l’Agence de presse africaine et à l’Institut Panos. Il a acquis des compétences dans le monde du développement et de l’humanitaire à Enda Diapol et au Bureau régional de l’UNICEF. Il est actuellement chargé de l’information au Comité international de la Croix-Rouge (CICR)’’, souligne-t-on



1 Commentaires

  1. Auteur

    Khallaaaaaaaaaaaaassseeeee

    En Avril, 2013 (18:01 PM)
    Felicitation dila nianale mou neke sa ndiguelaye.

    wasalam
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