« Bienvenue dans notre famille, la famille de la presse ! » C’est en ces termes que le président du Groupe Futurs Médias Mamoudou Ibra Kane a souhaité la bienvenue à ses confrères venus fêter avec GFM dix années d’existence dans le paysage médiatique sénégalais.
L’hôtel Sokhamon à Dakar a servi de cadre à une table qui a réuni de grands noms de la presse sénégalaise autour du thème « Projet de code de la presse : quel financement pour le secteur audiovisuel au Sénégal ? ». De la radio RFM à la Télévision Futurs Médias en passant par le journal L’Observateur, journalistes, techniciens, personnels et membres du GFM ont partagé avec leurs pairs des moments d’échanges autour des défis et préoccupations de la profession. Etaient soumises à l’appréciation des acteurs des médias et professionnels de l’information et de la communication plusieurs propositions contenues dans le nouveau projet de code de la presse, un document de 57 pages (296 articles).
La corporation a profité de l’évènement pour faire le point de l’évolution de la presse sénégalaise dans un contexte de libéralisation du secteur de l’audiovisuel.
« Le service public a un coût »
En matière d’audiovisuel « le Sénégal a l’expertise qu’il faut », souligne d’emblée Mamoudou Ibra Kane. Alors que pour Makhtar Silla, le Sénégal est à la traîne en terme de financement de l’audiovisuel. « Nous nous sommes fait dépasser par beaucoup de pays africains », a regretté l’ancien directeur général de la RTS, qui estime nécessaire dans un premier temps de « consolider les acquis » et d’envisager des pistes de réflexion sur le financement de l’audiovisuel : l’instauration d’une fiscalité, une hausse du budget de la RTS (largement derrière le budget du service public au Cameroun par exemple), réglementer puis affecter une partie de la publicité aux entreprises de presse privées, entre autres propositions. « Le service public a un coût », a prévenu l’ancien directeur de la RTS, toutefois favorable à la mise en place d’« une politique audiovisuelle extérieure » du Sénégal, pour être influent au niveau international.
Successeur de Makhtar Silla, Abdou Khoudoss Niang aborde dans le même sens et propose de « définir la notion de service public ». S’il conçoit le financement de l’audiovisuel comme « une problématique toujours posée mais jamais réglée », ce n’est pas sans perdre de vue « la viabilité et la rentabilité, qui posent problème ». D’où la nécessité, dit-il, dans un cadre global, de mettre autour de la table les différents acteurs concernés que sont l’Etat, les entreprises, les producteurs locaux, les bailleurs et les banques. L’idéal, selon lui, est d’arriver à un modèle économique viable, à une industrie de la production locale. Faire le saut de la modernité revient aussi à « revoir le statut des personnels des médias », par l’adoption du nouveau code de la presse, « un bon document de travail », a-t-il estimé.
« En matière de liberté d’expression, le Sénégal ne peut pas faire moins que le Togo et le Niger »
Même son de cloche chez Madiambal Diagne, le président du conseil ou collectif des éditeurs et diffuseurs de presse, qui reste persuadé qu’« on ne peut pas faire une presse sérieuse et dynamique sans mesurer le financement ». Il faut refuser que la pratique de ce métier soit « une activité qui passe pour le parent pauvre des médias », conseille le président de Avenirs Communications, appuyé dans son plaidoyer par la présidente du Synpics, Diatou Cissé dont l’intervention a provoqué des remous dans la salle : « il y a certains débats qu’il ne faut pas occulter », martèle celle qui n’y va pas avec le dos de la cuillère lorsqu’il s’agit de fustiger le mode de fonctionnement des médias d’Etat au Sénégal. « Si on entend par service public transformer particulièrement la télévision publique en télévision d’Etat ou en appareil idéologique d’Etat ou de propagande (…) Si on entend par service public couvrir les déplacements des ministres et président de la République, couvrir des chants religieux des marabouts (…) et dire aux reporters qu’on n’a pas de moyens quand ils demandent (…) il y a un problème ». La suite de son propos se noie dans un tonnerre d’applaudissements.
Mais Diatou Cissé peut trouver une consolation dans le nouveau code de la presse, un cadre juridique qui selon elle « mérite d’être voté ; il constitue une avancée pour la démocratie » car « pour la première fois au Sénégal, nous avons un document de référence ».
La syndicaliste d’inviter ses confrères à aller en profondeur dans les discussions. Parce qu’« en matière de liberté d’expression, le Sénégal ne peut pas faire moins que le Togo et le Niger », dira-t-elle en abordant l’épineuse question que constitue la dépénalisation du délit de presse, une vieille revendication de la corporation. En revanche, tient-elle à souligner, « le Synpics exige le respect des charges sociales et de la convention collective ». Une pierre, dans le jardin de certaines entreprises de presse.
L’hôtel Sokhamon à Dakar a servi de cadre à une table qui a réuni de grands noms de la presse sénégalaise autour du thème « Projet de code de la presse : quel financement pour le secteur audiovisuel au Sénégal ? ». De la radio RFM à la Télévision Futurs Médias en passant par le journal L’Observateur, journalistes, techniciens, personnels et membres du GFM ont partagé avec leurs pairs des moments d’échanges autour des défis et préoccupations de la profession. Etaient soumises à l’appréciation des acteurs des médias et professionnels de l’information et de la communication plusieurs propositions contenues dans le nouveau projet de code de la presse, un document de 57 pages (296 articles).
La corporation a profité de l’évènement pour faire le point de l’évolution de la presse sénégalaise dans un contexte de libéralisation du secteur de l’audiovisuel.
« Le service public a un coût »
En matière d’audiovisuel « le Sénégal a l’expertise qu’il faut », souligne d’emblée Mamoudou Ibra Kane. Alors que pour Makhtar Silla, le Sénégal est à la traîne en terme de financement de l’audiovisuel. « Nous nous sommes fait dépasser par beaucoup de pays africains », a regretté l’ancien directeur général de la RTS, qui estime nécessaire dans un premier temps de « consolider les acquis » et d’envisager des pistes de réflexion sur le financement de l’audiovisuel : l’instauration d’une fiscalité, une hausse du budget de la RTS (largement derrière le budget du service public au Cameroun par exemple), réglementer puis affecter une partie de la publicité aux entreprises de presse privées, entre autres propositions. « Le service public a un coût », a prévenu l’ancien directeur de la RTS, toutefois favorable à la mise en place d’« une politique audiovisuelle extérieure » du Sénégal, pour être influent au niveau international.
Successeur de Makhtar Silla, Abdou Khoudoss Niang aborde dans le même sens et propose de « définir la notion de service public ». S’il conçoit le financement de l’audiovisuel comme « une problématique toujours posée mais jamais réglée », ce n’est pas sans perdre de vue « la viabilité et la rentabilité, qui posent problème ». D’où la nécessité, dit-il, dans un cadre global, de mettre autour de la table les différents acteurs concernés que sont l’Etat, les entreprises, les producteurs locaux, les bailleurs et les banques. L’idéal, selon lui, est d’arriver à un modèle économique viable, à une industrie de la production locale. Faire le saut de la modernité revient aussi à « revoir le statut des personnels des médias », par l’adoption du nouveau code de la presse, « un bon document de travail », a-t-il estimé.
« En matière de liberté d’expression, le Sénégal ne peut pas faire moins que le Togo et le Niger »
Même son de cloche chez Madiambal Diagne, le président du conseil ou collectif des éditeurs et diffuseurs de presse, qui reste persuadé qu’« on ne peut pas faire une presse sérieuse et dynamique sans mesurer le financement ». Il faut refuser que la pratique de ce métier soit « une activité qui passe pour le parent pauvre des médias », conseille le président de Avenirs Communications, appuyé dans son plaidoyer par la présidente du Synpics, Diatou Cissé dont l’intervention a provoqué des remous dans la salle : « il y a certains débats qu’il ne faut pas occulter », martèle celle qui n’y va pas avec le dos de la cuillère lorsqu’il s’agit de fustiger le mode de fonctionnement des médias d’Etat au Sénégal. « Si on entend par service public transformer particulièrement la télévision publique en télévision d’Etat ou en appareil idéologique d’Etat ou de propagande (…) Si on entend par service public couvrir les déplacements des ministres et président de la République, couvrir des chants religieux des marabouts (…) et dire aux reporters qu’on n’a pas de moyens quand ils demandent (…) il y a un problème ». La suite de son propos se noie dans un tonnerre d’applaudissements.
Mais Diatou Cissé peut trouver une consolation dans le nouveau code de la presse, un cadre juridique qui selon elle « mérite d’être voté ; il constitue une avancée pour la démocratie » car « pour la première fois au Sénégal, nous avons un document de référence ».
La syndicaliste d’inviter ses confrères à aller en profondeur dans les discussions. Parce qu’« en matière de liberté d’expression, le Sénégal ne peut pas faire moins que le Togo et le Niger », dira-t-elle en abordant l’épineuse question que constitue la dépénalisation du délit de presse, une vieille revendication de la corporation. En revanche, tient-elle à souligner, « le Synpics exige le respect des charges sociales et de la convention collective ». Une pierre, dans le jardin de certaines entreprises de presse.
44 Commentaires
Nakk
En Septembre, 2012 (12:52 PM)Reply_author
En Août, 2023 (11:27 AM)Journalistes
En Septembre, 2012 (12:55 PM)Wakhiz
En Septembre, 2012 (12:55 PM),
En Septembre, 2012 (13:14 PM)Dindon
En Septembre, 2012 (13:17 PM)Vrai
En Septembre, 2012 (13:22 PM)Joobajubba
En Septembre, 2012 (13:29 PM)John
En Septembre, 2012 (13:32 PM)Ienf
En Septembre, 2012 (13:36 PM)Salambaye
En Septembre, 2012 (13:44 PM)Fournalistes
En Septembre, 2012 (13:51 PM)Ma Ko Wax
En Septembre, 2012 (13:51 PM)Peuls,
En Septembre, 2012 (14:33 PM)Bra
En Septembre, 2012 (14:55 PM)pour les journaux souvent on se contente de lire les titres car pour ce qui est du contenu même le paysan de makakoulibantan peut faire l'analyse aprés par exemple une decision du chef de l'Etat.
LE JOURNALISTE DOIT S'INSCRIRE DANS LA PERSPECTIVE ET LA PROSPECTIVE!!!!!!!!
Pas Mal Dans L'ensemble Mais..
En Septembre, 2012 (14:59 PM)C7inconnu
En Septembre, 2012 (15:00 PM)MAIS LE MAL EST PLUS PROFOND. C'EST DEPUIS L'ECOLE. J'AI VU DES ELEVES EN CLASSE DE SIXIEME SECONDAIRE QUI NE SAVENT FAIRE LA DISTINCTION ENTRE LES LETTRES d ET b OU ENTRE LES LETTRES p ET q. OU VA-TON?
Mbabadiakhou
En Septembre, 2012 (15:25 PM)Le journaliste n'est pas au dessus des autres citoyens. Ce qu'on veut est qu'il soit comme tout sénégalais en prenant comme leitmotiv les valeurs que sont le "joom", le "ngoor", la "kersa" c'est à dire travailler dur pour fournir l'information juste et vraie (pas de mensonge), en vérifiant ses sources, en ne se basant pas sur des rumeurs, en ne manipulant pas l'information et le peuple au profit de groupes d'intérêt comme nous le constatons actuellement en d'autres termes être professionnel.
Heureusement que certains sont honnêtes et reconnaissent qu'au Sénégal, il y a du bon travail qui a été amorcé et qui constitue une base solitude qui ne nécessite qu'application et amélioration.
X
En Septembre, 2012 (15:30 PM)Leuz
En Septembre, 2012 (15:32 PM)Xtidjane
En Septembre, 2012 (15:47 PM)Zipfn
En Septembre, 2012 (16:16 PM)Vrai
En Septembre, 2012 (16:36 PM)Elimane Sall
En Septembre, 2012 (16:57 PM)Bud
En Septembre, 2012 (17:13 PM)Salambaye
En Septembre, 2012 (17:20 PM)Kiki
En Septembre, 2012 (17:50 PM)Now puisk Macky est trop cool, tout oiseau qui se leve peut parler de couverture mediatiqu du president
Walay namenaa Laye Wade... ,lui il avai ses armes,pr corrompre ou destituer.., senagalai kén douko may kanam, ils se permettent de deployer leur longue langue maintenant..et c'est ceux qui n osai pas ouvrir la bouche du temp de Wade
Doxondem
En Septembre, 2012 (17:51 PM)Idy
En Septembre, 2012 (19:29 PM)Ravanis
En Septembre, 2012 (19:40 PM)Sympa
En Septembre, 2012 (20:03 PM)Ndeysaan, le Mariage est en déclin, surtout chez les femmes intellectuelles.
Amy
En Septembre, 2012 (20:57 PM)RTS et 2STV meilleurs teles
L OBS meilleur quotidien mais commet beaucoup de fautes
SUD FM meilleur radio
RTS e t2STV meilleurs teles
L OBS meilleur quotidien mais commet beaucoup de fautes
WALF TV meilleur journal en wolof de 14 HRS
Le Fou
En Septembre, 2012 (21:22 PM)Journalistes
En Septembre, 2012 (21:39 PM)Abou
En Septembre, 2012 (21:41 PM)Law
En Septembre, 2012 (23:40 PM)Yaakham
En Septembre, 2012 (06:45 AM)Janus
En Septembre, 2012 (08:02 AM)Diak
En Septembre, 2012 (08:22 AM)T
En Septembre, 2012 (08:30 AM)Sud
En Septembre, 2012 (09:01 AM)Doudou Sylla
En Septembre, 2012 (09:12 AM)Yamamédia
En Septembre, 2012 (10:24 AM)le milieu de la presse est truffé à l'overdose
-de griots , qui par euphémisme se disent "communicateurs traditionnéls " alors que ce ne sont que des entremetteurs , des laudateurs , quémandeurs
- de maquereaux et de prostituées ( ces petites filles surtout dans la presse spécialisée dans la lutte )
- de soulards , de drogués , de pédés ,
- de maitres-chanteurs , ces petits merdeux de la presse people qui ne sont que des colporteurs de petits potins
on parle du code de la presse , mais personne dans la foulée ne parle de la nécéssité indispensable de l'instauration de la carte nationale de presse !
tous les journalistes ont peur de soulever cette question , et on ne sait pas pourquoi
Yamamédia
En Septembre, 2012 (14:24 PM)la plupart du temps ils ne connaissent meme pas le sens des expressions , mais ils les emploient parcequ'ils les ont entendues à une émission française !
trés peu de journalises au senegal peuvent soutenir une conversation intelligente , argumentée et articulée pendant 5 mn , sans dire des aneries et des conneries ! quelle tristesse !
et le pire avec les journalistes senegalais c'est que non seulement ils ne savent pas mais ils ne cherchent meme pas à savoir , ils ne s'informent pas , ils ne lisent pas !
eux ils croient que le journalisme c'est tendre le micro et aprés narrer !
au moins 70% des journalistes senegalais ne peuvent pas faire 5 phrases correctes , sans faire 10 fautes , sur un sujet comme " une journée au zoo de hann "
pauvre presse ! pauvre de nous !
Dinge
En Septembre, 2012 (14:36 PM)Participer à la Discussion