Les journées de la Coopération française ont offert l’occasion à l’Agetip d’établire, de manière lapidaire, le bilan de ses activités depuis l’arrivée aux affaires du Président Wade. Et de montrer des résultats pas trop négatifs.
Passé ce bilan, l’Agetip lance un message aux autorités comme son Directeur général l’avait annoncé en début de semaine (voir Le Quotidien n°1188). Elle invite l’Etat à saisir les opportunités offertes par les programmes d’infrastructures pour créer des emplois. Cela, «en intégrant la dimension emploi dans la conception des projets d’infrastructure». Profitant, jeudi dernier, du panel organisé dans le cadre des premières Rencontres annuelles de la Coopération française, l’Agetip recommande aux pouvoirs publics de «promouvoir les travaux à Haute intensité de main-d’œuvre (Himo) sur les chantiers et de vulgariser les méthodes de formation- le niveau de qualifiation de la main-d’œuvre n’étant pas élevé-, engagement de l’Etat à intégrer la dimension emploi dans les programme d’infrastructures». Autrement, les conclusions de l’Agetip sur cet aspect veulent que pour «100 francs Cfa d’infrastructure, l’on s’assure que 20 à 30 francs sont destinés à l’emploi». Mais également, elle souhaite «une croissance soutenue avec des infrastructures porteuse d’une croissance sociale».
Ainsi, l’Agetip exhorte à plus d’imagination dans cette perspective. Néanmoins, elle propose environ six solutions pour créér des emplois. Ces propositions consistent en la promotion des travaux à Haute intensité de main-d’œuvre (Himo), là où c’est pertinent, la promotion des matériaux locaux dans la contruction par une approche intégrée, l’assurance d’un système de suivi des chantiers par les maîtres d’œuvre, faire le reporting à l’Etat aux partenaires (ministères de l’Emploi et des collectivités locales). Enfin, l’Agetip préconise un ratio de main-d’œuvre de l’ordre de 15 à 33%, suivant le type de projet
Le volume des investissements de l’Agence d’exécution des travaux publics et contre le sous-emploi (Agetip) dans la période allant de 2000 à 2006 s’élève à 144 milliards de francs Cfa. L’information a été donnée avant-hier par un responsable de cette agence, qui répartit cette enveloppe entre le monde rural et urbain. Les 34% de cette somme ont été investis dans les projets urbains, et les 66% restants sont revenus au monde rural, a-t-il annoncé. Il révèle aussi que la masse salariale y représente 24,5 milliards de francs Cfa et que 126 642 emplois directs ont été créés et que 100 000 autres jeunes ont pu accéder à des emplois déterminés dans les Bâtiments et travaux publics.
0 Commentaires
Participer à la Discussion