Flavie Flament s'est dit "estomaquée" par la réaction de certains internautes qui l'accusent d'avoir causé la mort du photographe accusé de viol. Vendredi 25 novembre, David Hamilton se donnait la mort après avoir été accusé de viol par plusieurs victimes, dont Flavie Flament. Dans son bouquin, "La Consolation", l'animatrice révélait avoir été violée à l'âge de 13 ans par un photographe mondialement connu, dont le nom avait par la suite été révélé dans les médias.

Invitée samedi sur le plateau de "C l'hebdo", Flavie Flament est revenue sur la mort du photographe. Elle a notamment expliqué qu'elle avait été choquée par certaines réactions qu'avait provoqué le suicide de David Hamilton. Pour elle, "Il y a encore un travail à faire et pas simple­ment le travail de la loi mais qui est un travail d'infor­ma­tion, de préven­tion".

"Je me rends compte moi à travers certaines réac­tions depuis la mort de David Hamil­ton qui me reviennent comme ça, comme une sorte de mauvaise musique à travers les réseaux sociaux. Je suis encore esto­maquée de certaines réac­tions qui voudraient que les victimes aient condamné un homme, un génie, à la mort". "La culpabilité ne doit pas changer de camp" Flavie Flament a dénoncé l'attitude de certains internautes, qui blâment les victimes au lieu d'écouter ce qu'elles ont à dire. "Au lieu de pointer du doigt un homme qui a bousillé la vie de centaines de gamines, on va pointer du doigt les victimes qui ont fait éclater la vérité".

L'animatrice avoue d'ailleurs ne ressentir "aucune culpabilité". "Je trouve que dans ces situa­tions-là, la culpa­bi­lité ne doit pas chan­ger de camp. Dans la majeure partie des cas, ce sont les victimes de viol qui mettent fin à leurs jours parce qu'elles ne sont pas écou­tées, parce qu'elles ne sont pas enten­dues, donc ce soir-là, non, c'est la colère qui m'a prise. D'ailleurs quand je vois son visage, je vois le visage d'un lâche". Flavie Flament espérait en effet confronter le photographe et révéler au monde "qui il était avant qu'il meure". "Je voulais un procès, j'espé­rais un procès (...) On aurait jamais pensé que ça pour­rait arri­ver dans ces condi­tions-là".