FATIMA BINETOU SOW AU TRIBUNAL : « je poursuivrai Fatou Laobé jusqu'en 2050 »

Le tribunal départemental de Pikine a convoqué hier à la barre la cL'affaire de séquestration, injures publiques, agression physique et menaces opposant Fatima Binetou Sow à Fatou Touré, dite Fatou Laobé et (voire édition du mercredi 13 avril dernier) a été appelée hier à la barre du tribunal départemental de Pikine. Le procès a toutefois été renvoyé au 15 décembre prochain sur demande de la musicienne de la banlieue dakaroise.
Il est 10 h passées lorsque nous franchissons le portail du tribunal départemental. Une scène pour le mains inhabituelle attire notre attention : une élève se dispute avec un agent de la sécurité juste au seuil de la grande porte. L'écolière se plaint d'être tancée et bousculée par le gardien. Lequel voulait la faire sortir de force de l'établissement juridictionnel. C'est alors qu'une prise de bec éclate entre les deux parties. Mais, grâce à la prompte intervention des gens, l'altercation a été évitée de justesse.
On se dirige maintenant à la salle d'audience. Des parents de prévenus et de simples curieux se pointent à proximité des deux portes d'entrée. Tandis que d'autres jouent des coudes pour jeter un coup d'œil à l'intérieur de la salle d'audience. Des préposés à la sécurité en uniforme s'emploient pendant ce temps à tout mettre en ordre.
Un individu surgit de la salle et annonce l'arrivée du président du tribunal, son assesseur et du représentant du ministère public. Il demande à l'assistance d'éteindre leurs téléphones portables en vue d'éviter de perturber le bon déroulement des audiences.
Quelques instants après, un avocat drapé de robe noire arrive dans la salle en compagnie de Fatou Laobé. Il introduit cette dernière et lui indique du doigt l'endroit où elle doit s'installer. Cette dernière salue avec le signe des mains la foule et se précipite pour aller s'asseoir aux premières loges. Elle est habillée d'un ensemble wax multicolore. Elle est sans maquillage mais chaussée de sandales de couleur verte.
Le président déroulait la liste des affaires inscrites au rôle quand il a été interrompu par l'avocat qui introduit sa cliente dans la salle d'audience. Il demande même au président à faire comparaître la musicienne et son antagoniste (Fatima Binetou Sow). Et celui-ci accède à sa requête.
Fatou Laobé et sa poursuivante protagoniste se présentent à la barre. A peine à la barre, le juge propose le renvoi de l'affaire au jeudi 15 décembre. Mais, la partie civile, Fatima Binetou Sow exprime son désaccord et souhaite la tenue du procès. «Vous voulez que l'affaire soit jugée aujourd'hui ?, interroge le président du tribunal. «Oui monsieur le juge», répond de la tête la fille. «Mais, cela ne peut pas se faire. Car, l'avocat de la défense est absent. Votre antagoniste a, d'ailleurs, le droit de demander trois renvois», déclare le juge. L'affaire est ainsi renvoyée au 15 prochain et la salle se vida presque de ses occupants.
A la sortie, Fatima Binetou Sow nous confie sa détermination à en découdre avec Fatou Laobé : «Je ne lâcherais jamais l'affaire. J'irais jusqu'au bout. Je suis prête à suivre le dossier jusqu'en 2050.»
Nous avons tenté d'approcher la prévenue pour recueillir ses impressions, mais en vain. Fatou Laobé, accompagnée de quelques parents, a préféré aller s'engouffrer en vitesse dans son véhicule après un entretien avec un avocat au rez-de-chaussée du tribunal.
Fatou Laobé, est poursuivie. pour séquestration, injures publiques, agression physique et menaces. Elle a été entendue en même temps que la plaignante, Fatima Binetou Sow, le mardi 12 avril dernier par la police de Yeumbeul, suite à une plainte de celle-ci. hanteuse Fatou Touré, dite Fatou Laobé, et Fatima Binetou Sow. Le procès a été cependant renvoyé au jeudi 15 décembre prochain.