La soirée fut belle et le «roi du mbalax» majestueux, vendredi soir 25 septembre 2015 face à un public conquis, à un hôte de marque nouvellement marié, Pascal Obispo, convaincus que le monde moderne se doit d’être solidaire comme l’a chanté et fait répéter, pendant de longues minutes, le magicien du jour, Youssou Ndour, dans la salle mythique du Cirque d’Hiver Bouglione, à Paris, à l’occasion de la première soirée du Festival d’Ile de France où il a trois concerts avec son orchestre, le Super Etoile.
Le tempo de la soirée est donné avec «Climat». L’entrée en matière réussie, dans un Cirque d’Hiver bondé de «têtes blanches» bien plus nombreuses, emportées dans un mouvement d’ensemble, par les sonorités savoureuses venues du Sud. Des lointaines contrées maliennes et sénégalaises avec un zeste de groove diola.
Avant le roi, Djiby Dramé, le champion du Bazin, avait fait monter d’un cran les décibels de sa voix suave.
Parfait pour le climat du soir prometteur d’une trombe de salves d’applaudissements.
Ce fut le cas. L’averse était au rendez-vous, portée par des adolescents déchaînés, un Youssou Ndour heureux, un Super Etoile de chauffe. Le cocktail idéal pour la température du Climat du cirque.
«J’explore la diversité de nos préférences, de nos goûts. En Europe, l’été est souvent perçu comme la saison préférée de l’année tandis qu’en Afrique, la période coïncidant avec l’hiver est celle qui est la plus attendue. Dès lors, Je prends comme alibi cette chanson pour susciter en nous tous une plus grande ouverture d’esprit car, comme nos préférences de climat, la réalité à un versant d’une montagne est peut être différente à l’autre versant de cette même montagne», signait, à l’entame, Youssou Ndour.
Un début en chapeau de roue, pour un dépassement total amené par «Lima wessu» ou «l’appel à tout un chacun pour une introspection», deuxième titre de la soirée.
«A y voir de plus près, plus on avance dans nos vies, plus on capitalise en expérience. Plus nous poursuivons l’odyssée de notre vie, plus nous repartons vers l’enfance, notre point de départ. Et parfois, ces souvenirs nous replongent dans des moments de bonheur et aussi des moments de regret. Tout ça pour dire que la vie est faite de hauts et de bas et une fois que, nous l’avons comprise, elle nous permet de mieux préparer l’avenir».
La musique de Youssou Ndour, «voyage de rythmes, de mélodies et de messages », à travers laquelle il explore «différents thèmes» qu’il a «l’honneur de partager avec le public» prenait son envol.
Intrépide, insatiable, «Shaking the Tree» passe, suivie de «Wareef, avant que n’arrive le moment magique de la soirée. Inattendu, inénarrable. «Medley Dem + Immigrés + Solidarité». La trilogie traitant du thème intemporel de l’immigration.
«L’être humain s’est toujours caractérisé par sa soif de l’aventure, de l’ailleurs souvent synonyme de mieux être. Dans « Dem », je m’approprie la conscience de ce jeune homme africain, de cette jeune femme syrienne qui, dans sa réflexion explore les raisons qui le poussent à vouloir « prendre le large ». Partir pour fuir la guerre et la précarité de la vie. Partir parce qu’on m’a montré que « là-bas » comparé aux images qu’on me montre de chez moi, est le paradis. Et dans Immigré, j’interpelle ceux qui sont établis « là-bas » (Europe – Amérique) en leur demandant de ne pas oublier leurs origines et les valeurs qu’on leur a inculquées tout au long de leur vie. Dans Solidarité, j’invite ces Etats développés à faire preuve d’une plus grande compassion, d’une plus grande solidarité vis-à-vis des migrants.»
Les titres passent, le rythme se saisit du public, les têtes se dandinent, les bras balancent, les corps se lèvent. Debout, la solidarité se vit. Immigrés et réfugiés se confondent dans les têtes qui reprennent.
Pour le roi et son public, il n’y a pas de place pour un autre monde que celui des hommes et donc de l’humanisme et de la solidarité. Le public levé, applaudit, acclame.
Youssou Ndour triomphe. Le message est passé.
Son duo avec Djiby Dramé est insoutenable. L’Afrique mandingue prend possession de Paris. Maliens et Sénégalais délivrent et livrent les termes du partage et de la solidarité. Sans retenue.
Plus un seul mot de plus. Il est des moments ou ils s’effacent pour laisser l’émotion s’exprimer comme elle l’a entendu vendredi soir.
La deuxième soirée de ce samedi 26 septembre, qui a déjà fait le plein comme la dernière journée, demain dimanche au Cirque d’Hiver, promet …
7 Commentaires
Paco
En Septembre, 2015 (13:54 PM)le concert était nul... musicalement zéro
You il faut savoir que le super étoile ce n'était pas que Youssou Ndour mais c'était un groupe..
Si tu es arrivé là où tu es aujourd'hui c'est grâce à tout le groupe super étoile..
fayo naar bi khoromame..
Bebebinouche
En Septembre, 2015 (17:08 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (09:54 AM)Anonyme
En Septembre, 2015 (15:40 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (17:24 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (20:38 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (23:13 PM)Participer à la Discussion