Michael Jackson: une photo de la dépouille nue présentée au

Le procès pour homicide involontaire du médecin personnel de Michael Jackson, Conrad Murray, se poursuit ce mardi dans un tribunal de Los Angeles. Une image prise lors de l'autopsie du chanteur a été présentée en cour.

Une photo de la dépouille nue de Jackson a été projetée au jury sur écran géant ce mardi. Elle a été présentée alors que le pathologiste qui a procédé à l'autopsie de Jackson, Dr Christopher Rogers, témoignait.

Katherine Jackson, la mère de Michael, et sa fille Rebbie ont quitté la salle d'audience avant que l'image ne soit montrée.

On y voit Jackson, très maigre, sur une civière. Il porte toujours des pansements au bras et à la bouche. La date «25 août 2009» y est inscrite. Il s'agit d'une erreur selon Rogers. On devrait plutôt y lire «25 juin», la date de la mort du Roi de la pop.

Cette image a d'ailleurs été brièvement présentée à la télévision ce mardi. Les parties génitales de l'artiste, que l'on voit sur le cliché original, ont toutefois été cachées.

Rogers avait déterminé que la mort de Jackson était un homicide, car Murray avait eu recours au Propofol de manière imprudente. Il se servait de cet anesthésiant chirurgical pour aider le chanteur à dormir.

«Les risques sont plus importants que les effets positifs», a indiqué le pathologiste en cour. Selon lui, il est très possible que Murray soit responsable d'une surdose. Il n'avait pas «d'instruments précis pour doser» le sédatif lorsqu'il administrait la substance à Jackson.

Il a aussi donné du poids à un argument de la poursuite voulant que Murray ne se soit pas servi d'un système de perfusion approprié pour administrer le Propofol à Jackson.

Rogers a également écarté la thèse de la défense voulant que Jackson ait lui-même consommé la dose fatale d'anesthésiant à l'insu de son médecin pendant que ce dernier s'était absenté pendant deux minutes. Il aurait fallu que Jackson, endormi profondément, se réveille et soit suffisamment conscient pour s'administrer la dose fatale. Ce qui serait, selon le pathologiste, presque impossible.

Murray blâme un autre médecin

Les 45 dernières minutes de l'entrevue accordée par Conrad Murray aux policiers deux jours après la mort de Jackson ont été entendues en cour ce mardi. La première partie de cet entretien avait été présentée aux jurés vendredi.

Dans cet entrevue, Murray a indiqué qu'il ignorait que le chanteur voyait un autre médecin. Il affirme que Dr Arnold Klein prescrivait régulièrement des médicaments à Jackson en cachette.

Selon Murray, l'entourage professionnel de l'artiste se plaignait lorsque Jackson voyait Klein. La vedette était en bien piètre état lorsqu'elle revenait du cabinet du dermatologue, a prétendu Murray.

«(Jackson) était alors défoncé et avait besoin de 24 heures pour se remettre sur pièce», a affirmé Murray aux policiers.

Murray aurait vu des flacons de médicaments prescrits par d'autres médecins sur la table de nuit de Jackson. Le chanteur ne lui aurait toutefois jamais parlé qu'il voyait d'autres docteurs.

Également à signaler

Dans cet entretien accordé à la police, Murray est aussi revenu sur la réaction de Katherine Jackson et des trois enfants de Michael lorsqu'ils ont appris sa mort. Sa fille Paris a notamment dit qu'elle ne «voulait pas être orpheline».

Ce mardi, l'avocat de Murray, Me Ed Chernoff, a contre-interrogé l'enquêteur de la police de Los Angeles Scott Smith. Selon l'homme de loi, le détective a mal rédigé ses notes lors de la fouille effectuée à la résidence du chanteur après sa mort.

Smith a notamment admis qu'il n'avait pas noté avoir retrouvé une fiole de Propofol placée dans un sac pour intraveineuse.

L'enquêteur a aussi avoué que la maison de Jackson n'avait pas été verrouillée dans les jours qui ont suivi le décès. Certains auraient ainsi pu manipuler certaines preuves, a fait valoir la défense.