Faut-il l’éclaircir, le président de la République jouit de fonds politiques qu’il peut discrétionnairement allouer à qui il veut. Ce qui n’empêche pas à l’Etat de disposer de son budget conformément à l’atteinte de ses objectifs. Cela étant, la toute dernière révélation du directeur de campagne du candidat Wade, concernant Landing Savané, éclaire d’un jour nouveau la représentation mercantiliste que certains se font de l’engagement politique, qui devrait être drapée dans la plus chaste armature morale.
La question que Me Souleymane Ndéné Ndiaye a soulevée a trait, moins à un quelconque « partage du butin » dont la mouvance présidentielle ne saurait être le théatre, qu’à la nécessaire sauvagarde des valeurs morales, africaines, qui doivent encadrer l’action politique. « J’ai reçu des millions comme la plupart des partis politiques », s’est, en réponse, défendu le principal concerné. Il a tout à fait raison, sous ce rapport. Mais, que ne s’était-il tu alors ? Au lieu de parcourir les médias à tenter, vainement, de noyer dans de l’acide les réalisations du régime de l’Alternance, à travers un prisme déformant, loin de toute objectivité.
Rappelez-vous de la moralité du patron d’Aj / Pads (qui ne le serait plus) durant la campagne pour l’élection de 2007 : « on peut être avec les voleurs et ne pas voler », avait déclaré Landing, pour jeter le discrédit sur un régime qui l’a aidé à obtenir le privilège de porter le titre très honnorifique de « ministre d’Etat ». Aussitôt la page de la présidentielle tournée, il manœuvre en coulisses pour de nouveau entrer dans les bonnes grâces du pouvoir. N’ayant pas obtenu ce qu’il cherchait, il entre en rebellion contre ses bienfaiteurs et renoue avec la fougue verbale de l’ancien maoïste, qui théorise le chaos, jouant de drames sociaux comme les inondations, comme s’il veut narguer les Sénégalais, qu’il prend pour des demeurés.
Le tocsin du réveil a sonné, véritablement, pour le peuple qui doit, désormais, s’interroger sur l’incohérence discursive de certains tortueux aux penchants nihilistes. Nous avons entendu un leader de la mouvance présidentielle dire que de tous les opposants, seul Tanor est cohérent, lui qui est le seul à ne pas avoir cheminé avec le régime. Soit ! La gestion chaotique du Ps ne l’absout pas de toute responsabilité. Cependant, il importe de savoir que la configuration actuelle de l’opposition, peuplée de « frustrés », en guerre de positionnement pour leur gloires personnelles, appelle de la part des Sénégalais une lecteure en profondeur, pour catégoriser les traitres et les maître-chanteurs.
Puisqu’au lendemain de la révélation de Me Souleymane Ndéné Ndiaye, on n’a pas entendu un leader de Benno demander, comme cela devrait se faire, des explications à Landing. Cette dernière tâche incombe aux militants d’And/Jëf (tendance Landing) et non aux comploteurs de l’ombre, à la mauvaise conscience, dans le secret de leur intimité qui doivent se dire : « Nous devons notre renommée à la trahison». Finalement, remonter la genèse des multiples défections au sein du pouvoir de l’alternance, c’est commencer par ce syndrome du culte de la personnalité « qui rend absolument fou » et qui a créé bien des opposants, poussés à ce statut par le désir d’assouvir des ambitions refoulées.
3 Commentaires
Tito
En Mai, 2011 (20:01 PM)Baba
En Mai, 2011 (04:58 AM)Undefined
En Mai, 2011 (08:34 AM)Participer à la Discussion