Le secteur privé est préoccupé pour la paix sociale, la stabilité politique, la sécurité des biens et des personnes. Cette préoccupation a été exprimée dans le ‘Pacte de bonne gouvernance générateur de croissance et d'emplois productifs au Sénégal’. Elaboré par le Conseil national du patronat (Cnp) en partenariat avec le Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds), ce document que ces deux organisations patronales proposent aux candidats à l'élection présidentielle du 25 février 2007 plaide pour la préservation et la valorisation des acquis de l'alternance politique. Les patrons estiment que celle-ci a en effet renforcé la confiance interne et externe sur les capacités du pays à engager de grands changements sans ruptures inutiles.
Si le secteur privé se préoccupe tant de la préservation de la paix sociale, de la stabilité politique et de la sécurité des biens et des personnes, c'est parce que l'enjeu est de taille. ‘L'enjeu est considérable puisqu'il s'agit de réunir les conditions minimales pour accroître l'investissement privé et domestique et ainsi d'optimiser les bénéfices de la mondialisation et de la globalisation’, a indiqué le patronat. Aussi, le Meds et le Cnp roulent-ils pour des élections normales, c'est-à-dire qui se passent dans les règles de l'art. ‘Nous du secteur privé, lançons un vibrant appel pour des élections apaisées, démocratiques, libres et transparentes, seules à même de garantir la légitimité et la crédibilité de ceux qui auront demain la responsabilité de gérer nos institutions républicaines’, ont-ils demandé.
En tant que force de proposition, de dialogue social, le secteur privé milite aussi pour l'accroissement de l'efficacité de l'Etat. ‘Avoir des ambitions pour le Sénégal, c'est avoir cette volonté d'accroître l'efficacité de l'Etat pour améliorer les conditions de vie de la population sénégalaise’, a-t-il souligné. Dans cette perspective, le secteur privé estime que le Sénégal a besoin d'une équipe gouvernementale crédible, restreinte, riche de compétences professionnelles, engagée et tendue vers la satisfaction de l'intérêt des Sénégalaises et Sénégalais. Et il pense que le choix des membres d'une telle équipe doit se faire en fonction de l'expérience, de la compétence, de la probité et du dévouement à servir honorablement la nation, par-delà les appartenances éthique, régionale, religieuse, parentale et amicale.
Le secteur privé milite aussi en faveur du renforcement et de la sauvegarde du principe de la séparation des pouvoirs, du renforcement de la souveraineté économique, ainsi que de la réhabilitation des valeurs ‘travail, productivité et éthique’. Autant de sujets que le secteur privé attend qu'ils soient pris en compte par le futur président de la République. Un chef d'Etat qui serait capable d'instaurer en permanence un dialogue public-privé de qualité.
0 Commentaires
Participer à la Discussion