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Politique

ABDOU FALL, PORTE-PAROLE DU PDS - « Idrissa Seck tape à toutes les portes … »

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ABDOU FALL, PORTE-PAROLE DU PDS - « Idrissa Seck tape à toutes les portes … »

Abdou Fall, ministre de la Santé et porte-parole du Parti démocratique sénégalais (Pds), trouve qu’aucun des autres candidats déclarés à la présidence, « n’est porteur d’une solution alternative ». Par conséquent, son candidat, Me Abdoulaye Wade passera « haut la main, le 25 février prochain ». Commentant en outre l’actualité, notamment sur le découplage des élections, conséquence selon lui, de la décision du Conseil d’Etat d’annuler le décret portant répartition des sièges au scrutin majoritaire départemental, Abdou Fall déclare que l’opposition ne sait ce qu’elle veut. Réfutant par ailleurs toute négociation entre Me Wade et Idrissa Seck, il affirme que « c’est plutôt Idrissa qui est en train de taper partout à toutes les portes pour chercher à reprendre contact avec le parti et avec le Secrétaire général national, ce qu’il n’a pas encore obtenu ».

Certains de chez-vous distillent l’information comme quoi, votre candidat à la présidentielle du 25 février, Me Abdoulaye Wade va passer dès le premier tour. Ne s’agit-il pas là, face à tous les candidats déclarés et à la conscience citoyenne dans ce pays, d’un recul démocratique ?

Non. Les Sénégalais savent ce que le président a ouvert comme chantiers. Ils ne se laisseront pas par conséquent, distraire par des hommes qui ne sont porteurs d’aucune solution alternative. C’est cela qui est regrettable dans le débat politique au Sénégal. Me El Hadji Amadou Sall le porte-parole du président de la République le faisait récemment remarquer dans un débat. Nous avons la chance d’avoir une majorité et une opposition qui ont acquis une expérience de pouvoir. Ceci devait en principe se traduire par la possibilité, telle que nous y invitons l’opposition depuis 2000, à des échanges programmatiques et de gestion. Nous avons osé en 2003 faire un bilan à mi-parcours de notre politique pour inviter l’opposition à un dialogue programmatique pour que l’on puisse faire une évaluation de notre parcours. L’opposition n’a pas suivi. Nous constatons qu’elle refuse le débat à ce niveau, qu’elle est rétive au débat sur les idées, sur les programmes, sur l’avenir du pays, sur celui du continent. Sur toutes ces questions à enjeu fondamental, l’opposition brille par son absence. Elle n’est présente que sur le débat pouvoiriste. C’est là un appauvrissement du débat, nous aurons aimé voir l’opposition faire cas de son expérience du pouvoir pour débattre de toutes ces questions.
Maintenant, ce qui nous rassure quant aux chances de notre candidat de passer au premier tour est que l’opposition est désunie et incohérente. Voilà une opposition où chacun exprime le souhait de l’avènement d’un régime parlementaire et qui n’arrive pas à s’entendre sur un candidat à la présidentielle. Cela signifie qu’aucun de ses animateurs ne croit au régime parlementaire pourtant prôné. Ils ont tous, envie d’être président. Ce sont donc ses propres incohérences qui la disqualifient par rapport à notre candidat. En politique, il est capital d’avoir des gens qui savent où ils vont et ce qu’ils veulent. Même pour les chantiers institutionnels dont elle fait état, le seul homme politique capable des les ouvrir, c’est le président Wade, car il est le seul à engager un mandat qui ne le projette pas dans un autre mandat, par conséquent il a toute la latitude d’engager toutes les réformes institutionnelles après sa réélection conformément au niveau actuel de progrès de notre système démocratique et de l’évolution institutionnelle arrivée à maturité.

Est-ce là une invite à de telles réformes ?

Notre candidat précisera sa vision sur toutes ces questions, le moment venu. Ce qui est sûr, au regard de la multiplication des candidatures, c’est que l’opposition ne croit pas au régime parlementaire qu’elle réclame.

L’opposition appréciera. Mais pour revenir au découplage, ne pensez-vous pas que vos listes aux législatives seront chamboulées ?

L’élection présidentielle donnera déjà une première visibilité sur l’état politique des différentes circonscriptions électorales. En fonction de ce qui en sortira, des réajustements pourraient être envisagés peut être, à partir du comportement concret des électeurs. Nous ne doutons pas pour notre part que notre coalition a les moyens d’avoir une majorité plus que confortable dans la prochaine Assemblée nationale.

Avec ce découplage cependant la bataille de Thiès que vous devez engagé, est-elle ainsi différée ?

A Thiès, il n’y aura pas de bataille parce que le Pds a repris la ville. Abdoulaye Wade a repris son parti à Thiès.

Avec quels hommes ?

Avec tous les hommes qu’il a sur place. Au début les gens se faisaient des soucis par rapport à Idrissa Seck parce qu’il est le maire et il a été responsable politique du parti à un haut niveau. Aujourd’hui, lui-même révèle qu’il ne se reconnaît, par ses comportements, aucun avenir politique en dehors du Pds. J’attends qu’il aille jusqu’au bout de sa logique de se compter et de se peser. Le premier indice est qu’il n’a pas osé se présenter à Thiès en faisant comme Abdoulaye Bathily de la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail (Ld/Mpt) qui a accepté, lui tout en étant candidat à la présidentielle d’aller se mesurer à sa base à Bakel. Pourquoi il n’a pas osé le faire ? Pourquoi Ousmane Tanor Dieng du Parti socialiste (Ps) n’a également pas fait la même chose à Mbour ? C’est dire que s’ils étaient assez sûrs de leur majorité dans ces deux départements, ils auraient conduit les listes à ce niveau. Donc, je considère que la bataille de Thiès est déjà gagnée. Le Pds n’a pas de concurrent à Thiès. Cela n’est pas une affaire de Abdou Fall, c’est une affaire de parti. Tant que les gens ne comprendront pas le rapport particulier qui existe entre Thiès et Wade, ils ne pourront pas analyser les phénomènes politiques qui se déroulent dans cette ville. Il s’agit simplement du fait que c’est le Pds qui est majoritaire et qui le reste à Thiès avec le concours de nos alliés et de tous les acteurs civils et religieux qui, tous, font une belle unanimité derrière le président à Thiès. Donc la bataille de Thiès n’aura pas lieu, faute de combattants. Je défie Idrissa Seck de venir croiser le fer avec le Pds dans sa ville, il sera battu à plate couture.

On parle cependant de certaines négociations entre lui et le président de la République. Qu’en est-il ?

Idrissa est en train de taper à toutes les portes, partout pour chercher à reprendre contact avec le parti et avec le Secrétaire général national, ce qu’il n’a pas encore obtenu. Il est en train de tout faire et cela, je le sais. C’est ça la vérité.

Ah bon ?

Simplement, parce qu’il n’a pas d’avenir en dehors du Pds et cela il le sait parfaitement. Idrissa Seck n’existe pas sans Wade et le Pds. Sans eux, il n’existe qu’à travers la presse.

D’aucuns avancent cependant qu’il n’est pas étranger au découplage en allant en coalition avec le Ps et la Ld/Mpt dans la liste Jamm Ji ?

Ce n’est pas ma lecture. L’acte que nous avons pris de décaler n’est que la conséquence logique de la décision du Conseil d’Etat saisi par l’opposition. La loi est formelle à ce niveau. Il faut un délai de 60 jours entre le dépôt des listes et les élections. Sauf à disposer d’une machine à remonter le temps, les législatives ne peuvent donc s’organiser le 25 février (rires). C’est là une contrainte légale.

Il est heureux cependant que vous parlez aujourd’hui, car depuis quelque temps le Pds est aphone. On ne l’a nullement entendu ou rarement se prononcer sur les problèmes qui agitent le pays. En outre quel est le bilan de votre équipe ?

En ce qui concerne le premier aspect de votre question, je dois dire très clairement que nous ne sommes point absents du débat. Maintenant tout dépens des niveaux de représentation dans le débat. Pour ce qui me concerne en particulier, il ne faut pas oublier que le porte-parole du Pds aux termes des statuts du parti, c’est le Secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade. Je suis simplement délégué et je porte par conséquent, la parole du Secrétaire général national qui porte lui, celle du parti. S’il ne me fait pas porter de paroles, je n’ai aucune parole à porter. Cela est très clair.
Pour ce qui concerne maintenant l’équipe, je dois dire que le parti a traversé des épreuves difficiles, pénibles. Le président Wade avait investi une confiance totale à son ex-premier collaborateur qui lui a aujourd’hui, tourné le dos dans des circonstances dramatiques. Les coups les plus féroces, c’est lui qui nous les a donnés. Mais Dieu merci, le Pds dans son écrasante majorité est resté fidèle au Secrétaire général national. Nos députés dans leur grande majorité sont restés loyaux et fidèles à Me Wade. Au moment du vote de la résolution de mise en accusation contre l’ancien Premier ministre sur les affaires dites des chantiers de Thiès 2004, si on ne disposait pas d’une majorité qualifiée à l’Assemblée nationale et de députés loyaux, le pays aurait été entraîné dans une crise sans précédent. Voilà les coups de poignards que Idrissa Seck et ses affidés ont tenté de planter sur le dos de notre régime. A cela s’ajoute maintenant des questions d’éthique de gestion. Il a donc fallu des hommes courageux, honnêtes et loyaux pour faire face à ces comploteurs. Sous ce rapport, le frère Macky Sall a assumé la gestion de cette phase difficile en faisant corps avec le frère Secrétaire général national en comprenant et en intégrant une chose fondamentale qui veut qu’en régime présidentiel, le parti du président est au service du président. C’est le chef de l’Etat qui est la clé de voûte des institutions.
C’est pour l’avoir compris qu’il a pu gérer avec le concours de tous les cadres qui sont restés loyaux au président de la République pour que l’on puisse reprendre la situation en main. Je considère que la mission est réussie de fort belle manière.
On lui reproche néanmoins d’avoir les mêmes pratiques que son prédécesseur
Il y a une belle formule de Serigne Mansour Sy qui dit « lou la yallah défale ngaye mounié lou la nit gni di def » ( ce que Dieu te donne te permets de supporter les maux d’autrui traduction approximative). On ne peut assumer des responsabilités à un niveau aussi élevé sans charrier une clameur et subir des attaques. Mais pour être honnête le parti est repris en main par le Secrétaire général national au point que désormais plus personne ne soit capable de rééditer les coups fourrés d’un Idrissa Seck

L’opposition vous accuse d’avoir « traficoté » pour entraîner un découplage de ce que vous-même avez couplé, notamment la présidentielle et les législatives. Que répondez-vous ?

Analysons d’abord les faits. C’est l’opposition qui a saisi les juridictions de recours en matière électorale pour demander l’annulation du décret portant répartition des sièges des députés dans les différentes circonscriptions électorales. Le Conseil d’Etat a accédé à sa requête en décidant d’annuler le décret. La première conséquence est que cet acte conforte la réalité du statut d’Etat de droit de notre pays. Deuxième enseignement : cette décision rend compte de l’indépendance de la justice de notre pays et du strict respect du principe de la séparation des pouvoirs.
Maintenant au plan politique, il faut que l’opposition sache ce qu’elle veut. Le processus électoral se gère soit politiquement et, là, à travers des mécanismes de dialogue politique entre les différents acteurs concernés, parce que l’élection c’est aussi l’affaire des partis. Si les conditions de ce dialogue politique n’existent pas, le seul recours ce sont les juridictions chargées de gérer le contentieux pour arbitrer. Dans le cas d’espèce, l’opposition a pris le parti de la demande d’arbitrage. Une fois qu’on est dans la logique de l’arbitrage juridique, on est obligé de nous en tenir aux termes de l’arbitrage. Et d’en assumer les conséquences. On ne peut pas, lorsque l’on formule des requêtes contre l’Etat, revendiquer le recours à la loi et une fois ces requêtes satisfaites, vouloir en gérer les conséquences politiquement. Cela n’a pas de sens. Il nous faut être conséquent dans nos démarches. Aujourd’hui, le parti du recours au droit a été pris, la conséquence qui en découle est qu’une fois le décret annulé, on est obligé de nous conformer aux principes édictés par la loi électorale.

L’opposition vous accuse d’avoir sciemment provoqué une telle situation et deuxièmement, de refuser de convoquer les autres possibilités qu’offrent les dispositions de la loi, pour l’organisation des législatives le 25 février en même temps que la présidentielle. Que répondez-vous ?

Si l’opposition considère qu’en adoptant le premier texte de répartition, on lui tendait un piège, pourquoi a-t-elle accepté d’y tomber ? C’est aussi simple que ça. Qu’elle nous dise par ailleurs, quels sont les mécanismes de recours légaux pour empêcher le report ? Le gouvernement lui, s’est conformé à la loi.

Le report des élections, conséquemment à la décision du Conseil d’Etat, si on vous comprend bien, ne risque-t-il pas cependant de modifier la structuration des listes déjà déposées, notamment en ce qui concerne votre formation le Parti démocratique sénégalais (Pds) et sa coalition ?

C’est de la responsabilité des partis intéressés. Le président de la République a, lui, posé un acte républicain en se conformant à la décision du Conseil d’Etat. Il est garant du respect de la Constitution et de la loi. Il est le premier magistrat de ce pays, par conséquent il ne saurait accepter des actes qui sont de nature à entraver l’exercice du droit. Il appartient aux formations politiques de gérer les conséquences qui en émanent. Le chef de l’Etat en ce qui le concerne, a simplement posé un acte républicain et non un acte partisan. A charge maintenant pour les partis de gérer les problèmes liés à la confection de leurs listes.

Dans la foulée du découplage, le gouvernement vient d’adopter des projets de lois portant modification de certaines dispositions du Code électoral. Ce qui suscite déjà des craintes au sein de l’opinion qui pense qu’il s’agit là encore de « coups fourrés » des libéraux qui gouvernent. Qu’en est-il réellement ?

Le gouvernement a effectivement adopté des projets de loi portant modification de certains articles du Code électoral. Ce sont, à l’étape actuel, que des projets de loi déposés sur la table de l’Assemblée nationale, l’opposition y est présente, le débat parlementaire se fera à ce niveau et les Sénégalais se rendront compte si ces projets sont pertinents ou pas. Je refuse de me substituer aux députés dont c’est la tâche d’avaliser, de modifier ou de rejeter les projets soumis à leur appréciation. Je considère pour ma part, d’un point de vue strictement politique que le projet qui peut susciter peut être, des débats est celui qui lève la contrainte qui pèse sur un certain nombre de responsables, notamment les directeurs nationaux en les empêchant de concourir aux suffrages des citoyens en ce qui concerne principalement les élections législatives. J’attends de voir des arguments contraires à ceux du gouvernement à ce niveau.

Exit donc le couplage, vive la présidentielle. Quelles sont les chances de votre candidat et que propose-t-il aux Sénégalais et aux Sénégalaises qu’il n’a déjà fait ou proposé lors de ce septennat qui s’achève ?

On n’intègre pas trop souvent dans les analyses faites ci et là, le fait que le Sénégal est dans un processus de refondation. Le président Wade a été à la tête d’un front populaire qui a débouté un régime cinquantenaire, n’oublions pas que le pouvoir Ps a régné sur le Sénégal de 1951 en 2000, pendant donc un demi-siècle. C’est ce régime que sous la direction du président Wade et du Pds que nous avons débouté en l’an 2000. Depuis cette date, Me Wade est en train de construire les bases d’un Sénégal nouveau, bâti sur un socle infrastructurel nouveau qui nous éloigne de la vétusté pour nous conduire sur le chemin de la modernisation de notre pays. Du point de vue des réformes démocratiques et institutionnelles également, nous sommes dans un processus de refondation. Une refondation qui n’est pas encore achevée. Il en est de même au plan économique. Le président de la République et son gouvernement sont en train de jeter les bases d’un décollage économique à travers des stratégies de croissances accélérées avec comme ambition, hisser le pays au rang des pays émergents. Au niveau de la diplomatie, depuis 2000, il a assis une diplomatie de paix, une diplomatie de développement et d’unité de l’Afrique qui repositionne le Sénégal sur les grandes questions africaines et internationales. C’est donc tout ce système de refondation qui est en cours que le président Wade doit conduire à son terme. C’est ça l’enjeu de cette élection pour nous et pour l’ensemble du peuple sénégalais. Au-delà du sort, des carrières et des ambitions des uns et des autres, le peuple sénégalais vit depuis 2000, une belle expérience, suscitée par un leader qui ose entreprendre, qui a une vision claire de comment développer le pays et le continent. Nous sommes donc sous sa houlette en train de construire patiemment les bases d’un Sénégal nouveau qui rompt radicalement avec le Sénégal du passé, fait d’immobilisme du Ps et de ses affidés, d’archaïques procédées de gouvernance qui ont pendant cinquante ans, plombé le pays.

Votre septennat est quand même rythmé par les « affaires » qui ne se comptent plus. Jamais on a connu autant de cas de concussion, de corruption et autres violations dans le cadre de la gestion des deniers publics, de circulation nébuleuse de l’argent. Qu’en dites-vous ?

Nous sommes dans un contexte de démocratie d’opinion, de bonne gouvernance politique et économique, caractérisée par la transparence dans la gestion des biens du pays. Nous sommes aussi dans un contexte où l’on note des avancées extrêmement importantes en matière de citoyenneté. Nous avons une opinion publique structurée, une presse à la limite même, sur-active (rires…) Il est donc tout à fait normal que dans un tel contexte, les différentes affaires qui concernent la vie de la nation soient mises sur la table, sur la place publique. Cela est même bénéfique pour la société. Parce que justement dans un tel contexte, le pays a intérêt à ce que toutes ces affaires se gèrent dans la sérénité, que la justice puisse sereinement se saisir de l’ensemble des dossiers pour leur apporter un traitement clair et transparent. On le voit donc, il ne s’agit en réalité que d’une avancée et de l’évolution de la mentalité citoyenne qui est devenue plus regardante, plus exigeante vis-à-vis de tous ceux ou celles, appelés à gérer leurs cités et le bien commun. C’est incontestablement, la manifestation du dynamisme de notre société, de la vitalité de notre système démocratique. Le Sénégal est simplement en train d’asseoir les bases d’une société transparente où quelle que soit la place où l’on se trouve dans l’appareil économique et/ou politique, on n’échappe à l’œil vigilant de l’opinion et de la justice. Tous ceux qui sont concernés sont interpellés. C’est tant mieux devons-nous nous dire en vérité. Certes, il faut le faire dans le respect des libertés individuelles mais dans le souci bien compris de défendre les ressources et biens collectifs.

Alors et les fameux 7 ou 6 milliards, on ne sait plus le bon chiffre, de Taïwan ?

Monsieur le Premier ministre, la voix la plus autorisée en la matière, s’est suffisamment expliqué là-dessus. Mieux, il a procédé à la répartition entre les ministères et structures concernés à la répartition de ce don. Rien n’est plus transparent à moins de vouloir chercher la petite bête là où elle ne se trouve pas.

Que répondra votre candidat aux Sénégalais qui sont quand même confrontés à moult difficultés liées notamment au renchérissement du coût de la vie, aux pénuries du carburant, du gaz butane, aux délestages intempestifs et j’en passe ?

Il ne faut jamais perdre de vue que nous avons hérité d’une situation sociale particulièrement difficile. L’ancien régime nous a légué une situation sociale catastrophique, quasi explosive. L’un des soucis majeur de notre gouvernement a été de répondre à cette demande sociale. Mais la totale satisfaction de la demande sociale ne se fera qu’à travers une stratégie de croissance durable. Ce sera la croissance qui nous aidera à régler les problèmes dans ce domaine et qui nous éloignera de la pauvreté. Il est vrai que cette croissance doit être accompagnée d’une politique de solidarité nationale. Ce que Me Wade a très bien compris. Aujourd’hui, il n’existe pas un seul secteur où le gouvernement du Sénégal n’a pas organisé la solidarité de la nation et de l’Etat au profit des groupes les plus faibles. Cela n’existe pas.

Comment expliquez-vous que des milliers de jeunes bravent la mer pour aller voir ailleurs ?

Ce phénomène découle de problèmes sociétaux extrêmement profonds. Nous avons un monde en mutation où les pays en développement comme ceux déjà développés d’ailleurs, sont confrontés à des changements sociologiques, culturels, idéologiques d’une grande acuité. Les générations montantes fonctionnent selon des règles, des visions, des paradigmes, des référentiels, tout à fait nouveaux. Elles adoptent ainsi des comportements qui sortent des schémas classiques. Il s’agit là de phénomènes structurels de fond qu’il nous faut analyser en tant que décideurs politiques. Je ne pense pas que ce soit par conséquent, lié à un régime ou à un autre. Ce sont des problèmes sociétaux qu’il faut certes tenter de comprendre pour y apporter les solutions appropriées.
Par contre en ce qui concerne les problèmes sociaux et politiques, je vous dis que personne n’a fait mieux que notre régime. Ce qui apparaît d’ailleurs comme quelque chose d’assez phénoménal chez nous, c’est que le pouvoir libéral a construit une politique sociale et de solidarité nationale qui n’a rien à voir avec ce que le pays a connu sous le régime dit socialiste. Il y a, il est vrai, des domaines où des problèmes se posent encore, c’est le problème de l’énergie. Il faut reconnaître qu’en ce qui concerne l’électricité nous avons hérité d’un appareil de production vétuste que nous sommes en train de renouveler. Nous ne nions point les problèmes, mais tout le monde peut en témoigner, nous avons une vision claire sur les voies à suivre pour leur trouver solution dans le moyen terme. Et c’est là une raison supplémentaire pour réélire Me Wade afin qu’il puisse poursuivre et achever le processus de réformes en cours.

Terminons avec une question relative à votre département. Le budget du ministère de la Santé a été adopté quasiment à l’unanimité à l’Assemblée nationale. Vous département a eu même droit à une motion d’encouragement. Quel enseignement en tirez-vous ?

Il s’agit simplement d’une avancée démocratique majeure dans notre pays. La manifestation de la progression de la culture républicaine au niveau de l’Assemblée nationale. Il existe un certain nombre de domaines qui exigent un consensus fort de la classe politique. Qu’il s’agisse de l’unité nationale, des principes républicains. Je pense donc que sur l’éducation nationale et sur la santé, nous avons intérêt à faire bloc. C’est certainement la raison pour laquelle, l’opposition et la majorité dans un bel élan unanime ont décidé de voter une motion d’encouragement au ministère de la Santé lors du vote du budget. C’est à l’honneur de notre classe politique. La santé fait partie des secteurs qui traduisent les mieux la vision du président Wade qui a décidé d’investir de manière substantielle dans ce domaine. Car il a conscience que notre continent est dans une situation de détresse sanitaire. Pour en mesure l’ampleur, il faut savoir que le continent africain représente 24% de la population mondiale et endure 80% de la charge mondiale de morbidité liée aux maladies bactériennes, virales et parasitaires et il n’a qu’une capacité de réponse de 3%. Les effectifs des personnels de santé en Afrique représentent 3% des effectifs mondiaux.
Cependant, notre pays peut être fier car l’Oms nous place au quatrième rang en Afrique, derrière le Maroc, suivi de la Tunisie et des Seychelles. Le Sénégal vient en quatrième position et premier en Afrique au Sud du Sahara. C’est tout cela que la classe politique nationale a bien compris en la traduisant ainsi par une motion d’encouragement aux personnels de santé de notre pays qui ne ménagent aucun effort dans des conditions que l’on peut deviner aisément. C’est également un signe de reconnaissance à la politique du président Wade que nous tentons d’appliquer sur le terrain.

Propos recueillis par Madior FALL

EXERGUES
1/ L’opposition n’est présente que sur le débat pouvoiriste.

2/ Le seul homme politique capable d’ouvrir de nouveaux chantiers institutionnels, c’est le président Wade, car il est le seul à engager un mandat qui ne le projette pas dans un autre mandat…

3/ Idrissa Seck n’a pas d’avenir en dehors du Pds et cela il le sait parfaitement.

4/ Notre continent est dans une situation de détresse sanitaire. Pour en mesure l’ampleur, il faut savoir que le continent africain représente 24% de la population mondiale et endure 80% de la charge mondiale de morbidité liée aux maladies bactériennes, virales et parasitaires et il n’a qu’une capacité de réponse de 3%.



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