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Abdoulaye BALDE, Directeur executif de l'Anoci : ‘Si nous sommes au courant d'un seul acte de surfacturation, nous allons saisir la justice’

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Abdoulaye BALDE, Directeur executif de l'Anoci : ‘Si nous sommes au courant d'un seul acte de surfacturation, nous allons saisir la justice’

Les chantiers de l'Anoci seront bien audités puisque c'est prévu dans les textes. La révélation est du directeur exécutif de l'Anoci qui, dans l'entretien qu'il nous a accordé, dit pourquoi l'entreprise Jean Lefebvre n'a pas été retenue bien qu'étant moins disante et se prononce sur les accusations de surfacturation brandies çà et là. Il revient également sur les accusations de Pape Malick Ndiaye.

Wal Fadjri : Quel est l'état d'avancement des travaux des chantiers de l'Anoci ?

Abdoulaye Baldé : Les travaux se déroulent très bien. Nous sommes satisfaits de leur état d'avancement tant au niveau de la voirie que des ouvrages. Nous sommes même en avance sur le chronogramme que nous nous étions fixé en ce qui concerne la voirie. Le seul ouvrage, qui est toujours dans les délais mais qui prendra un peu de temps, c'est le tunnel de Soumbédioune. Sinon, sur tout le reste, que ce soit sur le premier tronçon qui s'arrête au cabinet Atépa ou le deuxième qui va de la stèle Mermoz aux Mamelles des Almadies, les travaux vont très vite. D'ici à la mi-2007, les travaux de la corniche seront complètement livrés.

Wal Fadjri : Mais si les travaux vont à un rythme aussi satisfaisant, pourquoi l'Anoci a-t-elle senti le besoin de taper du poing sur la table ?

Abdoulaye Baldé : Si nous avons élevé un peu la voix, ce n'est pas pour le respect du chronogrammme parce que les entreprises travaillent 24 heures sur 24 avec trois équipes qui se relaient par 8 heures. Dans les délais que nous nous étions fixés, il avait été retenu que nous allions livrer les travaux en douze mois. Mais nous voulons aller plus vite, parce que les Sénégalais sont indisposés par les travaux en cours. Il est vrai que nous sommes assez directives parce que le président de l'Anoci, Karim Wade, moi-même et quelques collaborateurs, nous nous rendons nuitamment dans les chantiers pour voir l'état d'avancement des travaux. Et chaque semaine, nous tenons, soit nous-mêmes, des réunions avec les entrepreneurs, soit par le truchement de notre division technique qui dispose d'un bureau dans les chantiers. C'est un suivi permanent et cela nous permet de contrôler régulièrement les travaux.

Wal Fadjri : On a parlé d'un problème de trésorerie de l'Anoci au point que le trésor public a dû être sollicité pour apporter sa contribution pour un montant de 5 milliards de francs Cfa. Avez-vous le droit de ponctionner les fonds publics ?

Abdoulaye Baldé : C'est de l'amalgame ! Le premier tronçon qui va du Bloc des Madeleines à la Stèle Mermoz est financé entièrement par le Fonds koweitien pour le développement économique arabe à hauteur de 18 milliards de francs Cfa en hors taxes, ce qui équivaut à 22 milliards de francs Cfa en toutes taxes. Ce tronçon n'a pas fait l'objet de participation financière de l'Etat et les décaissements sont régulièrement faits par le Fonds koweitien. Seulement, c'est le procédé que les gens n'ont pas compris. Les Sénégalais pensent que nous avons l'argent dans nos caisses ou au niveau du ministère de l'Economie et des Finances alors que la procédure est toute autre. De façon générale, les bailleurs de fonds arabes de pays membres de l'Oci que ce soient le Fonds kowétien, la Bid, le fonds saoudien ou le fonds d'Abou Dabi, paient directemment aux entreprises. Dans le cas des chantiers de la corniche, l'entreprise, après avoir fini les travaux, fait une facture qui est contrôlée par le bureau d'étude choisi sur la base d'un appel d'offres pour vérifier la conformité avec les travaux effectués et voir ainsi s'il n'y a pas surévaluation des travaux. Après cette étape, et après visa du bureau de contrôle, la facture est transmise aux services techniques de l'Anoci (d'abord, la Division des infrastructures routières, ensuite la Division administrative et la Division financière). Ce n'est qu'après tout cela que la facture me parvient, en tant que directeur exécutif de l'Anoci. Je procède moi-même à des vérifications avant de transmettre la facture au ministère de l'Economie et des Finances, précisément à la Direction de la dette et de l'investissement (Ddi). Laquelle fait aussi, à son niveau, les vérifications nécessaires avant de transmettre la facture au Fonds kowetien. Et c'est le Fonds koweitien qui paie directement l'entreprise. Depuis le démarrage des travaux à nos jours, il y a plus de 6 milliards de francs Cfa qui ont été payés aux entreprises par le Fonds koweitien suivant cette procédure et jamais, aucune entreprise n'a eu à se plaindre. Maintenant, il y a le deuxième tronçon (qui va de la Stèle Mermoz aux Mamelles) qui a été financé intégralement par le Budget consolidé d'investissement (Bci) pour un montant de 15 milliards de francs Cfa. C'est un marché triannuel que nous avons signé. Le Bci va financer une partie cette année pour une valeur de 7,2 milliards de francs Cfa, l'année prochaine une autre partie et puis, en 2008, la troisième et dernière partie. Mais à ce niveau, il faut signaler, également, que l'argent n'est pas dans les comptes de l'Anoci, les fonds sont domiciliés dans un compte de dépôt au trésor public. Et c'est à partir de ce compte que les paiements aux entreprises seront effectués.

Wal Fadjri : Selon des informations parues dans la presse, la passation des marchés ne se serait pas faite de manière régulière et il y aurait eu du clientélisme dans la démarche. Qu'en est-il ?

Abdoulaye Baldé : Au niveau de l'Anoci, conformément au Code des marchés notamment à son article 254, nous avons une commission des marchés. Celle-ci est composée d'un représentant du ministère de l'Economie et des Finances, du contrôle financier, de l'Aatr (donc du ministère de l'Equipement), du cabinet de contrôle de gestion Setico-Taep, d'un certain nombre de divisions de l'Anoci. Et tout cela est chapeauté par le délégué au management public qui est, en même temps, le coordonnateur du Programme national de bonne gouvernance. C'est une garantie de transparence que des personnes extérieures viennent à l'Anoci pour participer à la division des marchés. Je signale que je ne suis pas membre de cette commission des marchés. Il faut noter, aussi, que la commission comprend un département technique qui évalue les offres. En somme, c'est un procédé classique qui a été utilisé parce que le Koweit est un partenaire traditionnel du Sénégal qui a eu déjà à financer plusieurs projets.

Wal Fadjri : Mais, le Fonds koweitien a-t-il un moyen de contrôle, en amont, des travaux qu'il finance ?

Abdoulaye Baldé : Au départ, et bien avant même que l'on élabore le dossier d'appel d'offres, le Fonds koweitien envoie des techniciens pour voir d'abord le tronçon qui est concerné et évaluer ainsi le coût du projet. Et c'est sur la base de leurs recommandations que nous élaborons le dossier d'appel d'offres. Lequel leur est envoyé pour approbation et c'est seulement après cela, que nous élaborons le dossier d'appel d'offres. Dans le cas d'espèce, des short list avaient été dressées parce que les procédures du Fonds koweitien exigent que l'on fasse intevenir les entreprises koweitiennes. Il y avait, d'une part, une short list qui nous a été envoyée par le Fonds koweitien et, d'autre part, une short list que nous avions élaborée sur la base d'une manifestation d'intérêt de onze entreprises sénégalaises. En outre, dans le cadre d'un appel d'offres international, il avait été demandé aux entreprises sénégalaises et koweitiennes de se constituer en groupement. C'est ainsi que le groupement Al Kharafi-Cde avait été retenu par la commission interne de l'Anoci, pour ce qui concerne les travaux et, pour ce qui est du contrôle, c'est le bureau d'étude Setico-Taep. Il y a eu, ensuite, un aller-retour entre cette commission et le fonds koweitien qui, après examen et autorisation du processus, a donné un avis de non objection. C'est après cet avis qu'en tant que directeur exécutif de l'Anoci, j'ai signé le marché qui n'est pas, à cette étape, exécutoire. Parce que le marché ne devait être exécutoire qu'après l'approbation du Premier ministre. Dès lors que le Fonds koweitien a donné son avis de non-objection, j'ai signé le marché que j'ai transmis à la Commission nationale des contrats de l'administration qui a donné son avis pour dire que le marché était conforme aux prescriptions du Code des marchés. Et c'est seulement après ça que le Premier ministre a approuvé le marché.

Wal Fadjri : Comment se fait-il alors que certaines entreprises qui n'ont pas été retenues, se plaignent et décrient le mode de dévolution des marchés. C'est le cas, par exemple de l'entreprise Jean-Lefebvre Sénégal qui dit avoir été la moins disante ?

Abdoulaye Baldé : Si Jean Lefebvre Sénégal n'a pas été retenue, c'est parce qu'elle n'a pas l'expérience technique dans le domaine des tunnels. C'est pourquoi l'entreprise, sur le plan de l'offre technique, a été rejetée. En fait, il y a l'offre technique et l'offre financière. Après que le cahier des charges a été confectionné et après l'ouverture des plis au plan technique, il y a aussi l'ouverture au plan financier. Donc une entreprise peut être moins disante financièrement, mais techniquement ne pas présenter les garanties pour faire le travail demandé. Ensuite, il y a la technique des avenants. Il y a des entreprises qui, de plus en plus, présentent des offres plus basses que celles des autres au plan financier pour gagner le marché et qui vont, après cela, présenter des avenants. Je n'incrimine personne, mais je sais que c'est une pratique qui a été courante dans un certain nombre de marchés publics. Et les bailleurs de fonds sont au courant de cela et c'est déterminant dans leurs choix pour ce qui est de l'avis de non objection. Pour ce qui est de la corniche, il n'y a pas encore d'avenants.

Wal Fadjri : Mais, Bara Tall a déclaré que si son entreprise n'a pas été retenue, c'est parce qu'il a refusé une entente directe sur le partage des lots des chantiers de la corniche...

Abdoulaye Baldé : Un partage des lots des chantiers de la corniche ? C'est vrai que la corniche a été divisée en deux lots, mais je n'ai jamais eu écho d'une entente pour un partage de lots en ce qui concerne ces travaux. Je rappelle que les lots ne peuvent être exécutés que des groupements d'entreprises sénégalaises et kowétiennes.

Wal Fadjri : Comment se fait-il alors que la Cse ait gagné un marché alors qu'elle n'a pas été retenue ?

Abdoulaye Baldé : La Cse n'intervient pas dans la corniche. C'est plutôt Fougerolles qui est adjucataire du deuxième tronçon. La Cse pourrait intervenir sur la Vdn, mais ce n'est pas encore le cas même si elle est classée première parmi les entreprises soumissionnaires, parce que nous attendons encore l'avis de non objection de la Bid. Si elle approuve, nous continuons la procédure, dans le cas contraire on l'arrête immédiatement.

Wal Fadjri : Un parallélisme est souvent fait entre les chantiers de Thiès et ceux de l'Anoci. Ces deux chantiers ont-ils quelque chose en commun ?

Abdoulaye Baldé : C'est encore de l'amalgame. Les chantiers de Thiès sont préfinancés, ce qui n'est pas le cas des chantiers de l'Anoci. Pour ce qui concerne les travaux que nous avons en charge, c'est sur la base d'un appel d'offres et d'une attestation d'existence de crédits que le marché a été signé. Autre différence de taille : les chantiers de la corniche comportent deux fois deux voies et des ouvrages d'art, des tunnels, des expropriations, des aménagements paysagers avec des pavés sur les trottoirs... On a entendu parler de surfacturation d'un montant de 12 milliards sur un marché de 18 milliards. Ce qui est complètement ridicule, parce qu'avec les 6 milliards qui seraient restés, on ne pourrait même pas réaliser le tunnel de Soubédioune. De toutes façons, nous sommes prêts à être audités et nous savons que nous serons audités. Et puis, nous avons un bureau de contrôle tellement sévère. Les réunions que nous tenons régulièrement entre le bureau de contrôle, les entreprises et l'Anoci sont parfois très houleuses. Et très souvent, certains prix sont revus à la baisse par rapport aux propositions initiales que l'entreprise avaient faites. Je ne vois donc pas dans quelle mesure des surfacturations sont possibles.

Wal Fadjri : Vous parlez d'audits, mais qui va les effectuer puisque vous êtes aussi le patron de l'Inspection générale d'Etat ?

Abdoulaye Baldé : Mais l'audit n'est pas du ressort exclusif de l'Ige. Il y a, aussi, la Cour des comptes, la Commission de vérification des entreprises publiques. Même un cabinet privé peut être engagé pour faire l'audit. Mais, cela n'exclut pas que l'Ige puisse effectuer un audit des chantiers de l'Anoci. Je ne suis pas le seul inspecteur général qui a été dirigeant d'une structure de l'Etat. Je peux citer l'ancien directeur des Douanes, l'actuel directeur des Elections qui sont tous des inspecteurs d'Etat. Ma qualité d'inspecteur d'Etat ne me met au-dessus de la loi. Et là, je ne suis même pas un Ige en activité, je suis en détachement.

Wal Fadjri : Donc, l'audit des chantiers de l'Anoci est plus qu'une éventualité, il est prévu.

Abdoulaye Baldé : L'audit est prévu. Les chantiers de l'Anoci vont être audités d'une manière ou d'une autre. D'ailleurs, nous sommes audités de manière quotidienne parce qu'au sein de l'Anoci nous avons un cabinet international de contrôle de gestion. Je précise que le responsable des passations de marchés de l'Anoci a été recruté et mis à notre disposition par ce cabinet.

Wal Fadjri : Mais, une comparaison a été faite sur 80 prix unitaires appliqués au niveau des chantiers de la Corniche et qui seraient les mêmes que ceux utilisés dans les chantiers de Thiès. Confirmez-vous cette information ?

Abdoulaye Baldé : Ce que je peux dire à ce sujet, c'est que ce ne sont pas les mêmes ouvrages et ce ne sont pas les mêmes matériaux qui sont utilisés. Nous faisons du deux fois deux voies alors qu'à Thiès, c'était une voierie sur une terre plate, il n'y avait pas de réseaux à déplacer, il n'y avait pas non plus de tunnels. De toutes manières, l'Anoci ne facture pas, ce sont les entreprises qui le font. S'il y a des surfacturations, on leur demandera des explications.

Wal Fadjri : Il peut y avoir des surfacturations alors ?

Abdoulaye Baldé : Notez que si nous sommes au courant d'un seul acte de surfacturation, nous allons saisir la justice. Mais, je pense que l'on n'en arrivera pas là. Parce que je vous ai dit tout le circuit que fait la facture. En dehors de l'Anoci, il y a le ministère de l'Economie et des Finances qui intervient et, en dernier ressort, il y a le Fonds koweitien qui vérifie et qui paie. Les Koweitiens ont des techniciens qui connaissent les prix unitaires, s'ils constatent qu'il y a surfacturation, il est évident qu'ils ne vont pas payer. Le groupe en charge des travaux de la corniche, encore une fois, est payé au niveau du Koweit. Il ne faut pas oublier que le leader dans le groupe Cde-Kharafi, c'est l'entreprise kowétienne Al Kharafi.

Wal Fadjri : Mais, Pape Malick Ndiaye a parlé de dessous de table et même de l'argent qui aurait été versé dans vos comptes bancaires à l'étranger.

Abdoulaye Baldé : Il y a quelques mois, j'ai été accusé d'avoir touché des pots-de-vin dans l'attribution des marchés des chantiers de la corniche. Mais, avec la procédure que je vous ai décrite, ce serait suicidaire de ma part d'essayer de me donner de l'argent dans cette affaire. Parce que ma signature n'est pas déterminante dans l'attribution des marchés. Et, après ma signature, il fallait franchir deux autres étapes pour que le marché soit exécutoire. Et puis, je n'étais pas dans la commission des marchés, je ne connais même pas les personnes qui y siègeaient. Par conséquent, dire que l'on m'a corrompu pour avoir un marché, c'est assez fallacieux. Je vous rappelle que cette affaire-là, ce n'est pas Pape Malick Ndiaye qui l'a envoyé devant la justice. C'est bien moi. Dès que j'ai été mis au courant des tentatives de Pape Malick Ndiaye qui a adressé une lettre ouverte au directeur du Programme national de bonne gouvernance, j'ai demandé tout de suite que la justice soit saisie. Et quand j'ai eu les documents qu'il brandissait comme preuve, les seuls qu'il a en sa possession depuis le départ, j'ai saisi la presse, les organisations des Droits de l'homme, la commission nationale de lutte contre la corruption.

Wal Fadjri : Malgré tout, le dossier traine encore. Cela ne vous gêne-t-il pas ?

Abdoulaye Baldé : Je considère que la doyenne des juges est en train de faire son travail. En tout cas, tout le système de défense de Pape Malick Ndiaye qui consistait à dire qu'il était étudiant à Strasbourg, qu'il avait créé le Crac sous le label de Transparency international, a été démonté. Et avec mes avocats, nous avons envoyé des sommations interpellatives aux banques dont il dit que j'y ai déposé de l'argent provenant des pots-de-vin. Et deux d'entre elles, à savoir la Bank Cial en Suisse et la Barclay Private Bank de Monaco ont déclaré que j'étais inconnu dans leurs livres. (A suivre)



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