Dans un entretien qu’il a accordé à sununews.com que le secrétaire général du SURS, Abdoulaye Makhtar Diop a rappelé à Wade les urgences de renouer le dialogue politique avec l’opposition sénégalaise. Pour lui ce dialogue ne peut réussir que par la volonté manifeste du président Wade.
Très en verve, Abdoulaye Makhtar Diop n’y est pas par le dos de la culière pour rappeler à Wade la nécessité de renouer le dialogue politique avec son opposition. Car à en croire, le dialogue politique ne peut réussir que s’il y a une ferme volonté du Chef de l’Etat. « Le dialogue politique ne peut prospérer que si Wade le veut », a-t-il affirmé. Le leader du Surs estime que Wade doit aujourd’hui instaurer le climat de confiance car compte tenu de sa place dans le dispositif institutionnel et dans l’organisation politique du pays, c’est lui qui est le maitre du jeu et non les religieux. Selon toujours Makhtar Diop, les religieux doivent simplement se limiter à leur mission de facilitation pour la concrétisation de ce dialogue. Il est pour une facilitation et non pour une médiation de la part des religieux. « Facilitation n’est pas médiation » a-t-il souligné. C’est pourquoi, il lance un appel au Président de la République à créer les conditions nécessaires pour un dialogue sincère.
Abordant la question sur la possibilité d’avoir des élections libres et apaisées pour 2012, le patron du SURS soutient que « pour éviter le danger, il faut que les conditions préalables pour un scrutin transparent soient réunies ». Avant d’ajouter que les suspicions sur le résultat des votes doivent être levées au Sénégal. C’est en ce sens qu’il propose un diagnostic en profondeur du fichier électoral, le contrôle de tout le processus électoral avec une plus grande responsabilisation de la CENA. « Si la CENA a tous les pouvoirs et garanties nécessaires, nous devons pouvoir avoir des élections claires et transparentes », a-t-il soutenu avant de renchérir que « 2012 ne doit pas être une année plus cruciale que 2000 ».
Réagissant sur la lettre du Président du Senat, Pape Diop, adressée à l’opposition, l’ex camarade de Tanor Dieng se dit scandalisé de la manière dont pouvoir et opposition comptent alimenter le débat national avec leurs lettres qui tombent sur la place publique. Toutefois, il s’interroge sur la recevabilité de la requête de l’opposition de vouloir mettre un terme au mandat en cours du Chef de l’Etat. « Les partis n’ont pas cette capacité de saisir une instance juridique pour demander le départ de Wade au pouvoir », a-t-il martelé.
Sous ce rapport il estime qu’une telle démarche n’honore guère le pays. « Cette démarche entasse l’image de notre pays », a ajouté Makhtar Diop. D’ailleurs, il juge que la requête de l’opposition est un « faux débat ». Pour lui, cette opposition devrait être avisée à dégager les vraies pistes de réflexion pour la résolution des difficultés des sénégalais.
L’ancien ministre des sports sous Diouf n’a pas aussi manqué de manifester son optimisme quant à l’avenir de notre football sur le plan international avec l’arrivée de Amara Traoré à la tête de l’équipe nationale. « Si Amara et la fédération échappent à toute influence extérieure, nous pouvons espérer avoir une bonne équipe nationale’ s’est-il convaincu
Et pour finir, il s’est également prononcé sur la crise casamançaise. Pour lui, aucune des solutions tentées jusque là ne s’est révélée la bonne. C’est pourquoi il n’a pas voulu accorder ses violons sur une solution militaire préconisée par certains. Par ailleurs, Abdoulaye Makhtar Diop estime que la paix pour cette partie sud du Sénégal ne pourra venir que par la volonté des fils de cette région. Non sans manquer de souligner que l’intégrité du Sénégal n’est pas « négociable »
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