Le président Wade s’était fait, négativement, distingué, en réclamant les fonds de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (Bceao), à laquelle il reproche, en dépit de se prévaloir du titre d’économiste, ses investissements à l’étranger. Maintenant, il charge, à nouveau, notre compatriote, Jacques Diouf, directeur du fonds mondial pour l’alimentation (Fao) ; qu’il veut remplacer, en dépit d’être le président du Sénégal, dont la paysannerie est « aux abois ».
L’hivernage s’est installé au Sénégal, propulsant les paysans dans une nouvelle angoisse : leurs récoltes de l’année dernière toujours entre leurs mains, l’État peine à leur trouver les 12 milliards, qui constituent le minimum pour qu’ils puissent faire face à la présente saison des pluies. Pourtant, ne serait-ce que pour ses locations d’avions, leur président, Abdoulaye Wade, dépense 12, 5 milliards par an. Ils devront se résigner à ne pas compter sur lui, parce que le président Wade n’est obnubilé que par son ego et des ressources financières, pour demeurer au pouvoir et sauver son fils Karim Wade de la potence. Il en a fait un ministre d’État, qui gère tout ce qui est succulent et stratégique au Sénégal. Ainsi, il s’en prend à nouveau, à 86 ans, au directeur de la Fao, notre compatriote Jacques Diouf. Car, il réclame un fonds de « sécurité alimentaire » pour « éradiquer la faim». Autrement, un
dédoublement de la Fao. Il veut internationaliser sa méthode de gouvernance, qui consiste à désigner deux personnes pour un même siége : dans son gouvernement, chaque ministre a, au moins,un répondant à la présidence.
Politicien, au sens péjoratif du terme, il ne veut pas de « technocrate » à la tête de sa « Fao ». Ce rôle ne pouvant être que le sien : « des sommités mondiales, (…) m’ont encouragé dans ce sens, puisque je suis l’initiateur » de la « gouvernance agricole mondiale », a-t-il plaidé. Ceci, pendant qu’il préfère affréter des avions de location, toutes les semaines, pendant que le monde rural ne sait pas ce qu’il fera de ses récoltes de l’année dernière, au moment où des cordes de pluie se déversent sur ses sols, qui attendent des semences ; faute de subventions de l’État. Abdoulaye Wade dépense 12,5 milliards par an ; soit le minimum qu’il faut aux paysans. Il a choisi de les sevrer,
pour acheter les consciences des Sénégalais, dans l’unique optique de rempiler pour un troisième mandat, à 86 ans. C’est pour ce dessein, qu’il réclame une Fao bis, après avoir, vainement, demandé, les milliards de la Bceao. Mais, il est évident que la communauté financière internationale ne sera pas dupe.
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