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Politique

ACCUSATIONS DE LA LD/MPT : Des inondations malgré 67 milliards engloutis dans le plan Jaxay

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ACCUSATIONS DE LA LD/MPT : Des inondations malgré 67 milliards engloutis dans le plan Jaxay

Le Secrétariat permanent de la Ld soutient que le problème des inondations reste entier à Pikine-Guédiawaye alors que le plan Jaxaay a coûté pour rien 67 milliards aux contribuables sénégalais. Selon les camarades de Bathily, la solution n’est pas dans des plans du genre « Jaxay ».
Le Secrétariat de la LD estime que le Gouvernement et Wade doivent bien à présent se rendre à l’évidence que leurs ambitions en vue du règlement des inondations, tant qu’elles s’enfermeront dans des stratagèmes comme le plan Jaxay, resteront des vœux pieux, qui ne feront qu’aggraver le désarroi des populations exposées.

Car, jusqu’ici, rien de viable et de rassurant n’est encore entrepris à Pikine et à Guédiawaye par le Gouvernement pour contenir les éventuels débordements. Ce qui est pire, c’est qu’on laisse les choses pourrir et c’est après que tout aura dégénéré, qu’on essayera de voler au secours des populations meurtries et résignées sous les poids des eaux, à travers des mises en scène aussi grotesques que coûteuses.

Alors qu’il s’agit d’emblée de s’attaquer à l’urgence par le pompage systématique des eaux dans toutes les zones concernées, par la distribution de vivres aux populations nécessiteuses et véritablement sinistrées et par la mise en place d’un dispositif adéquat en matière de santé et d’hygiène. Alors qu’il s’agit ensuite de bien réaliser que la bataille contre les inondations ne peut être gagnée que dans le long terme, avec des programmes d’aménagement, de restructuration , d’assainissement et de recasement bien articulés et que, pour ces programmes, il faut aménager un temps suffisant, durant lequel des études approfondies pourront être menées au préalable.

Sur l’électricité, à la place des solutions pour sortir les Sénégalais du calvaire des délestages intempestifs, Wade, comme à son habitude, a indexé la gestion de l’ancien régime et déclaré que le gouvernement de l’alternance a énormément investi dans le domaine de l’énergie électrique. Il ajoute que depuis 2000, le gouvernement a pu installer 230 MW en 9 ans seulement par la construction de plusieurs centrales alors que Jusqu’à 2000 la puissance installée dans notre pays n’était que de 300 MW pour plus de 50 ans de règne antérieur.

Mais là, ce qui n’est pas bien ressorti dans la démonstration du Président ce sont les coûts des investissements qui ont permis d’installer la capacité de 230 MW. Or le prix de ces investissements, quelques hypothèses qui puissent être posées, ne peut guère dépasser 200 milliards. Il en découle donc que c’est une somme de 300 milliards environ qui à été consacrée notamment aux subventions d’exploitation tant décriées par le FMI en particulier.

Ces subventions d’exploitation, comme l’a déjà avoué le gouvernement lui-même, ont plutôt été captées par les populations nanties et les couches moyennes. Les plus pauvres n’ont nullement joui de ces concours de l’Etat. Ce que le Chef de l’Etat, dans ses commentaires triomphalistes, a omis volontairement de rappeler. En effet, sur les 500 milliards injectés, prés de 300 milliards ont été engloutis dans des dépenses qui se sont finalement révélées infructueuses.

Sur la Casamance, le Secrétariat de la LD constate malheureusement une recrudescence de la violence et la résurgence simultanée de les tous les fronts et dénonce vigoureusement les démarches solitaires et inefficaces de Wade dans le règlement du conflit. La situation pourrait s’embraser si aucune vigoureuse action n’est engagée dans l’immédiat. La LD reste convaincue, comme par le passé, qu’une solution durable doit être rapidement trouvée à ce long et meurtrier conflit. Et la recherche de la solution requiert certes une concertation avec les différents protagonistes à l’échelle nationale, mais appelle en même temps un nécessaire concours des pays voisins.

Selon la Ld, face aux nombreux problèmes sociaux et politiques dans lesquels le pays et les populations sont restés longuement plongés et qui se sont gravement amplifiés avec les inondations, les délestages intempestifs durant cet hivernage, Wade n’a pas cru devoir renoncer à ces vacances. Pire, devant toutes ces difficultés, son stratagème pour se soustraire des souffrances des populations, c’est de les prolonger plus que de raison. Mais c’est est surtout inacceptable, c’est la mise en scène dans laquelle il a, après son retour, placé ses premières déclarations, devant lesquelles les Sénégalais sont restés interloqués et même déroutés.

En effet, le Président de la République, dés sa descente d’avion, brandit trois trophées de guerre : un financement de 270 milliards du Millenium Challenge Corporation, un projet d’ouvrage sur l’économie et un autre projet d’ouvrage sur la finance islamique, et engage de commentaires manifestement partisans sur les délestages, les inondations et le conflit casamançais.

Sous des aires triomphalistes, il annonce d’emblée la signature le 16 septembre prochain, entre le gouvernement et le MCC, d’un accord de 270 milliards non remboursables.

Le Chef de l’Etat présente ces 270 milliards comme une manne qui tombe du ciel alors que le premier projet qu’avait accepté de financer le MCC au Sénégal était la plateforme de Diamniadio, à hauteur de 600 milliards, avec un port sec à Bargny, des zones franches industrielles, et un projet intégré d’agriculture et d’élevage. Un projet tombé à l’eau, puisque, Jafza avait entrepris un projet similaire sur la même zone au point que les Etats-Unis ont gelé le leur, assimilant le projet Jafza à un plagiat. De 600 milliards donc, le Sénégal se retrouve aujourd’hui avec 270 milliards, soit 330 milliards CFA perdus.

Pire, entre temps, le Mali, le Benin, le Mali, le Ghana et le Burkina Faso ont pris une longue avance sur le Sénégal. La plupart de ces pays ont reçu leurs concours de MCC depuis plus de quatre ans et ont déjà finalisé les travaux programmés. C’est dire que le Sénégal a perdu trop de temps et beaucoup d’argent.

Pire, Jafza n’a non plus entamé ces travaux sur le site de Diamniadio. Il est manifeste que le Président de la République ne doit trouver dans ce nouveau projet MCC aucune raison de triomphalisme. Ainsi la preuve est faite que Wade est devenu manifestement inapte devant les multiples et difficiles problèmes auxquels les Sénégalais sont confrontés. C’est pourquoi, la LD estime que le moment est venu pour les forces de progrès d’intensifier les luttes en vue de le contraindre à la démission.

 



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