Le Parti de l'Indépendance et du Travail (Pit) a tenu hier une conférence de presse dans les locaux de son siège pour répondre à une accusation qui le taxe d'être le principal responsable des manifestations de Kédougou. Cela s'est fait sous la présidence de Sémou Pathé Guéye, Secrétaire du comité central, porte-parole du parti, et membre du Bureau politique.
Après les accusations faites à son encontre concernant les événements de Kédougou, le Pit d'Amath Dansokho a tenu à donner « les principales raisons qui ont poussé le gouvernement à l'accuser dans cette affaire ». Par la voix de Sémou Pathé Gueye, le parti balaie d'un revers de main ces accusations et dénonce « la manière dont le pouvoir a réagi ». Pour rappeler que « c'est avec pareille situation qu'est née la tragédie de la Casamance, le Pit affirme que si chacun ne fait pas preuve d'esprit de responsabilité, pareille situation va se reproduire ».
Selon le porte-parole, « ces évènements, pour le comprendre, il faut le situer dans le contexte actuel du pays, avec des foyers de résistance, de tension ». Et d’affirmer : « le degré de révolte des Sénégalais n'avait pas été encore porté à ce niveau ». D'après le professeur Sémou Pathé Gueye, « la seule et unique cause des manifestations de Kédougou, est que les autorités ont fait la sourde oreille face aux revendications des jeunes de la localité. Et que la région est dans un état d'abandon inqualifiable ». En outre le Pit déclare : « Si la République est unique pour tout le monde, pourquoi le gouvernement n'a pas considéré les partisans de Wade de putchistes, de comploteurs contre le pouvoir central, quand ils ont brûlé le drapeau national car ils n'avaient de ministre venant de Kébémer ? ».
Selon M. Gueye, « l'intérêt national, la nation, l'État n'est pas une addition arithmétique, mécanique des intérêts particuliers. Le pouvoir, avec l'arrivée des élections locales, se rue vers l'affaiblissement sans précédent de ses gouvernances ». C'est qui le pousse « à susciter des violences pour en tirer profit ». Et les camarades de M. Amath Dansokho d’ajouter : « Le Pit veut la paix, est un parti de paix ; mais il ne peut pas avoir de paix dans l'injustice, dans l'intolérance, dans la discrimination ».
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