L’Association nationale des conseils ruraux est montée au créneau, avant-hier, pour dénoncer ce qu’elle appelle « l’acharnement » sur des présidents de Conseil rural avant d’interpeller le gouvernement à veiller sur leur sécurité.
Le deuxième vice-président de l’Association nationale des conseils ruraux (Ancr), Moussa Diop, a condamné « fermement », à Dakar, le « manque de respect et de considération » à l’ égard des présidents de Conseils ruraux au Sénégal. « Le Pcr ne jouit d’aucune considération particulière, d’aucun respect de la part des autorités judiciaires, alors qu’il représente l’institution locale. Il est l’organe exécutif à la base, le dépositaire de la confiance des populations de sa localité et est investi de la mission de mettre en œuvre les décisions de son conseil », a martelé M. Diop, au cours d’une conférence de presse tenue hier à la maison des élus locaux à Dakar.
Pour étayer ses propos, le conférencier a rappelé qu’il arrive que des Pcr soient mis en garde à vue ou en détention provisoire pour des questions banales. Il a cité les cas du Pcr de Gassane dans le département de Linguère, ceux de Bémit-Bidjini dans la région de Sédhiou, de Dioulacolon dans la région de Kolda, de Sandiara dans le département de Mbour...
Aussi, l’Ancr interpelle les ministères de l’Intérieur, de la Justice et des Forces armées pour permettre aux Pcr d’exercer leur mission.
En outre, Moussa Diop soutient qu’il urge de régler la question du statut de l’Elu local pour la protection des Pcr afin d’éclairer aussi l’opinion sur « la gestion du foncier dans ce contexte de grande offensive agricole et de révolution verte ». D’ailleurs, M. Diop a révélé que c’est la loi qui donne au Conseil rural toutes les prérogatives d’affecter et de désaffecter les terres du domaine national suivant des procédures connues et respectées de tous les Conseils ruraux.
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