L’entrepreneur Bara Tall réclame des milliards au gouvernement pour «des travaux déjà exécutés», selon le plaignant. Interpellé sur cette affaire, Alex Segura a souligné, hier, devant la presse, que cette affaire ne relève aucunement de la compétence du Fonds monétaire international. «J’ai reçu M. Bara Tall. Mais, je ne sais pas si la créance est effective ou pas. (…) Il ne faut pas qu’une question particulière d’une entreprise soit balancée à notre institution parce que, nous ne pouvons pas gérer toutes les créances des entreprises», a en substance dit M. Segura. Toutefois, s’est-il empressé d’ajouter : «Il faudra voir, dans le cadre de l’audit des dépenses extrabudgétaires et la documentation budgétaire à la disposition des autorités sénégalaises et du Parlement, si ces créances sont valables. S’il s’avère que ces créances sont valables, il faudra que l’Etat paie comme toute créance. Mais ce n’est pas au Fmi de vérifier la valabilité ou non de ces créances. C’est à l’Etat de le faire», a insisté le Représentant-résident du Fmi. Revenant sur la dette des hôpitaux, Alex Segura rappelle qu’il a effectué une visite dans plusieurs établissements sanitaires. «La situation de ces hôpitaux est plus que difficile et, il faut que l’Etat les aide, en même temps que leurs fournisseurs pour éviter que cette situation affecte les indicateurs de santé», a encore souhaité M. Segura. Dans la foulée, le Représentant-résident du Fmi prévient que la situation ne sera pas reluisante en 2010, du fait de la crise financière et économique internationale. Cette situation, prédit-il, «n’épargnera pas le Sénégal comme bon nombre de pays». Le Fmi estime que la baisse des transferts des capitaux des travailleurs à l’étranger, va se chiffrer à 100 milliards FCfa, en plus de la baisse des exportations, la baisse de l’investissement étranger direct et une probable baisse de l’aide publique au développement. A propos de la proposition du Président Wade, d’instituer un Tirage spécial pour l’Afrique, M. Segura précise que cette question relève de la compétence de sa hiérarchie. Cependant, confie-t-il, le Président Wade a raison de souhaiter que l’Afrique soit mieux représentée au Fmi. «Ce n’est pas une question facile à régler. Mais, pour donner plus de poids à l’Afrique, il faut que les pays développés acceptent de donner une partie de leurs actions aux pays africains et, le Fmi soutient cette démarche», rassure-t-il. Pour aider le Sénégal à affronter les effets de la crise financière et économique internationale, le Fmi, dans le cadre de la troisième revue du Programme économique et financier appuyé par l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe), va porter son appui financier à 48 milliards FCfa en 2009. La décision du Conseil d’administration du Fmi se justifie par les efforts fournis par le gouvernement du Sénégal pour le respect de ses engagements et dudit programme.
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