Après près d’un an et demi de représentation parlementaire, et 4 ans en tant que ministre, Aliou Sow, ne dispose, à l’en croire, ni d’une maison personnelle encore moins d’un compte bancaire contenant cinq millions de F Cfa. Le benjamin de l’attelage gouvernemental, qui répondait hier aux jeunes de la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa) exigeant l’audit des fonds des vacances citoyennes, se dit disposé à accueillir les services de contrôle de l’Etat pour fouiller sa gestion et ses biens. Aussi, à force de disserter sur le phénomène de l’émigration clandestine, le successeur de Modou Diagne Fada au ministère de la Jeunesse en est arrivé à la conclusion que « les parents ont une large part de responsabilité dans la débandade des bras valides du pays vers les Îles Canaries ».
Le ministre de la Jeunesse, Aliou Sow, a profité de la caravane des vacances citoyennes qui a fait escale hier au quartier Arafat de Rufisque, pour éclairer les pans sombres qui entourent l’état de ses richesses. Le benjamin du gouvernement, qui se dit prêt à accueillir les services de contrôle de l’Etat pour fouiner dans ses biens, déclare à qui veut le croire qu’il n’a « ni maison qui lui appartienne ni un compte bancaire qui s’élève à cinq millions de nos francs ». Et d’ajouter : « je ne suis pas pressé d’autant que le président de la République ne badine pas avec tout ce qui est lié à la promotion des jeunes ».
Aussi, le successeur de Modou Diagne Fada au ministère de la Jeunesses, a fait ces précisions pour répondre aux jeunes membres de la Coalition populaire pour l’alternative qui souhaitent l’audit des fonds des vacances citoyennes. Accueilli par le député maire de Rufisque, Ndiawar Touré, et par le maire de la Commune d’arrondissement de Rufisque-Est, Ngoné Ndoye, le ministre s’est longuement épanché sur l’émigration clandestine dont la ville de Mame Coumba Lamb a payé un lourd tribut pour s’être vidée de ses bras les plus valides il y a quelques mois.
Pour Aliou Sow, il n’est pas juste de faire une corrélation entre l’émigration clandestine et la précarité dans laquelle vivent des jeunes, car, si c’etait l’hypothèse de référence, le Sénégal se serait déjà vidé de ses jeunes puisqu’il n’y avait aucune politique de jeunesse avant l’an 2000. Toutefois, dit-il, l’émigration n’enlève en rien la volonté de son département de participer de façon active à la réduction de ce phénomène présent au Sénégal du fait de quelques parents qui rejettent leurs progénitures à cause d’un manque d’emploi ou d’une situation qui n’offre aucune possibilité d’appui à la famille. Et de conclure : « je m’emploierai avec mon département à sensibiliser les Sénégalais sur cette déchéance qui conduit à tenter l’aventure à l’extérieur car, à y regarder de plus près, j’ose affirmer ici que quelque part, la responsabilité des parents est engagée ».
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