Le président du Bureau des Assises nationales, M. Amadou Maktar Mbow, a présenté hier à la presse le bilan de l’évolution à mi-parcours de la situation des Assises depuis leur lancement le 1er juin 2008. L’occasion faisant le larron, l’ancien directeur de l’Unesco a déclaré à qui veut l’entendre que les mesures répressives qui continuent, n’ébranleront nullement les membres du Bureau des Assises, face à leur détermination à s’investir pleinement pour l’effort collectif de réflexion déjà engagé.
Après les pressions, d’autres formes d’intimidation seraient-elles exercées sur les membres du Bureau des Assises nationales ? En tout cas, tout porte à le croire. Hier, au cours d’une conférence de presse axée sur l’évolution de la situation des Assises nationales, le président du Bureau des Assises a révélé qu’en dehors des pressions, il y a des mesures répressives sur les membres dudit bureau.
D’ailleurs, au sujet de ces différentes menaces, Amadou Maktar Mbow dira à leurs auteurs qu’elles ne seront qu’un coup d’épée dans l’eau, face à la détermination des participants à travers l’effort collectif de réflexion engagé avec les Assises nationales. « Si d’autres pressions existent, soyez assurés, elles n’auront aucun effet », dixit M. Mbow. Pour lui, toute menace sera vaine dans la mesure où les membres des Assises nationales travaillent pour leur pays. À cet effet, il en profitera pour dire à ces derniers de ne pas se laisser divertir par le chant des sirènes. « Ignorez les pressions et les menaces si nous avons conscience que nous ferons le travail des Assises pour notre pays », a-t-il lancé.
Selon M. Mbow, les Sénégalais qui ont décidé de participer aux Assises nationales l’ont fait en toute connaissance de cause. À signaler que le président du Bureau des Assises a réitéré lors de cette rencontre avec la presse l’effort collectif de réflexion qui caractérise les Assises sous le tryptique de clarté, transparence et ouverture.
Évolution des Assises nationales
S’agissant de l’évolution des Assises nationales, le Président Amadou Maktar Mbow a laissé entendre, lors de cette évaluation à mi-parcours, que les Assises fonctionnent « très sérieusement » depuis leur lancement le 1er juin dernier. Mieux, l’ancien directeur de l’Unesco répète à qui veut l’entendre que les Assises nationales ne piétinent pas. Car, toutes les huit commissions ont commencé à fonctionner, avec la mise en place des comités départementaux et des comités à l’Étranger.
Selon le président du Bureau des Assises, il y a à ce jour 105 organisations membres dont 98 au niveau national et les 7 autres regroupant les Sénégalais de la Diaspora. À propos de la durée des Assises, les consultations seront bouclées dans les délais requis, entre novembre et décembre 2008. Une manière de répondre aux pourfendeurs qui pensent que les Assises nationales avancent à pas de caméléon.
Parlant du financement des Assises nationales, Amadou Moctar Mbow est revenu à la charge pour dire qu’elles seront financées entièrement par les Sénégalais. « Nous n’attendons l’argent de personne à l’extérieur », précise-t-il. À cet effet, une campagne de souscription de fonds pour les Assises est lancée. Les bons de participation varient entre 1000 et 5000 francs Cfa. Pour l’instant, l’argent disponible placé dans un compte à la Bicis, s’élève à 41 millions de francs Cfa sur un budget prévisionnel de 103 millions.
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