La Coalition populaire pour l’alternative a tenu hier sa rencontre hebdomadaire et s’est prononcée sur l’affaire Dias. Si elle n’émet aucun commentaire sur les déclarations tenues par Jean-Paul Dias, la Cpa a tenu à affirmer que ses membres répondraient aux convocations de la Police.
La descente musclée de la Division des investigations criminelles au domicile de Jean-Paul Dias a incontestablement fait ses effets. Apparemment, les membres de la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa) ne veulent pas subir le même sort. Et hier, Moustapha Niasse, en porte-parole du jour de la conférence des leaders, a tenu à faire ce rappel : «Les leaders du parti qui composent la Coalition, lorsqu’ils seront convoqués à la Dic, ils répondront pour respecter l’article 54 du Code de procédure pénale.» Niasse de préciser qu’il parle pour les partis de la Cpa. Cette position des partis de l’opposition, membre de la Cpa, intervient au lendemain du refus de Jean-Paul Dias de déférer à la convocation de la Dic. Ce qui est à l’origine d’une intervention musclée des éléments des forces de l’ordre pour le contraindre à déférer à la convocation.
On se rappelle que Jean-Paul Dias avait décidé depuis l’affaire Amath Dansokho de ne plus répondre à une convocation de la Dic. Seulement, fait remarquer Moustapha Niasse, cette position n’a jamais été discutée au sein de la coalition de l’opposition. Aujourd’hui qu’ils en ont parlé, ils ont clairement exprimé leur option pour le respect de la légalité. «C’est important», avance Moustapha Niasse, tout en manifestant sa «solidarité entière» à Jean- Paul Dias, encore en détention.
Toutefois pour le porte-parole du jour de la Cpa, les évènements survenus au domicile du chef de file du Bloc des centristes Gaïndé (Bcg) traduisent «une certaine violence politique qui ne se justifie pas». Cette violence, poursuit-il, ne doit venir ni de l’opposition ni du pouvoir, car le climat politique doit être apaisé. Aussi incombe-t-il à l’Etat sénégalais «le devoir impérieux de promouvoir les conditions d’un climat apaisé par le respect des droits».
Quant aux déclarations de Jean-Paul Dias qui ont été incriminées, la Cpa n’y émet aucun commentaire. Moustapha Niasse déclare que la Justice s’est saisie de l’affaire et il ne faut pas influencer son fonctionnement. Cependant, la Cpa a commis ses avocats pour qu’ils prennent contact avec ceux de la famille Dias pour connaître les motifs de l’arrestation de M. Dias avant d’envisager un plan d’appui au leader politique détenu.
Par ailleurs, la Cpa réitère son acceptation de dialoguer avec le pouvoir. Elle informe même que le Pr Madior Diouf a été désigné avec d’autres responsables pour écrire la lettre-réponse à la correspondance de Me Wade appelant au dialogue. Toutefois, Moustapha Niasse rappelle qu’ils n’iront à cet appel que suivant un préalable défini par les deux parties. Il s’agit, informe-t-il, pour le pouvoir, d’accepter de discuter de la situation des jeunes, de la crise dans l’enseignement, du respect des délais dans le calendrier républicain et de revenir sur les décisions unilatérales sur le processus électoral.
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