Après le pardon accordé par Wade Macky Sall doit faire des efforts pour se réconcilier avec ses « frères » ennemis

En marge du point de presse organisé par la Cis (Cellule Initiative et Stratégie), sous la houlette de son président M. Babacar Diop, les retrouvailles entre Wade et Macky étaient au menu de la rencontre. Si Macky a eu le pardon de Wade, il n’en demeure pas moins qu’il est livré à la « meute » de ses « frères », décidés à lui régler son compte pour avoir osé défier la « seule constante ». La crise institutionnelle étant réglée par la fameuse formule du pardon, la crise interne au sein du PDS existe toujours et ce n’est pas le Pape du « Sopi » qui va retenir ses « enfants » terribles, comme Farba Senghor, contre Macky.

Le pardon est accordé. Mais c’est la face visible de l’iceberg. Car le dernier mot n’appartient pas au Secrétaire général du Parti démocratique sénégalais. Une allégation prouvée par la sortie fougueuse du chargé de la propagande et de la vie du PDS, Farba Senghor. La menace qui risque de perturber cette « paix » décrochée grâce à l’abnégation du nouveau Khalife de Touba, laisse dire au président de la CIS que le différend qui oppose Macky et les autres militants qui lui sont hostiles n’est pas encore réglé. «Si le problème est réglé entre Macky et Me Wade, ce n’est pas le cas avec tant d’autres militants. C’est ce qui explique la sortie de Farba Senghor. C’est l’avis de tous les autres militants qui ont eu le sentiment que Macky Sall a défié le chef de l’Etat. Le PDS est une famille et Me Wade en est le chef. Le problème ne se situait pas entre les deux institutions mais entre le Secrétaire général et un militant. Heureusement que les portes ne sont pas fermées pour des négociations. Par la grâce de Dieu, le nouveau Khalife a éteint le feu. Car si les choses n’ont pas été difficiles, c’est grâce à deux choses : l’ouverture de Wade et son statut de talibé» explique-t-il. Il ajoutera que Wade en bon talibé, ne pouvait refuser le premier acte posé par le Khalife Serigne Bara. Ce dernier lui a demandé d’oublier et de faire preuve de dépassement. Il ne pouvait qu’accepter. Il ne faut pas douter de la sincérité du chef de l’Etat, même si Farba Senghor est sorti à travers les ondes pour prévenir Macky. Tout de même, le CIS salue ses retrouvailles. « N’oublions pas que Farba est le chargé de la propagande du PDS. Il a un rôle de veille sur le parti. Il a une réaction normale» finit-il par dire. Masséne Seck, membre de la CIS, ne mettra pas de gants pour souligner qu’il appartient désormais à Macky Sall de prouver sa bonne foi. Il faut que les gens sachent que ce problème est une crise interne. Certaines personnes ont exagéré en parlant de crise institutionnelle. «Je suis surpris par la nouvelle donne des choses, mais l’affaire ne me concerne pas. Je ne suis ni pour, ni contre le pardon. C’est à Macky Sall de faire des efforts pour se réconcilier avec les autres militants. Cette affaire a terni l’image du pays et j’en veux à tous ceux qui ont soulevé la polémique», affirme-t-il.