Si à la dernière élection présidentielle de 2007, les Sénégalais avaient été frappés par la multitude des candidatures indépendantes, pour le prochain scrutin, ce sont les mouvements citoyens qui sont à la mode.
L’avocat Mamadou Lô fut le premier à se présenter comme candidat indépendant à une élection présidentielle. Il avait ouvert une voix dans laquelle d’autres s’engageront pour tenter de conquérir le pouvoir. Les candidatures indépendantes atteignirent leur seuil au dernier scrutin présidentiel de 2007. Parmi ceux qui avaient enfilé ce costume, on peut citer Me Mame Adama Guèye, Mamadou Dia, un ancien fonctionnaire, Mamadou Lamine Diallo, ancien Directeur de cabinet de Alpha Konaré, ex-président de l’Union africaine et Louis-Philippe Senghor. Personne parmi eux ne pu avoir 1,5 % des suffrages exprimés. C’est sans doute ce qui fait que ceux qui ne veulent pas aller à la conquête du pouvoir, sous la bannière des partis politiques, ont changé de formules : désormais, ce sont les mouvements citoyens qui sont à la mode.
Le domaine a été ouvert par le marabout Serigne Mansour Sy Djamil, qui sera suivi du chanteur Youssou Ndour, de l’entrepreneur Bara Tall et de l’ancien ministre Cheikh Tidiane Gadio. Un autre chanteur, Yves Niang leur emboîtera le pas, puis les « Jeunesses karimistes de la banlieue ». Cette semaine, c’est le journaliste Issa Thioro Guèye qui entre dans la danse, avec des propositions, parmi lesquelles l’anticipation des élections législatives pour 2011 et le report de la présidentielle en 2014. Le calendrier républicain est ainsi défié. La boîte de Pandore est en conséquence ouverte. Car, des politiciens chercheront à exploiter la brèche ouverte, moyennant quoi ?. Mais, le problème c’est que par leur floraison, les mouvements citoyens risquent de se déprécier et de lasser.
0 Commentaires
Participer à la Discussion