Politique
APRÈS SA CONDAMNATION À UN AN DONT TROIS MOIS FERME Jean Paul Dias transféré à la clinique Brévié de l’hôpital Principal avant-hier
Le pouvoir veut-il se racheter dans l’affaire Jean Paul Dias ? En tout cas, depuis avant-hier, lundi, Jean Paul Dias a quitté le pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec où il était détenu pour la clinique Brévié de l’hôpital Principal de Dakar. Il risque d’y «purger» la totalité de sa peine, s’il n’est pas gracié entre temps par le président de la République. Au moment où Barthélemy Dias se voit infliger une «correction» de 6 mois ferme. Et que la Présidence et la mairie se renvoient la balle à coups de déclarations et de communiqués de presse sur l’initiateur de l’enquête sur «l’état civil» ou «la nationalité» de Jean Paul Dias. Le leader du Bloc des centristes Gaïndé (Bcg), lui, voit l’étau se desserrer autour de lui petit à petit. Après une nuit passée à la prison centrale de Rebeuss après sa condamnation à un an dont trois mois ferme par le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar, suivi de son transfert au pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec, il vient d’être interné à la clinique Brévié. Dias qui, dit-on, souffre d’hypertension artérielle est donc la troisième personnalité à bénéficier de ces faveurs «carcérales» après Salif Bâ envoyé en prison dans l’affaire des chantiers de Thiès et Abdou Latif Guèye qui avait été inculpé et placé sous mandat de dépôt dans l’affaire du trafic des antiorétroviraux. Il a été acheminé à la clinique Brévié depuis avant-hier. Selon des sources, les gardes pénitentiaires préposés à la garde des lieux ont reçu des instructions pour desserrer un peu les liens, de fermer un peu les yeux sur certaines visites. Bref, Dias n’est pas assujetti à la limitation de ses visites. Il peut recevoir qui il veut, quand il le veut et à toute heure. Sous la seule réserve de ne pas perturber la quiétude de l’hôpital. C’est dire qu’après l’avoir humilié à la barre, l’obligeant à présenter des excuses publiques au chef de l’Etat et au procureur de la République avant qu’une sanction ne s’abatte sur lui, les autorités sont en train de lui faire un clin d’œil, histoire de lui dire qu’ils n’ont rien contre lui. C’est juste que «dura lex, sed lex » (la loi est dure, mais c’est la loi). Dias va pouvoir donc se prélasser à Brévié, en attendant que Me Abdoulaye Wade veuille bien le laisser rejoindre sa Christiane par le biais d’une grâce.
0 Commentaires
Participer à la Discussion