L’étau se resserre autour du pouvoir avec sa nouvelle majorité « écrasante » issue du scrutin législatif du dimanche 3 juin dernier. Le « Front Siggil Sénégal » a décidé de maintenir la pression et ne transiger sous aucun prétexte. Les leaders et responsables de partis qui composent ce front ont, lors de leur réunion-bilan d’hier, vendredi 8 juin chez Amath Dansokho sis à Mermoz, d’organiser une nouvelle tournée pour remercier les militants et les populations qui leur ont prêtés une oreille attentive par rapport au boycott qui a abouti à « une réussite ». De plus, ils sont en train d’élaborer un autre mémorandum sur le sens et la portée des résultats issus des élections législatives. Selon le porte-parole du jour et Premier secrétaire du Parti socialiste (Ps), Ousmane Tanor Dieng, « c’est sur la base de ce document que le « Front Siggil Sénégal » va à nouveau rencontrer le corps diplomatique et le chefs religieux ». Des discussions, a-t-il, ajouté, sont ainsi engagées pour retenir des éléments de synthèse.
L’opposition significative trouve, par ailleurs inacceptable la rupture « unilatérale » du dialogue politique. Elle ne parle même plus de dialogue ou simplement de concertations politiques, mais va plus loin. Ousmane Tanor Dieng a déclaré que les leaders du front ont exigé la convocation des assises nationales, non pas seulement sur les questions électorales et politiques, mais aussi économiques en référence du train de vie « dispendieux » de l ’Etat. A travers cette action, les camarades de Ousmane Tanor Dieng veulent exiger la baisse des prix des denrées de première nécessité. Le Premier secrétaire du Ps persiste et signe que cette pression, cette étreinte sera maintenue pour amener Abdoulaye Wade à la table de négociation. Le porte-parole du jour du « Front Siggil Sénégal » a souligné que « d’autres types de manifestations vont aussi être envisagées et programmées de manière graduelle ». Ils sont en train de réfléchir sur un échéancier et les plénipotentiaires se chargent de les peaufiner.
Les jeunes du « Front Siggil Sénégal » ne veulent pas laisser ce faible taux de participation au scrutin législatif du dimanche 03 juin après leur boycott sans le fêter. Ils ont décidé d’organiser une grande manifestation pour fêter cette « victoire ». Les leaders de l’opposition ont estimé que les populations leur ont apporté leur soutien et que le régime, ou du moins la « Coalition Sopi 2007 » a tiré autant qu’il a pu et laborieusement pour arriver à ce taux de 34 % qui a été gonflé car il devrait tourné autour de 22 %. « Cela n’a jamais été vu dans aucun pays », se désole Ousmane Tanor Dieng. Pour lui, « la comparaison doit se faire à partir des piques, mais pas comme cela est en train d’être fait par la Coalition Sopi 2007 ». Le porte-parole du jour du « Front Siggil Sénégal » a indiqué que « malgré tout, ces explications les ridiculisent davantage parce que tout le monde sait que cela a abouti à un échec surtout qu’ils avaient tout au long de la campagne situé l’enjeu au niveau du taux de participation ».
Par rapport à la décision de Talla Sylla, président de l’Alliance Jëf jël de quitter la scène politique pour des raisons de santé, suite à l’agression dont il a fait l’objet le 5 octobre 2003 par des individus supposés proches du pouvoir, les leaders ont ainsi constitué une délégation pour lui rendre visite aujourd’hui, samedi 09 juin. Ils ont profité de cette brèche pour dénoncer la violence politique qui a encore fait irruption dans le jeu politique jusqu’à aboutir à la mort du jeune Modou Diop à Darou Mousty. « Ce que nous avions l’habitude de dire s’est confirmé, le Parti démocratique sénégalais (Pds) est un parti de violence. Il a été presque seul lors des législatives et cela n’empêche il y a eu du sang. Le gouvernement doit prendre toutes ses responsabilités », a indiqué le leader des socialistes sénégalais.
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