« Le Président Wade semble avoir fait le choix délibéré et inacceptable de l’instabilité et de la déliquescence des Institutions, du tripatouillage et de la banalisation de notre charte fondamentale. Aujourd’hui la République est gravement menacée jusque et y compris dans ses fondements, tandis que l’orthodoxie administrative et les principes de contrôle de la gestion des finances publiques sont soumis à rude épreuve », soulignent les leaders de Benno Siggil Senegaal.
Les camarades d’Amath Dansokho considèrent qu’en mettant en place le Ministère de la Coopération Internationale de l’Aménagement du Territoire, des Infrastructures et du Transport Aérien, Me Abdoulaye Wade a porte « un coup de canif dangereux au principe fondamental de l’unité d’engagement et de signature, gage de transparence et par conséquent, d’une bonne gouvernance publique qui affermit les relations de confiance avec nos partenaires au développement ».
« En un mot, l’avenir du pays, ne se présente pas sous un ciel radieux. La situation économique est régressive et alarmante, sans parler des dérives du pouvoir qui ont fini de ravaler le Sénégal au rang de république bananière. Devant une telle dégradation et une fuite en avant évidente, notre responsabilité est engagée et. Les citoyens doivent refuser toute forme de complaisance envers ce nouveau mode d’exercice du pouvoir, qui bégaye dangereusement entre patrimonialisation de l’Etat, dévoiement de la Puissance Publique, et perversion de la Démocratie », constatent-ils.
Ces leaders jugent par ailleurs qu’il est évident « pour tout observateur averti, que ce gouvernement configuré pour le combat électoral de 2012 que Abdoulaye Wade a déclaré par anticipation ne cesse de nous inquiéter, tant son accouchement aura été laborieux et son aboutissement prolongé et médiocre à tous égards ».
« Au final, Me Wade n’a pas renoncé à son objectif obstiné de dévolution héréditaire du pouvoir, seule la démarche en aura changé, par son projet insensé d’instituer une Vice-présidence au Sénégal », notent-ils.
Et de dénoncer : « nous, leaders de Bennoo Siggil Senegaal, condamnons avec la dernière énergie les tripatouillages incessants de la Constitution du Sénégal, en particulier ce projet régressif qui vise à instaurer une Vice-présidence alors que notre exécutif dispose d’un poste de Premier Ministre, chef du Gouvernement et que le peuple souverain n’est surtout pas consulté par Référendum ».
Fort de ce constat, ils ajoutent : « nous appelons par conséquent tous nos concitoyens, tous les partis politiques, toutes les organisations syndicales et celles de la société civile, en somme, l’ensemble des forces vives de la nation, à se mobiliser avec détermination, autour d’une plate-forme qui se décline pour l’essentiel comme suit : opposition au viol de la Constitution par des procédés parlementaires illégitimes, mobilisation contre la Vice présidence et pour la défense de la République et de ses valeurs, engagement pour la consolidation de notre démocratie et lutte contre la corruption, lutte pour la réduction conséquente du train de vie de l’Etat, l’arrêt des surcoût budgétaires et l’éradication de la grande corruption, en lieux et place du bradage du patrimoine national ou du recours abusif aux emprunts internes et externes, destinés à différer les indispensables ajustements institutionnels d’un Pouvoir budgétivore ».
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