On en sait un plus sur les raisons qui ont poussé les policiers à défoncer les portes du domicile de Jean-Paul Dias, lors de l'interpellation de ce dernier. L'attitude des limiers, indique une source policière, s'explique par la rapidité que commande ce genre d'intervention, pour le moins périlleux. ‘Aller cueillir, chez lui, un individu qui a refusé de déférer à une convocation de la police n'est pas une mince affaire et comporte des risques’, souligne notre interlocuteur. Et de rappeler l'affaire Khadim Bousso du nom du célèbre marabout fugitif qui, selon la version officielle, s'est tiré une balle dans la tête au moment de son arrestation. C'est pour éviter ce genre de drame, précise notre source, que les policiers sont appelés à agir avec célérité quand il s'agit de cueillir, par la force, quelqu'un à son domicile. ‘Afin de ne pas donner le temps à l'individu recherché de se préparer’, explique-t-il. Et d'ajouter : ‘Tout peut arriver s'il a le temps de se préparer. Il peut prendre une arme ou simplement prendre la poudre d'escampette. Les policiers devaient alors prendre au dépourvu Jean-Paul Dias pour éviter tout dérapage qui pourrait être fatal. C'est pourquoi ils ont défoncé la porte quand ce dernier a tardé à l'ouvrir pour parer à toute éventualité’.
Opération réussie puisque les limiers ont pu cueillir, sans grand dommage, le leader du Bcg. Deux portes ont été emdommagés et l'épouse de Dias a reçu un coup de matraque aux lèvres lors des escarmouches qui ont opposé son mari aux limiers. ‘Cela aurait pu être plus grave, parce que Jean-Paul Dias n'avait pas l'intention de suivre les policiers. La preuve, il leur a opposé une résistance farouche’, précise notre source policière. ‘Imaginez ce que cela aurait pu donner si les policiers avaient laissé le temps à Jean-Paul Dias d'organiser sa résistance’, suggère notre interlocuteur.
Après son interpellation, Jean-Paul Dias a été placé en garde à vue. Ses proches qui n'ont plus de nouvelles de lui depuis, se sont alarmés, hier, sur les ondes de certaines radios. ‘C'est parce qu'ils n'ont pas connaissance des textes qui régissent la garde à vue’, dédramatise une source judiciaire. ‘Pendant la durée de la garde à vue, qui est de 48 heures, l'interpellé ne peut pas recevoir de visite. Mais, passé ce délai, il a le droit de voir son avocat ou, au besoin, demander à consulter son médecin’, explique notre interlocuteur.
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