Le mérite de cet homme, c’est de s’être fait un point d’honneur d’assurer une victoire éclatante du président Wade à la présidentielle du 25 février dernier. Simplement, parce qu’il considérait, à l’image de son maître que le pouvoir ne pouvait en aucune manière échapper à Me Wade au soir de cette date fatidique. À l’heure du bilan, Assane Diagne, par ailleurs ministre de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire, ne peut être que satisfait de la justesse du choix des populations du Baol au profit de Me Wade. Au détriment d’Idrissa Seck et de son directeur de campagne, Pape Diouf, qui ont été récusés par l’écrasante majorité des populations du département de Bambey.
De la victoire du président Wade, il ne peut en avoir qu’une appréciation à la fois globale et positive. « Je peux en témoigner, le président n’a jamais douté de sa victoire, parce qu’il se fondait, à chaque fois, sur les réalisations qu’il a faites pour le Sénégal et les Sénégalais. Mais, aussi et surtout, sur les relations historiques qu’il a toujours entretenues avec les Sénégalais, et en particulier avec la jeunesse et les femmes ». De l’avis d’Assane Diagne, Me Wade s’est intéressé, durant son septennat, à toutes les catégories de la population. « Mieux, il s’est soucié de l’amélioration des conditions de vie des Sénégalais, et de cette demande sociale qui est permanente ». Fort heureusement, il a pu, à chaque instant, la mesurer, l’évaluer et faire ce qu’il fallait pour sa satisfaction. « Partant de la rationalité des Sénégalais et de la maturité du peuple, il a considéré, qu’il n’y a rien qui puisse faire que les Sénégalais ne votent pas pour lui et massivement. Ainsi, il n’a jamais douté de sa victoire », explique-t-il.
Assane Diagne soutient qu’il a eu la même lecture que le président Wade. « J’ai toujours pensé comme lui. Il s’y ajoute ce qu’il a fait pour le Sénégal et pour l’Afrique sur le plan international ». Aujourd’hui, affirme-t-il, « le Sénégal s’est hissé au rang des pays producteurs d’idées. Alors, prenant compte de tout cela, je n’ai jamais douté de cette victoire ». D’autant plus que Me Wade avait en face de lui, précise-t-il, des candidats connus des Sénégalais pour avoir assumé, dans le temps, des responsabilités importantes dans le pays. « Malheureusement, ils ne peuvent rien montrer de positif qui puisse être mis à leur compte, en tant que responsables politiques ou en tant qu’hommes d’État. Dans ces conditions, s’ils demandent le suffrage des Sénégalais, ceux-ci n’oublieront pas de sitôt le lourd passif qu’ils ont légué ».
Pour le président de la Fédération Pds de Bambey, « cette victoire ne peut comporter aucun doute : elle a été éclatante. Ce que je regrette, c’est l’incohérence de certains hommes politiques à l’image d’Ousmane Tanor Dieng qui soutient qu’il ne félicitera pas le président Wade, car sa victoire est entachée d’irrégularités. Et cela, sans prendre la précaution de donner un seul argument qui puisse corroborer son assertion ». Dès lors, martèle-t-il, « Tanor Dieng est le prototype de l’incohérence ». D’ailleurs, renseigne-t-il, « le danger d’une telle attitude, c’est que, désormais, dans toutes les compétitions, si la victoire est éclatante et brutale, on est dans les conditions de la contester. Simplement parce qu’elle a été fulgurante ou qu’elle apparaît comme imprévisible ». À la limite, ironise-t-il, c’est comme si Tyson contestait sa première défaite devant Bombardier, parce que ne pouvant l’expliquer. « Cela est dangereux pour la démocratie, pour la jeunesse et pour le Sénégal. Lorsqu’on conteste des élections, surtout une présidentielle, il faut apporter des arguments scientifiques. Car, ce sera inscrit dans l’histoire. C’est malheureux, Ousmane Tanor Dieng devait s’entourer de toutes les garanties pour contester cette élection », poursuit-il.
À l’analyse, note Assane Diagne, « la victoire du président est une belle victoire qui est l’expression de l’estime des Sénégalais. Mais, surtout, de la satisfaction que les Sénégalais témoignent par rapport à son ?uvre. Une ?uvre qui se poursuit avec les nouveaux chantiers qui vont être ouverts ; de même que les chantiers qui ne seront jamais fermés, c’est-à-dire les chantiers des idées au profit des générations futures ».
« Nos bases politiques sont devenues des bastions imprenables »
Il est clair, Bambey a été un enjeu de taille durant la campagne présidentielle. Car, le maire Pape Diouf, directeur de campagne d’Idrissa Seck, voulait prouver qu’il était le responsable. Sans oublier son mentor qui voulait que cette ville soit comme Thiès, avec à la clé l’appui de quatre présidents de conseil rural qui ont déserté les rangs du Pds pour rejoindre Idrissa Seck. « C’est pourquoi, pour certains, Bambey était une zone rouge. Seulement, ils n’ont pas pris en compte que les populations de Bambey sont des Baol-Baol qui se distinguent par le courage dans le travail, l’entregent, la patience et, surtout, elles sont pétries de valeurs mourides. Et, à cet effet, elles considèrent le président Wade comme un des leurs. C’est-à-dire comme le bon prototype du Baol-Baol », explique Assane Diagne. Il s’y ajoute, selon lui, que ses réalisations dans le département de Bambey sont nombreuses. Des équipements collectifs aux infrastructures routières, en passant par les pistes de production, l’hydraulique (avec les châteaux d’eau et forages) et autres bassins de rétentions. En somme, tout ce qui contribue à améliorer qualitativement les conditions de vie des populations.
« Politiquement, les responsables que nous sommes avons toujours été à l’écoute des populations. Nous avons essayé, à chaque fois, de satisfaire la demande sociale des populations. Et depuis de longues années, nous avons été dans leur proximité. C’est la preuve que nos bases ne sont pas des bases artificielles. Ce sont des bases qui ont été progressivement construites. Il s’agit d’abord des bases sociales qui ont été transformées en bases politiques. Ainsi, elles sont devenues des bastions imprenables. Cela a beaucoup facilité le travail politique pendant la campagne », renseigne-t-il.
Dans ce même ordre d’idées, Assane Diagne a rappelé que « malgré toutes les difficultés rencontrées, un travail scientifique a été fait pour diagnostiquer nos forces et nos faiblesses. Nous avons fait en sorte que rien ne soit occulté dans les réalisations actuelles, et surtout les perspectives que le président Abdoulaye Wade offre aux populations toutes catégories confondues : la jeunesse, les femmes, le 3ème âge ». Dans ces conditions, il est aisé de comprendre les excellents résultats obtenus dans le département de Bambey. « À Baba Garage, mon village natal, nous avons obtenu plus de 80 %. Je vais améliorer ce score aux législatives pour atteindre mon objectif de 95 % ». Dans le département, l’ambition du ministre de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire, c’est d’ajouter 10 points au pourcentage obtenu, grâce au travail qui va se poursuivre. « Il s’agit de corriger les imperfections et d’améliorer les côtés positifs. Même si, dit-il, avec un taux de plus de 66 %, nous faisons partie des départements qui ont eu les meilleurs scores ».
Les imperfections, soutient M. Diagne, sont déjà identifiées, connues et maîtrisées. Qu’il s’agisse de la stratégie de campagne, de la non prise en compte de certains éléments hors politiques et subjectifs, mais qui interviennent dans le choix politique. « Ainsi, je suis en négociation avec les porteurs de voix qui nous avaient quittés. Ils vont revenir dans les rangs et je vous assure que nous allons améliorer ces résultats aux législatives ».
Relever le défi de la majorité parlementaire
Aujourd’hui, à Bambey, les populations ont compris qu’on ne change pas une équipe qui gagne. Récemment, les comités électoraux ont tenu une réunion de synthèse pour faire un bilan critique de la campagne et des perspectives qui s’offrent pour les législatives. « À l’occasion, ils ont réaffirmé leur volonté de rester ensemble et de conserver ce type d’organisation qui privilégie la démarche de proximité, pour les législatives ». Dès lors, note Assane Diagne, un nouvel esprit se dessine à Bambey. « Il s’agit de l’esprit d’un parti politique empreint d’une certaine solidarité dans les rangs pour la réalisation des grands objectifs au profit du Sénégal et des Sénégalais. Étant entendu que le but visé est d’assurer au président Wade une majorité très importante à l’Assemblée. Surtout pour lui permettre d’avoir suffisamment de paix et de sécurité politique pour réaliser ses objectifs pour le Sénégal et les Sénégalais au cours de ces cinq prochaines années ». Alors, il ne lui reste qu’à souhaiter à Me Wade, « une très bonne santé, une puissance morale et intellectuelle pour réussir les grandes ambitions qu’il a pour le Sénégal et pour l’Afrique ».
0 Commentaires
Participer à la Discussion