Attaques contre Macky SALL : Me Alioune Badara Cissé demande à Wade de siffler la fin de la récréation

SAINT-LOUIS - Pour les sympathisants de Macky Sall, il est temps que le chef de l'Etat mette fin aux attaques répétées contre le président de l'Assemblée nationale. Pour le camp de l’ancien Premier ministre, ‘il est indécent d'installer un débat sur la succession du président Abdoulaye Wade, en tant que croyants, en tant que serviteurs de l'Etat et militants du Pds’.

Aujourd'hui, rappellent-ils, aucun des protagonistes n'est assuré de survivre à la succession du président Abdoulaye Wade. Dans cette perspective, toutes les entreprises pour discréditer et déstabiliser le président de l'Assemblée nationale sont vouées à l'échec. Pire, pour Me Alioune Badara Cissé et ses camarades, ‘ces dissensions internes qui gangrènent notre parti ne plaident pas au maintien du Pds au pouvoir pendant quarante ans. Au contraire, si rien n'est fait, il tiendra du miracle que le Pds reste encore quatre ans au pouvoir. Avec tous ces clans, le Pds risque de devenir un grand ensemble creux qui va à vau-l'eau. Et puis, certaines interprétations qui commencent à avoir cours tendant à dire que le chef de l'Etat est derrière, vont prendre corps et contribuer à nuire à son image et à sa bonne réputation. Que les anthropophages arrêtent net. Les préoccupations de nos concitoyens sont ailleurs et ont noms pauvreté, hausse des denrées de première nécessité, irrégularité de la fourniture d'électricité, lutte contre le choléra, etc.’, avertissent-ils.

Voilà pourquoi, les partisans de Macky Sall plaident pour la fin de la chienlit qui secoue actuellement le parti au pouvoir. Selon Me Alioune Badara Cissé, ‘nous avions espéré, depuis quinze jours que les attaques en règle se font contre lui, que l'autorité suprême de ce pays, le président de la République, devrait siffler la fin de la récréation. Nous assistons quand même à des attaques qui se font de plus belle. Et celui-là qui est en charge de veiller à la constitution, de respecter et de faire respecter les lois, conformément au serment qu'il a prêté et qui est celui là en qui nous nous sommes toujours reconnu comme leader depuis notre prime jeunesse ou presque, nous pensons qu'il doit pouvoir appeler au calme. Qu'il puisse veiller à ce qu'aucune institution ne soit affaiblie par le fait de thuriféraires ou de personnes qui ont appris à ne pas savoir ce que c'est que la République, puisque ces institutions qu'il a contribué à mettre en place, nous survivront tous et sont la pierre angulaire de ce que notre pays sera pour les années à venir. Mais quand on s'en prend à outrance, de manière inconsidérée et répétitive à celui qui est à la tête du pouvoir législatif et que celui qui est tenant du pouvoir exécutif et gardien de la constitution garde le silence, les observateurs de la vie politique peuvent noter qu'il y a une instigation ou une complicité. Donc, le chef de l'Etat doit siffler la fin de la récréation’, plaide Me Cissé.

L'ancien secrétaire général du gouvernement rappelle qu’’affaiblir le président de l'Assemblée nationale, le traiter de tous les noms d'oiseaux, ne saurait grandir notre pays. A défaut, pour ses détracteurs de créer une dualité entre le président de la République et le président de l'Assemblée nationale, ils sont, aujourd'hui, en train de créer une dualité, qui ne saurait exister, entre le président de l'Assemblée nationale et le fils du chef de l'Etat. Celui-ci est une institution, l'autre certainement un proche collaborateur de son père dont nul ne saurait lui faire le reproche. Le président de l'Assemblée nationale est investi de pouvoirs qui lui permettent de défendre les intérêts de la nation. Tout autant d'ailleurs que le chef de l'Etat. Mais il a sous sa tutelle cent cinquante représentants du peuple et nous pensons qu'à chaque fois qu'il doit ouvrir la parole, il ne devrait le faire qu'au nom du peuple et non pas en son nom propre ou ceux d'un clan ou d'un intérêt particulier’, fait-il noter.

Chemin faisant, le leader bleu de la capitale du Nord a expliqué que ‘pour ceux qui s'étonnaient du silence observé par les amis du président de l'Assemblée nationale, je dois pouvoir dire aujourd'hui que le président de la représentation nationale s'est fait pour logique, principe et démarche de tous les jours, de ne point répondre aux diatribes de ses détracteurs. L'esprit républicain et le profond sens démocratique dont il s'est entouré depuis qu'il a commencé à collaborer avec le président de la République, ne devraient jamais le quitter. C'est à cela que nous le tenons, c'est pour cela que nous acceptons son compagnonnage. Nous espérons pouvoir compter sur son silence permanent face aux attaques personnelles qui n'ont aucune prise ni sur son moral, ni sur le travail qu'il s'est assigné à l'Assemblée nationale’, renseigne Me Alioune Badara Cissé.