Le président du parti Rewmi Idrissa Seck a réussi une prouesse : pousser Macky Sall à sortir de son mutisme. Même si l’actuel maire de Fatick n’a pas abordé les questions de l’heure, notamment le dernier renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale, il reste évident que sa sortie vaut son pesant d’or. En effet, ils ont été nombreux les observateurs à voir derrière les changements opérés dans le bureau de l’Assemblée nationale, avec la mise au placard de ses fidèles, et les «agissements inadmissibles» de Doudou Wade, le président du groupe parlementaire «Libéral et démocratique» et non moins neveu du chef de l’Etat, les signes annonciateurs d’une mise à mort d’un «troisième larron qui peut faire très mal». Si on y ajoute la querelle de préséance, réelle ou supposée, entre les deux chambres du Parlement et le spectre de la dissolution de l’Assemblée nationale, force est de dire que les ingrédients de son élimination se mettent, petit à petit, en place. Sans parler des «petites misères» qu’on a fait vivre à son «bouclier attitré» Moustapha Cissé Lô, au point de le pousser à quitter le groupe parlementaire «Libéral et démocratique».
Liquidation systématique de ses proches
Dès lors, une «entreprise systématique de liquidation» de ses proches a été mise en branle. Passeront ainsi à la trappe Serigne Mboup de Petrosen, Daouda Ndiaye de la Rts et son adjoint Malick Ndiaye, qui était précédemment conseiller spécial à la Primature sous l’ère Macky Sall, Baïdy Souleymane Ndiaye du Pcrpe, Aliou Niang de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser), etc. Mais, soutient un proche du maire de Fatick, leurs «adversaires» ont également «tapé son défenseur en chef Ndiogou Wack Seck en créant les conditions judiciaires de la fermeture pure et simple du journal «Il est midi» avec lequel il s’érigeait en bouclier pour Macky Sall». Tout comme l’idée est largement répandue que «des consignes ont été données pour ne pas soutenir la radio Sen Info qui lui appartient».
Ces décorations qui l’exposent
Toutefois, confie une pièce maîtresse de l’Establishment libéral, «les gens ont commencé à prendre le cas Macky Sall très au sérieux depuis son bras de fer avec l’Exécutif, dans le sillage de l’audition avortée de Karim Wade sur les chantiers de l’Anoci, et son élévation à la dignité de Commandeur de la Légion d’Honneur par la France qui est une sorte de soutien tacite dans la bataille pour la succession de Wade». Et notre source de souligner avec force «le commentaire sans équivoque de l’ambassadeur de France dont la quintessence n’échappe à aucun esprit averti». Comme pour dire que la décoration qu’il vient de glaner, au Canada, dans le cadre de la Francophonie, ne sera pour lui faciliter les choses «dans la mesure où tout le monde sait que Macky Sall a, contrairement à ce que d’aucuns pensent, un agenda caché».
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