AU DELA DU « COURANT » SOCIALISTE : Un rapprochement entre Idy et Tanor

La « bande des onze » avait secoué en début d’année le moelleux fauteuil du Premier secrétaire du Parti socialiste. Dernièrement, leur « courant » devrait s’enrichir d’autres responsables socialistes. Des sources bien informées laissent entendre que c’était pour s’opposer au rapprochement de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, avec Ousmane Tanor Dieng, que le maire de Ziguinchor Robert Sagna, et ses dix camarades, avaient convenu de leur fronde de janvier dernier.  
«Ousmane Tanor Dieng sent bon  », relevait l’ancien Premier 
   
ministre Idrissa Seck. C’était du temps où il se prélassait à la « station » primatoriale, après avoir défié les libéraux battus dans leurs localités. « L’amitié » entre M. Seck et le Premier secrétaire du Parti socialiste (Ps) est également légendaire ; en dépit de leurs différences idéologiques. Des sources proches des deux hommes, tous natifs de la région de Thiès, avancent qu’ils ont voulu aller au-delà « d’une simple relation affective ». Sentant que le fossé s’agrandissait entre le secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais et son ex-adjoint, au courant des transactions de ce dernier avec une certaine frange de l’opposition, Ousmane Tanor Dieng aurait envoyé des émissaires à l’ancien Premier ministre, durant sa détention préventive à Rebeuss. L’objet de leurs négociations : Une alliance politique. Un proche de M. Seck n’avait-il pas laissé entendre que son idole avait une formation politique de renommée, qui était prête à lui ouvrir ses portes ? Ce parti serait ainsi celui des socialistes. Le gain de Ousmane Tanor Dieng dans cette « unité stratégique » : D’abord « se hisser au-dessus » du leader de l’Alliance des forces de progrès, Moustapha Niasse, avec qui il ne ferait qu’appliquer le célèbre adage « contre mauvaise fortune bon cœur ». Ensuite, avec cette perspective, le Premier secrétaire du Ps pouvait « museler une fois pour toutes » les « barons » de son parti, ulcérés de le voir être devenu leur patron. Informés du projet, Robert Sagna, le maire de Ziguinchor, et ses dix autres camarades, décideront alors de contrecarrer par le lancement d’un « manifeste » en début janvier. Leur doléance : la possibilité de « courants » de pensée dans le Ps. Une « fronde » qui obligera Ousmane Tanor Dieng à se concentrer sur son parti, pour éteindre le feu qui menaçait la case. Depuis lors, ajoutent nos sources, c’est le statut quo dans les négociations entre les deux « amis ». Mais, précisent nos sources, le projet n’en serait pas pour autant enterré : M. Seck étant relativement libre et M. Dieng ayant obtenu de ses détracteurs que le problème du « courant », qu’ils revendiquent, soit tranché par leur prochain congrès.