L’Inspection générale d’Etat (Ige) vient de déposer sur la table des autorités le rapport d’audit du Fonds taïwanais. Le travail des limiers a révélé un scandale financier qui risque d’éclabousser plusieurs regroupements de femmes mais aussi l’ancienne ministre de tutelle, Awa Guèye Kébé, proche de Idrissa Seck. En effet, l’Ige a non seulement révélé l’existence de plus d’une vingtaine de regroupements fictifs ayant reçu des prêts, mais aussi des prêts non-remboursés jusqu’à ce jour.
Le Fonds taïwanais fait encore parler de lui. Au moment où la Cour des comptes a fini de rédiger le rapport provisoire de l’audit du Pcrpe (lire L’observateur du 17 mai 2006), l’Inspection générale d’Etat (Ige) a révélé un scandale financier qui touche cette fois-ci le ministère de la Famille et du Développement social sous Awa Guèye Kébé. En effet, dans un rapport transmis aux autorités et qui sera remis à la justice dans les prochains jours, l’Ige révèle des zones d’ombre sur lesquelles l’ancienne ministre de la Femme, de la Famille et du Développement social, devrait être interpellée. Selon les limiers de l’Etat, des financements ont été accordés à des groupements féminins qui ne le seraient que de nom.
Lors de la quinzaine de la femme à Kaolack, l’actuelle ministre de la Famille, de la Femme et Du développement social, affirmait qu’une certaine Khady Ndaw exerçait sur elle un chantage. Ce, après que cette dame eut brandi des brassards rouges avant d’appeler au boycott de la manifestation. Aïda Mbodji disait que Mme Ndaw devait de l’argent aux autorités. En fait, il s’agit de la rondelette somme de 136 millions de Fcfa et c’est l’Ige qui le révèle dans son rapport. Cette ligne de crédit a été successivement accordée à la dame en 2002 (106 millions de francs Cfa), puis en 2003 (30 millions de francs Cfa). Joint hier au téléphone, Khady Ndaw affirme n’avoir aucune réaction à faire, ce qui devrait être dit a été dit, selon elle. Elle n’est pas pourtant la seule femme citée par l’Ige.
Dans tous les cas, la mise en branle de la machine judiciaire va réveiller le bras de fer qui oppose Aïda Mbodji à une partie des groupements féminins jugés favorables à Awa Guèye Kébé. Ces derniers s’étaient d’ailleurs distingués durant la quinzaine des femmes à travers des sorties musclées contre Aïda Mbodji qui, en réponse, affirmait que c’est une manière pour ces regroupements de faire pression sur elle afin qu’elle mette le coude sur le rapport de l’Ige.
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