Lecture du remaniement
Je vous remercie. Je retiendrais d’abord que chose promise, chose due. Le président de la République a respecté ses engagements vis-à-vis du peuple sénégalais, à qui il avait promis de réduire de manière drastique la taille du gouvernement, ensuite de procéder à une ponction sur les rémunérations des ministres, des députés et des sénateurs. Tout ceci, pour mieux affirmer cette volonté d’être solidaire à ce peuple qui a tant souffert de l’augmentation des prix de certains produits de grande consommation. Je pense que c’est un effort à saluer, de la part du chef de l’Etat, mais aussi je constate que le resserrement de la taille du gouvernement pouvait peut-être davantage apporter plus de visibilité et de cohérence dans l’action gouvernementale. Je salue par ailleurs la manière dont ce gouvernement a été formé, proposé par le Premier ministre, entériné par le président de la République. Et la liste di gouvernement a été publiée de cette façon, je pense que c’est une innovation à saluer, cela nous a évité des après-midi folles de consultations, de déclarations qui ne seraient peut-être pas de nature à conforter en tout cas l’image qu’on pourrait avoir de notre Etat. Donc vraiment aujourd’hui, j’ai plus confiance en mon pays, j’ai plus confiance en cet Etat qui prend ses marques davantage pour la prise en charge de toutes les questions allant dans le sens de réduire les souffrances des Sénégalais. Parce qu’il faut le reconnaître, nous avons connu quand même des situations très difficiles avec l’augmentation des prix de certains produits.
Sur la méthode qui a pris de court tout le monde
Ecoutez, c’est normal. Vous savez, il faut qu’on tire les leçons des expériences vécues. Il fau constater qu’avec le président de la République, c’est toujours la recherche du mieux, de la qualité, donc c’est toujours la quête du bon choix et je me rends compte actuellement que les décisions qui sont prises le sont d’abord avec toute la sérénité qu’il faut, avec j’allais dire la discrétion qui doit accompagner les décisions au niveau de l’Etat, mais aussi, comme vous l’avez constaté, cela a été très efficace et l’Etat a montré qu’il était capable quand même de rester coi. C’est-à-dire de garder toute la plénitude de ses prérogatives et de les exprimer à chaque fois qu’il le souhaite, parce que le président a montré qu’il est capable de décider et de décider avec les collaborateurs à qui il fait confiance.
Non entrée des membres de Aj ou de Diagne Fada après ce qui s’est passé au Cices dimanche
Cette fois-ci ça a été bien verrouillé et il en sera toujours ainsi à partir de maintenant. En tout cas, c’est le vœu du chef de l’Etat et c’est le serment que nous avons fait en étant à ses côtés de pouvoir l’accompagner dans ce sens. Vous l’avez dit, dimanche, nous avons vécu avec nos alliés de And-Jëf des moments de convergence, des moments très forts dans notre alliance. Les observateurs pouvaient penser peut-être que And-Jëf devait être dans ce gouvernement. And-Jëf a sa place dans un gouvernement dirigé par le Parti démocratique sénégalais, mais comprenez qu peut-être ce n’était pas le moment, parce que simplement la demande n’avait pas été exprimée, ensuite parce que certains Sénégalais auraient pensé que cette université d’hivernage a servi peut-être de catalyseur de rapprochement entre And-Jëf et la Pds. Or, il y a des convergences autour de l’Afrique, parce que simplement And-Jëf étant un parti panafricaniste, Me Abdoulaye Wade étant un grand panafricaniste, je pense qu’il faut inscrire cette université d’hivernage dans cet axe-là et de comprendre qu’entre And-Jëf et le Pds, c’est une histoire qui va davantage durer. Pour ce qui concerne notre frère Modou Diagne Fada, c’est normal ; et dans une université d’hivernage où Modou Diagne Fada était un invité d’honneur de Landing Savané parce qu’étant le président de son groupe parlementaire, Me Abdoulaye Wade rencontrant un de ses fils en qui il a une grande estime, il est tout à fait normal qu’il le taquine et qu’il lui dise : « J’attends vite que vous retourniez à la maison du père », comme il a fait l’invite à tous les autres égarés. Alors c’est cette lecture qu’il faut avoir. Ce n’était pas pour lui dire : « Viens je te mets au gouvernement », mais il demande à Fada de rester ce qu’il est toujours, c’est-à-dire un libéral pure souche et que certainement, dans les prochains jours, nous verrons si Modou Diagne Fada tirera les leçons de l’invite du chef de l’Etat, en tout cas du Secrétaire général national de notre parti.
Part belle faite aux alliés et prolifération de ministres d’Etat
Pour ce qui concerne nos alliés, Me Abdoulaye Wade évidemment est obligé de rester reconnaissant à des Sénégalais d’une grande dimension, des hommes d’Etat, des hommes qui ont pris part à la gestion de l’Etat, qui étaient dans l’opposition, qui ont accepté de venir travailler avec lui, comme il y invite à chaque fois tous les membres de l’opposition sénégalaise, il est tout à fait normal que ces personnalités politiques qui ont accepté de venir travailler avec le chef de l’Etat soient quand même aux premières loges, cela va de soi. Quand on invite quelqu’un chez soi, le mieux c’est de lui laisser la primauté de mettre la main dans le plat. Pour ce qui concerne par contre la prolifération entre guillemets de ministres d’Etat, comprenez que le ministre d’Etat ne coûte pas plus qu’un ministre. Ministre d’Etat, c’est un titre simplement, un titre qui, aujourd’hui, est accordé à quelqu’un pour lui donner une dignité, un certain rang, pour lui donner beaucoup plus de crédit. Ensuite pour donner un signal fort sur les choix qui sont faits par rapport à ces ministères-là. Si vous regardez bien, ce sont les ministères de souveraineté qui sont nommés ministres d’Etat et cela se comprend. C’est là qu’il y a les grands projets du chef de l’Etat, c’est-à-dire les infrastructures, les nouvelles technologies, la pisciculture… Donc je trouve que c’est cohérent comme démarche. Le président donne un signal fort.
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