Saint-Louis, 1-er oct (APS) - Le secrétaire général du Front populaire (FP, mouvance présidentielle), Bacar Dia, a déclaré que le concept de redressement national n'est pas ‘'ambitieux'' et montre le ''manque d'audace'' de ses initiateurs, notamment l'ancien Premier ministre Idrissa Seck, leader du nouveau parti ''Rewmi''.
‘'Ce concept n'est pas en phase avec la vision moderne'', a expliqué M. Dia lors d'une conférence de presse tenue à Saint-Louis, se plaçant dans un environnement mondial marqué par la vitesse. ‘'Dans un monde de vitesse, les peuples se différencient par leur capacité à aller vite'', a dit Bacar Dia qui a salué l'esprit d'anticipation du chef de l'Etat.
Dans une déclaration diffusée le 23 septembre dernier sur des radios privées sénégalaises, Idrissa Seck, qui annonçait la création de son parti Rewmi, a dit que son ambition est d'assurer un redressement du Sénégal.
‘'Dans ce nouveau Sénégal, le redressement économique signifiera, de faire, avec les meilleurs d'entre nous : une alternance générationnelle, non pas sur le plan de l'âge, mais sur celui, plus essentiel, des mentalités et des idées, de rendre l'énergie disponible et accessible, d'impulser un vaste mouvement de création d'entreprises et d'emplois, de proportionner le train de vie de l'Etat aux moyens du pays'', avait expliqué M. Seck.
Il s'agit selon lui de ‘'renforcer la santé et l'éducation de nos concitoyens, d'assurer notre sécurité alimentaire par des mesures hardies en faveur des trois secteurs qui en ont la charge (agriculture, élevage et pèche), de corriger sensiblement le déséquilibre entre Dakar et le reste du pays en matière d'infrastructures au moyen d'un aménagement du territoire''.
Lors de sa rencontre avec les journalistes, Bacar Dia a demandé à Idrissa Seck, candidat déclaré à l'élection présidentielle de février 2007 d'''assumer sa part de responsabilité dans le retard de l'exécution des grands chantiers de Me Wade qui ont commencé à sortir de terre dès son départ du gouvernement''.
Bacar Dia demande également au leader du Rewmi de ne pas politiser la crise casamançaise. ''Tout comme la Casamance (où Idrissa Seck se trouve en tournée), le désespoir des jeunes sénégalais rapatries d'Espagne ne doit pas être exploité par les hommes politiques'', a dit Bacar Dia qui occupe dans le gouvernement le poste de ministre de l'Information.
Il s'est félicité du souci des autorités gouvernementales de ''mener ces opérations de retour involontaire dans le respect de la dignité humaine''.
Pour lui, le rapatriement des émigrés clandestins étant une décision souveraine prise par les Etats européens, ''le combat consistait à peser dans la balance pour que plus jamais des Sénégalais ne soient menottés ou attachés dans des charters''
Il a plaidé pour la formation des jeunes dans les infrastructures comme les Maisons des Outils, les Centres d'enseignement féminin, etc. pour leur permettre de se réinsérer dans la société grâce à un appui financier remboursable, ''selon des modalités souples et bien précises''.
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